Hugo Chavez, qui a obtenu l’autorisation du Parlement de repartir à Cuba pour suivre dès ce dimanche 17 juillet 2011 des séances de chimiothérapie, a délégué temporairement certains de ses pouvoirs. Le président vénézuélien a été opéré d’urgence à La Havane fin juin 2011 d’une tumeur cancéreuse. Samedi 16 juillet, il a quitté son pays après une petite fête organisée dans son palais de Miraflores pour son départ.
Hugo Chavez, tout de rouge vêtu, lyrique, joyeux, chantant avec talent des refrains de sa région les Llanos. C’était l’une des dernières images avant son décollage pour Cuba. Un président pas comme les autres, plus proche de son peuple. C’est en multipliant les apparitions télévisées qu’il a voulu prouver qu’il était encore en forme et toujours capable de diriger le pays. Histoire de faire taire les critiques de l’opposition sur une éventuelle vacance du pouvoir.
Avant de partir, il a délégué un certain nombre de responsabilités à son vice-président Elias Jaua. « Je conserve mes fonctions de président », a-t-il néanmoins tenu à préciser lors d’un Conseil des ministres extraordinaire, diffusé en direct sur les chaînes publiques. Toujours très pédagogue, à l’heure de quitter son pays, Hugo Chavez s’est adressé une dernière fois à ses concitoyens, citant pêle-mêle Karl Marx ou des passages d’Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche, sur la morale, le bien et le mal en politique.
Enfin, après avoir pris congé de ses ministres, il s’est engagé à revenir vite au Venezuela pour poursuivre la bataille. « L’opposition parle de transition démocratique, a-t-il dit. Mais de quoi parle-t-elle ? La seule transition valable, c’est celle d’abandonner le capitalisme pour le socialisme ». Ainsi parlait Hugo Chavez.
Par RFI avec notre correspondant à Caracas, Francois-Xavier Freland