Quelques effets d’annonce ne peuvent dissimuler la réalité que chaque lesbienne, gay, bi et transexuel(le) (LGBT) subit : l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie n’ont pas disparu ! Homophobie quotidienne à coups d’insultes, d’agressions, voire de meurtres sur les lieux de travail, dans les lycées et dans les facs, dans la rue ou sur les lieux de drague. Plus encore, la loi même officialise la discrimination. Hétéros et homos n’ont, en France, toujours pas les mêmes droits : droit au mariage, droit à la parentalité (accès à l’adoption notamment), droit pour les personnes transgenres à changer d’état-civil, qu’ils et elles soient opérés ou non, etc. Ce système hiérarchise les sexualités, les désirs, les unions... Et c’est par la répression la plus brutale que le tandem Villepin-Sarkozy règle le sort des toxicomanes, des sans-papiers, des prostitué(e)s, dont l’accès aux soins et à la prévention est rendu quasi impossible.
Plus généralement, les relations humaines ne sont libérées ni des normes, ni de l’ordre moral, ni des rapports marchands. Dans 80 États au moins, les actes homosexuels sont condamnés par la loi. Et dans une dizaine d’autres, la peine de mort peut être effectivement appliquée (comme en Iran cet été)... À quoi s’ajoute le cynisme capitaliste. Le droit à la santé est quotidiennement nié, bafoué. Les politiques de santé publique sont désastreuses et criminelles. Le travail de prévention sur le terrain est laissé aux seules associations militantes créées par des malades. La collusion des lobbies pharmaceutiques et des États provoque une hécatombe au niveau planétaire.
En régions ou à Paris, ce samedi 24 juin, la LCR participe aux marches des fiertés. Avec celles et ceux qui refusent la clandestinité et y opposent leur visibilité d’homosexuel(le)s, bisexue(le)s, transgenres. Et parce que nous sommes solidaires d’une lutte d’émancipation, pour la conquête de l’égalité des droits. Les luttes LGBT sont partie prenante du combat pour une société débarrassée de la logique capitaliste et de toutes les oppressions.