Pour les ouvriers de l’usine Maruti Suzuki en Inde, le 18 juillet marque un anniversaire indésirable, chargé d’anti-syndicalisme manifeste de la part de la police et des autorités locales. Une grève de la faim est prévue pour tenter de mettre fin à la répression.
Lors des violences du 18 juillet dernier, un directeur de l’usine Manesar de Maruti Suzuki India Limited (MSIL) est décédé. 157 travailleurs sont détenus en prison depuis cette date sans pouvoir bénéficier d’une libération sous caution. Un mandat d’arrêt sans caution possible a été délivré contre 66 autres. En tout, 2 300 travailleurs et travailleuses ont perdu leurs emplois, et cela fait un an que des milliers de familles se trouvent dans une situation désespérée au plan économique comme au plan affectif.
Le 23 juin, l’assemblée générale du syndicat des travailleurs de Maruti Suzuki (MSWU) a décidé, après une année de lutte permanente et d’actions de solidarité, de protester contre l’injustice de cette persécution en raison de l’expression de leurs des droits légitimes de ses membres. Il a été décidé d’une grève de la faim portant sur deux points :
1) La remise en liberté des ouvriers et militants arrêtés (147 à la prison de Gurgaon, 10 à la prison de Kaithal,
2) La réintégration de tous les travailleurs et travailleuses licenciés par les trois usines Maruti Suzuki Manesar (546 permanents et 1 800 contractuels), Suzuki Powertrain (trois depuis la grève en 2011 dont le président du syndicat SPIEU) et Suzuki Motorcycles (deux travailleurs dont le secrétaire général, congédiés le 11 juin 2013).
Le fédération globale IndustriALL relaie ce combat et avec LabourStart, lance une campagne en ligne pour soutenir les actions sur le terrain. Merci de prendre quelques secondes pour envoyer un message disant aux autorités locales de prendre leurs responsabilités.
La lettre
J’exhorte le gouvernement d’Haryana à relâcher immédiatement sous caution, les 157 travailleurs actuellement emprisonnés et faire réintégrer les 2 300 travailleurs sous contrat permanent ou temporaire et ordonner l’ouverture de négociations de bonne foi entre la direction et le syndicat des travailleurs de Maruti-Suzuki (MSWU).
Pour signer et envoyer :
http://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=1895