Plusieurs camarades et des représentants des forces de gauche syriennes ont organisé leur première réunion les 2 et 3 mars à Bruxelles, en Belgique.
Ils ont discuté des défis auxquels est confrontée la gauche syrienne opposée au régime dictatorial et engagée dans la révolution populaire, de par son rôle dans le contexte révolutionnaire en cours et la phase de transition et son rôle futur.
Les participants se sont mis d’accord sur un ensemble de principes généraux :
Premièrement : La gauche militante est impliquée dans la révolution populaire afin de réaliser ses objectifs de liberté, égalité et justice sociale, et est déterminée à renverser le régime dictatorial avec tous ses symboles et ses institutions ;
Deuxièmement : elle s’engage aux côtés des intérêts des classes populaires, des masses laborieuses et des marginalisés et mettre en évidence son rôle révolutionnaire dans la prochaine étape et elle soutient toutes leurs formes d’auto-organisation et d’auto-gestion ;
Troisièmement : l’adoption d’une position ferme contre les phénomènes négatifs et les dangers qui menacent la révolution dont le confessionnalisme, les bandes armées, le banditisme et les jihadistes ;
Quatrièmement : le rejet de toute forme d’intervention impérialiste, régionale et réactionnaire des Etats alliés et des Etats qui prétendent être les amis du peuple syrien. car ces puissances et ces Etats n’œuvrent qu’à asphyxier ou contenir la révolution, notamment en la transformant en guerre civile de long terme ;
Cinquièmement : la lutte pour fournir toutes les mesures nécessaires à même résoudre les problèmes de développement et d’injustice sociale à travers une distribution équitable de la richesse par des politiques basées sur l’autonomie de la volonté populaire ;
Sixièmement : la reconnaissance des droits nationaux légitimes du peuple kurde et de toutes les composantes ethniques, et la garantie des droits d’opinion et de conscience pour tous, notamment par l’instauration d’une citoyenneté à part entière et une laïcité radicale fondée sur la stricte séparation entre la religion et l’État, et la consécration de l’égalité entre les hommes et les femmes et la protection des droits des enfants ;
Septièmement : poser la question nationale et en particulier la libération du Golan, soutenir la lutte juste du peuple palestinien contre l’occupation et le sionisme, ainsi que les peuples de la région et dans le monde pour briser la domination impérialiste sur leurs territoires et leurs richesses ;
Huitièmement : construire les composantes de la gauche révolutionnaire hostile au régime et les unir dans un front révolutionnaire des forces de gauche, et travailler ensuite sous forme d’alliance plus large avec toutes les forces démocratiques laïques radicales ;
Neuvièmement : le maintien de l’unité de l’Etat syrien, en tant que territoire et peuple ;
Dixièmement : les participants se sont accordés à l’unanimité à l’issue de leur séance sur leur dénomination : rencontre de la gauche révolutionnaire syrienne en Europe.
La gauche syrienne militante joue un rôle central pour impulser des mobilisations populaires plus larges dans le processus révolutionnaire en cours pour une nouvelle Syrie, dans laquelle les citoyens jouissent effectivement des libertés démocratiques et sociales.
A l’issue de la réunion, les congressistes ont élu un bureau exécutif composé des camarades suivants : Sommer Khalil, Ghayath Naïssé, Moataz Zaïm, Imad Azzouz, Hassan Zine El Abidine. Et ce pour une période d’une année.
Bruxelles 3 mars 2013