Malgré les mises en garde incessante du SNAPAP, la direction générale de la protection civile, ne voulant pas anticiper une solution dans le secteur, continue d’ignorer leurs véritables préoccupations des professionnels.
La gestion opaque, les passes droits, la répression, l’abus d’autorité sont les seuls modes de gestion au sein de la protection civile. Les fonctionnaires de ce secteur vivent une situation sociale précaire. Réprimés, ils sont réduits à exercer dans un climat de terreur. Les dernières tentatives de suicide par immolations en sont les meilleures preuves de la gestion policière de la profession.
Caporaliser les travailleurs de la protection civile est pour certains responsables, à l’instar de celui d’Oum El Bouaghi, devenu une préoccupation majeure. Non contant d’avoir obtenu la mutation d’office par une commission paritaire aux ordres, ce dernier menace de révocation un travailleur de son unité. Dans un désespoir total, l’immolation reste le seul moyen de fuir le despote. Quelques jours après un autre sapeur qui tente de se suicider par immolation.
Ce responsable, qui a réussi à comptabiliser deux tentatives de suicide par immolation en l’espace d’une semaine, va surement être promu pour avoir réussi le pari de créer le désespoir et l’incertitude dans une unité ou les passes droits, la « hogra » restent le seul outil de la gestion des responsables.
Le SNAPAP est conscient que ces responsables ne peuvent agir de la sorte sans une complicité du moins passive des cadres de la direction générale. Comment ne pas être autrement, sachant que la défense des travailleurs qui passent en commission de discipline est remise en cause en violation des dispositions du statut général de la fonction publique. En effet, la direction générale de la protection civile a empêché même un député de se constitué comme défenseur de deux sapeurs pompier devant la commission de discipline en date du 25 janvier 2010.
Le SNAPAP dénonce énergiquement ce comportement irresponsable de la direction générale. Alerte l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits sociaux et syndicaux des travailleurs de la protection civile. Nous rendons responsable la direction de toutes les dérives que peut engendrer cette gestion du secteur
Mercredi 26 janvier 2011
Le président du SNAPAP
R. MALAOUI