Les violations des droits humains s’intensifient à Djibouti : arrestations arbitraires sans discontinuité et tortures fréquentes.
Le cas de Sahal Ali Youssouf décédé sous la torture des agents de la police est symptomatique du point de vue des violations des droits de l’homme et de l’impunité…..
Un jeune djiboutien de 24 ans, d’origine Afar a été arrêté dans la soirée du 6 juin 2013 par 5 policiers en présence des témoins et emmené dans un véhicule de Police.
Le lendemain 7 juin 2013, le même véhicule de la police dépose le corps ensanglanté et agonisant de Sahal Ali Youssouf au quartier 7 bis dit carton de la capitale sous l’œil effaré des habitants de ce quartier. Sahal Ali Youssouf a succombé à ses blessures consécutives à une nuit de torture sauvage aux mains de la Police djiboutienne dont témoigne son corps : crâne défoncé, membres brisés, blessures importantes sur tout le corps.
D’après les informations que nous avons pu recueillir, la Police lui reprocherait sa sympathie à l’égard de l’opposition et sa participation aux différentes manifestations de protestation qui se déroulent depuis les dernières élections de février 2013. Sahal Ali Youssouf était bien connu dans son quartier et considéré comme un leader de la jeunesse de son quartier.
L’ORDHD condamne avec la plus grande fermeté ce crime odieux favorisé par l’impunité des tortionnaires qui règne en République de Djibouti et demande que toute la lumière soit faite sur la mort sous la torture de Sahal Ali Youssouf.
Montreuil 14/06/2013
Pour l’Observatoire (ORDHD)
André Colomba