La FTCR condamne vigoureusement avec horreur l’abordage par une vedette garde – cote tunisienne d’un bateau transportant des migrants de Tunisie vers l’Europe.
D’après le témoignage des survivants, la vedette a foncé sur le bateau et la briser en deux en pleine mer. Cinq migrants sont morts et trente disparus.
La FTCR qui a décidé de participer à une mission organisé par le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme pour enquêter sur les circonstances de drame, ainsi que sur les conditions d’arrivée et de séjour de près de cinq mille migrants sur l’Ile de Lumpedusa.
La FTCR demande que le gouvernement provisoire tunisien diligente une enquête toute affaire cessante afin de déterminer les faits et les responsabilités ayant entrainé la mort des migrants. Il s’agit d’un acte gravissime contraire aux conventions internationales, notamment celles relatives au sauvetage en mer la FTCR demande que les coupables soient jugés et condamnés et que les familles des migrants obtiennent réparation.
Ce drame est la conséquence de la pression intolérable des gouvernements de l’Union Européenne sur les autorités tunisiennes qui ne laisse aucun répit aux nouvelles autorités pour gérer les questions des migrations d’une manière conforme aux droits. Contrairement à leurs déclarations saluant la révolution tunisienne et à leur volonté de changer de politique de collaboration avec la dictature menée durant plus de vingt ans, les gouvernements européens se complaisent dans leurs égoïsmes et dans leurs politiques arrogantes anti-immigrés.
Combien vous faudra-il de morts messieurs-dames qui gouvernaient pour changer de politique et régler ces questions de migrants dans la dignité et le respect des droits des gens à une vie décente. Assez de noyades, arrêter votre chasse à l’homme et collaborer avec les nouveaux régimes démocratiques du sud pour faire de la méditerranée ne région de paix et prospérité économique pour tous.
Pour la FTCR
le président Tarek BEN HIBA
Paris, le 15 février 2011.