Les associations de protection de la nature guyanaises souhaitent en premier lieu exprimer leur soutien aux familles, aux proches, au personnel de la réserve naturelle. Mais aussi crier de nouveau leur colère.
Deux innocents assassinés en forêt. Deux là, et combien d’autres ici, combien avant, combien sans doute déjà depuis ? Ceux là étaient des agents d’une réserve naturelle, et après tant de silence et de regards détournés, leur mort violente a fait éclater au grand jour une réalité inavouée, étouffée, bafouée, depuis trop de temps. En effet, combien de courriers, de communiqués de presse, de lettres aux autorités ont été regardés avec condescendance depuis les prémices de cette nouvelle ruée vers l’or sauvage et incontrôlée, dénoncée dès 1998. Nous connaissions tous Capi et Domingo, amis pour certains d’entre nous, compagnons d’une expédition, d’un soir, d’une virée sur le fleuve pour d’autres.
Nous les connaissions eux, mais combien n’avons nous pas pu connaître ? Leur assassinat n’engendrerait-il que quelques lignes de plus, un nouveau réflexe médiatique de la part des associations ? Une attaque supplémentaire envers des responsabilités non avouées, et encore moins assumées ? De tout cœur, nous souhaitons que non ! Peut être que nos mots d’aujourd’hui seront perçus comme tels, des coups d’épée dans l’eau polluée des criques de Guyane et d’ailleurs. Partout en Amazonie la fièvre de l’or oppresse, détruit, tue sans discernement. Après des années de silence et de sourires polis, que fera l’Etat ? Le problème sera t’il un jour évalué à sa juste mesure ? Messieurs les décideurs, faites vite. Tout de suite. La forêt pleure, nous vous mettons une nouvelle fois face a vos responsabilités. Et nous continuerons, pour Capi, pour Domingo, et pour les autres.
Contacts presse :
Association GEPOG : Nyls de Pracontal 05-94-29-46-96
Association Kwata : Benoit de Thoisy 05-94-25-43-31