Communiqué de l’assemblée de Syntagma (28/06)
Ils sont condamnés à l’annulation et nous à la victoire !
Par milliers, les manifestant.e.s ont répondu à l’appel des syndicats et du « mouvement des places » [les « Indignés » occupant les places publiques] à la grève générale de 48 heures pour l’annulation du « programme de moyen terme » par la mobilisation dans la rue.
Avec la rage de celles et ceux qui ont raison et en ayant comme unique arme de défense nos corps et la détermination dictée par le « jusqu’ici ! », nous nous sommes rassemblés devant le bastion de la honte [le Parlement] à la place de Syntagma. Nos voix se sont réunies avec les voix des Indignés et déterminés de Calamata, de tout le Péloponnèse, de Corfou et de La Canée. Elles se sont unies à celles de Thessalonique et toute la Grèce du Nord ; avec toutes les voix de celles et ceux qui refusent que disparaissent leurs conditions de vie, qui ne plient pas devant les pseudo-dilemmes du gouvernement, de la « troïka » [UE, BCE et FMI] et des banquiers.
L’attitude de la police – bras répressif de la politique du « mémorandum » et du « programme de moyen terme » –, même si elle était attendue, a été tout à fait scandaleuse : tir écrasant de gaz lacrymogènes (même sur le poste de secours de la place), manifestant.e.s blessés (plus de 270), encerclement et menace d’évacuation de la place, démonstrations de force avec armes de poing, chimiques et militaires. Mais dans le vide…
Tous le monde, nous tous, en contournant et en surmontant les nuages de la répression et la catastrophe environnementale politique, avons pris les choses en mains ! Il était temps ! Avec du football, avec de la danse, de la musique et des chaînes de solidarité au centre de la place, nous l’avons réoccupée en obligeant les forces de répression à céder ! Malgré le déversement des gaz chimiques, l’ensemble des manifestant.e.s persiste : nous ne partirons pas s’ils ne partent pas !
Et il faut ne pas oublier : ceux qui nous étouffent au gaz lacrymogène vont être étouffés par notre indignation ! On continue les 48 heures dans la rue.
Tous et toutes au concert à 18 h [à Syntagma] et au blocage demain matin à 8 h !
Les « mémorandums » peuvent tomber ! C’est soit eux, soit nous !
… et vu que c’est nous qui avons raison, il n’y a qu’une réponse à ce dilemme : c’est nous ! jusqu’à la victoire !
L’assemblée populaire de Syntagma, le 28/06/2011