Le traitement des tonnes de déchets résultant du séisme et du tsunami du 11 mars dans le nord-est du Japon n’avance pas : seuls 5 % ont été pris en charge à ce jour, affirme le ministre japonais de l’environnement, mardi 21 février, appelant la nation à se mobiliser.
Quelque 22,53 millions de tonnes de détritus de toute nature se sont accumulées au cours de la seule journée du 11 mars 2011 dans les préfectures côtières de Miyagi (15,69 millions tonnes), Iwate (4,76 Mt) et Fukushima (2,08 Mt), les trois provinces les plus touchées par la catastrophe qui a tué plus de 19 000 personnes. Près d’un an plus tard, tous les débris ont été rassemblés et en partie triés, mais il reste à les incinérer ou recycler, une opération qui ne peut se faire dans les seuls sites spéciaux des régions concernées, d’autant qu’une partie d’entre eux a été détruite.
Seulement 1,18 million de tonnes ont pu être traitées à ce jour, selon le ministre Goshi Hosono. « Nous construisons des centres d’incinération provisoires et poursuivons le tri et le recyclage, mais si les choses continuent au rythme actuel, il sera difficile de terminer d’ici à mars 2014 comme prévu », a prévenu mardi le ministre Goshi Hosono, également chargé de l’accident nucléaire de Fukushima.
Le gouvernement implore les autres préfectures de prendre en charge une partie du fardeau provenant de Miyagi et Iwate, mais jusqu’à présent, seule la municipalité de Tokyo a accepté. Les autres autorités locales font face à l’opposition farouche d’une partie de leurs administrés qui craignent que les déchets du Tohoku (nord-est) ne soient radioactifs, même si ceux de la préfecture de Fukushima, la plus contaminée, ne seront pas expédiés ailleurs. Les tests effectués sur ceux de Miyagi et Iwate ont montré l’absence de danger. Les élus des provinces dévastées en appellent aussi à la solidarité nationale, insistant sur le fait que la reconstruction ne pourra pas avancer tant que les débris n’auront pas été évacués.