Lorsque le Parti socialiste des travailleurs (PST) avait réussi, en 2007, à décrocher une Assemblée populaire communale et placer son président d’APC, le premier dans l’histoire de l’extrême gauche algérienne, feu Hugo Chavez avait réagi du haut de son siège de président du Venezuela.
L’article qui l’en a informé était celui qu’El Watan avait consacré alors au nouveau maire de Barbacha, Mohand Sadek Akrour, qui a fini dans les colonnes d’Inprecor, l’organe de la quatrième internationale qui a reçu les félicitations du Presidente. Aujourd’hui, l’artisan de « la victoire de Barbacha » rend hommage à Chavez. « C’est une grande perte pour tout le mouvement international de la gauche et pour tous les révolutionnaires qui militent pour l’anticapitalisme et l’impérialisme », déclare à El Watan Sadek Akrour qui a toujours vu en Hugo Chavez « un exemple de responsable de gauche qui a résisté à l’impérialisme à travers les tentatives de destitution via la bourgeoisie locale au Venezuela ». « Il a su construire une symbiose entre la nouvelle vision du socialisme de l’Amérique du Sud et les aspirations du peuple », ajoute l’ex-maire de Barbacha. L’année 2007 a été aussi celle où Hugo Chavez avait appelé à la construction de la cinquième internationale.
« C’est la meilleure initiative de Chavez », considère notre interlocuteur selon lequel « cette cinquième internationale tient lieu d’un organisme qui regroupera tous ceux qui veulent avoir un rendez-vous avec la révolution socialiste ». Pour Akrour, le Comandante suscite aujourd’hui de la reconnaissance, du respect et de l’hommage « même de la part des libéraux ». « Sa façon de gouverner et de résister ont constitué un espoir pour nous. Le combat continue », confie Sadek Akrour qui ne cache pas l’ambition qu’il avait nourrie de rencontrer le leader vénézuélien. Hugo Chavez reste, cependant, pour lui et pour tous ses camarades de l’extrême gauche, « un autre symbole qui va s’ajouter au Che, à Lénine et aux autres ».-
Kamel Medjdoub