Après la reprise du travail en début de semaine dernière, la direction a tenté différentes manœuvres pour affaiblir la grève. Malgré toutes ces manœuvres, la grève tient bon.
Pressions sur les non-grévistes, utilisation massive de la maîtrise et de vigiles, envoi sur le site d’Aulnay de salariéEs d’autres sites peu ou pas informéEs de la situation, convocation de cinq militantEs à des entretiens préalables en vue de licenciement et, grâce à l’appui du gouvernement, convocation de cinq militantEs à la Sûreté territoriale pour de prétendues menaces et dégradations.
Rien n’y fait : le Comité de grève et ses commissions organisent à la fois la mobilisation dans l’entreprise et les contacts avec les équipes syndicales des boîtes mobilisées et, de fait, les liens se sont renforcés. Après la rencontre avec les salariéEs de Renault à Flins puis la participation aux rassemblements du 29 janvier (cf. Tout est à nous ! n°180), une délégation s’est rendue à Renault Cléon mercredi 30 janvier. À chaque fois c’est un grand coup de chaleur humaine, une grande bouffée de solidarité, et des débats autour de la question de la jonction des luttes, de leur coordination.
La solidarité, les convergences se développent
Face aux menaces de licenciement et inculpations, c’est aussi la solidarité qui est à l’ordre du jour. Les procédures disciplinaires et judiciaires ne reposent sur rien d’autre que les témoignages bidon d’huissiers et cadres au service de la direction. Ces manœuvres d’intimidation n’affecteront pas la détermination de nos camarades. D’autant plus que la solidarité s’est aussitôt manifestée avec le rassemblement à la préfecture de Bobigny vendredi 1er février et un grand rassemblement devant l’usine ce mardi 5 février.
La direction, à l’écoute des inquiétudes de Valls, a interdit l’entrée des manifestants dans l’usine et a mobilisé des dizaines de vigiles. Étaient présents Lutte ouvrière, le Parti de gauche, le Parti communiste, le NPA et de nombreuses délégations d’entreprises : Renault, Air France, Virgin, PSA Poissy et Melun, Faurecia, Goodyear et bien d’autres ainsi que les unions locales, départementales (CGT et CFDT) et des représentants de Solidaires, Fédération des Métaux CGT.
Pour le NPA, Olivier Besancenot a insisté évidemment sur la solidarité entière du NPA. Il a appelé à la coordination des dizaines de boîtes, des dizaines de milliers de travailleurEs concernéEs par les licenciements et les fermetures de sites mais aussi à la riposte contre la politique du gouvernement et notamment à un « tous ensemble » pour empêcher la ratification par le Parlement de l’accord de liquidation des droits des salariéEs signé par le Medef et trois syndicats : CFDT, CGC et CFTC. Après l’intervention des représentants des syndicats CFDT et Sud de l’entreprise, Jean-Pierre Mercier pour la CGT a conclu en remerciant de leur présence toutes les organisations, touTEs les militantEs, touTEs les anonymes. Il a appelé toutes et tous à rejoindre les PSA dans la lutte. Tout le monde s’est donné rendez-vous mardi 12 février avec les Goodyear à Rueil-Malmaison.
Robert Pelletier