1. Le 2 Septembre 2007, les travailleurs précaires employés par des sous-traitants travaillant au sein même de l’usine automobile de Bupyeong de la compagnie GM Daewoo usine de Bupyeong ont constitué un syndicat dépendant du syndicat coréen des travailleurs de la métallurgie (KMWU), branche locale d’ Incheon.
Depuis sa fondation, la direction de GM Daewoo a refusé de reconnaître le syndicat et a effectué des licenciements massifs, en refusant de nouveaux contrats de travailleurs à ces travailleurs précaires, et exerçant des pressions pour qu’ils quittent leur emploi.Pendant plus de trois ans, les travailleurs licenciés ont combattu pour leur réintégration, et ont effectué des démonstrations de sit in devant les portes de l’entreprise.
Enfin, le 1er Décembre 2010, deux travailleurs licenciés ont escaladé l’arche de 10 mètres de haut qui se qui se dresse sur la porte d’entrée de l’usine de Bupyeong et ont commencé une "manifestation de haute altitude. Ils sont restés sur l’arche, malgré le temps glacial pendant plus de 30 jours. En outre, le 20 décembre décembre, le président de la section travailleurs précaires a commencé une grève de la faim.
2. Les travailleurs précaires exigent la reconnaissance de leur syndicat, la réintégration des travailleurs licenciés qui l’avaient été pour briser le syndicat, et l’obtention de contrats de travail pour les travailleurs précaires travaillant à GM Daewoo. Ce sont des revendications légitimes. Le droit des travailleurs de former et de s’affilier aux syndicats de leur choix est protégé par la Constitution sud-coréenne, alors que GM Daewo n’en tient pas compte.. En outre, les tribunaux ont récemment reconnu que les travailleurs employés par des sous-traitants intervenant dans une entreprise devaient être considérés comme directement employés par l’entreprise pour laquelle ils produisent effectivement.
3. Plusieurs jugements, dont l’un rendu contre l’ancien président de GM Nick Reilly, ont conduit à reconnaître que l’utilisation de sous traitants au sein d’une entreprise est du travail dissimulé pour cette entreprise. Cette pratique est répandue parce qu’elle permet dans une même usine des salaires et des conditions de travail différents selon les statuts.
4. Entre le 22 Décembre 2003 et le 26 Janvier 2005, l’ancien président de GM Daewo Reilly avait signé des contrats avec 6 entreprises sous-traitantes, employant un total de 847 travailleurs. Le 23 Décembre 2010, le tribunal de district de Changwon a constaté que cette forme d’emploi était du travail dissimulé et que Nick Reilly était donc coupable d’ avoir enfreint la loi. En conséquence, il a été condamné à une amende de 7 millions de wons et chacun des 6 sous-traitants à 4 million de won.
Cette décision intervient après un autre verdict de culpabilité prononcé à l’encontre de Hyundaî Motors dans l’usine de Ulsan les 22 Juillet et 12 novembre 2010. Dans ces cas, aussi, les tribunaux ont statué que les l’emploi de travailleurs sous-traitants au sein même d’une entreprise était illégale et relevait du travail dissimulé. Les tribunaux ont conclu que ces travailleurs devraient donc être considérés comme employés directement par Hyundai Motors, et devaient être régularisés avec une sécurité d’emploi, des salaires et des conditions de travail identiques à ceux des salariés sous contrat. Il doit être appliquée la législation coréenne qui stipule que les travailleurs précaires doivent automatiquement bénéficier d’un contrat de travail après deux années d’amploi dans ces conditions précaires. Et ce sont ces dispositions que GM daewo continue de refuser d’appliquer.
5. Encore plus scandaleux, GM Daewoo et la police locale ont sévèrement réprimé les travailleurs précaires qui menaient leur action en hauteur, dix mètres au dessus du portail d’entrée de l’usine. Police et des membres de la direction de GM Daewo ont bloqué les actions de soutien visant à apporter un équipement contre les intempéries aux ouvriers. Ils ont donc été contraints de supporter des températures de -10 ° C sans protection adéquate. Forcer les ravailleurs à se mettre en situation de risquer leur vie est une grave violation de leurs droits fondamentaux. Par conséquent, nous demandons instamment à GM Daewoo de s’engager dans des négociations sérieuses pour répondre aux demandes des travailleurs précaires et en même temps de protèger les droits élémentaires des travailleurs engagés dans cette protestation « en hauteur »
6. Conscient de la gravité du problème, des organisations de la société civile et de dfense des droits de l’homme, des juristes, universitaires, leaders religieux et politiques dans la région d’Incheon ont formé un Comité de soutien à la lutte des travailleurs précaires de GM Daewoo après« comité de soutien »). Le 16 Décembre, le maire d’Incehon a rencontré le Président de GM Daewo Arcamone et lui a demandé de trouver une solution adaptée aux revendications des travailleurs précaires. Le Président de GM Daewo n’a rien fait pour résoudre le problème partant en vacances d’hiver. Il a refusé de rencontrer le comité de soutien, rejeté la demande du KMWU d’ouvrir des négociations les négociations et a coupé de tous les canaux de dialogue.
7. GM Daewoo peut utiliser gratuitement des bâtiments publics pour son Institut de technologie Cheongra et a encore d’autres avantages de la part de la ville d’Incheon. Ses affaires se ont suffisamment améliorées pour qu’il soit en mesure de rembourser une dette d’un milliard de wons à la Banque de développement de Corée. Pourtant, le Président Arcamone a poussé les travailleurs précaires dans la rue, et a refusé tout effort pour répondre aux demandes des travailleurs licenciés. En réponse, le Conseil municipal Incheon a adopté une résolution sur 23 Décembre appelant GM Daewoo à trouver une solution appropriée au problème des travailleurs en situation irrégulière.
8. La Cour suprême a reconnu que la pratique de la -traitance qui sévit dans le secteur manufacturier est une pratique illégale de travail dissimulé. Toute la société sud-coréenne a maintenant pris conscience que les travailleurs embauchés et exploités de cette manière illicite doit obtenir des contrats de travail identiques à ceux des autres salariés.
Il est temps que GM Daewoo reconnaisse les droits des travailleurs, réintégrent les travailleurs licenciés, et régulariser les travailleurs précaires, conformément à l’arrêt de la Cour suprême. Nous allons continuer à protester par tous les moyens dont nous disposons jusqu’à la satisfaction et au respect revendications des travailleurs
24 décembre 2010