LES COPRINS D’ABORD...
Les nouvelles pluies d’octobre ont fait fructifier les champignons. Comme dans le précédent article, on retrouve sur le mulch disposé autour des jeunes arbres de la prairie des 27 otages de Châteaubriant (prairie nord) quelques coprins et psathyrelles.
Le coprin pied de lièvre (Coprinus lagopus) doit son nom à son pied blanc très pelucheux. Les jeunes exemplaires possèdent un chapeau ovoïde brun assez foncé d’environ 2 à 3 cm de diamètre, recouvert de mèches pelucheuses. A l’état adulte le chapeau prend une forme presque horizontale avant de devenir plus ou moins déliquescent.
coprin pied de lièvre, cliché André Lantz, 25-10-09
Le coprin chevelu (Coprinus comatus) mérite son nom car son chapeau est orné de mèches très abondantes. Le pied est muni d’un anneau qui devient mobile. Le chapeau peut mesurer plus de 10 cm. On trouve ce champignon dans les prairies du parc des Beaumonts.
coprin chevelu, cliché André Lantz, 27-10-09
Enfin le coprin noir d’encre (Coprius comatus) se rencontre assez facilement. Les exemplaires jeunes sont gris ou gris-brun. A maturité il est fortement déliquescent et les lames laissent couler un liquide noir.
coprin noir d’encre, cliché André Lantz, 27-10-09
André Lantz, le 29 octobre 2009
SALUT LES COPRINS
La pluie étant revenue en ce début de mois d’octobre, les premiers champignons sont apparus sur la pelouse nord.
Des petits champignons tels que psathyrelles et coprins ont poussé sur ou près du mulch (copeaux de bois utilisés au pied des jeunes arbres du parc paysager).
Parmi eux, ce joli coprin à disque lisse (Coprinus leiocephalus) que l’on pouvait voir vers le 10 octobre dernier.
coprin à disque lisse ; 10 octobre 2009, André Lantz
L’étymologie de coprin vient du grec copros qui signifie fumier ou fiente. En effet le mycélium de plusieurs espèces de coprins se développe sur les bouses, crottins…
André Lantz, le 14 octobre 2009
...LES PSATHYRELLES ENSUITE
Cette jolie psathyrelle porte le nom de psathyrelle marcescente (Psathyrella marcescibilis). Le chapeau gris rosé mesure environ 1 à 2 cm. Cette espèce est reconnaissable, en particulier, aux flocons blancs qui subsistent sur la marge du chapeau. (D’autres psathyrelles possèdent aussi cette propriété).
Elle peut sécher sur pied sans pourrir, comme les feuilles de certains arbres qui sèchent l’hiver sur les branches avant de tomber au printemps lorsque les jeunes bourgeons s’ouvrent. (Le hêtre, le chêne sont des arbres à feuilles caduques marcescentes).
Psathyrelle marcescente, cliché André Lantz, 25-10-09
L’étymologie de psathyrelle vient aussi du grec psaduros qui signifie fragile. Ces champignons sont effectivement très cassants et il faut les recueillir avec précaution pour les conserver intacts !
L’an passé une douzaine d’espèces de coprins et de psathyrelles a été trouvée aux Beaumonts. La majorité des espèces poussent sur l’herbe ou débris ligneux enterrés.
André Lantz, le 29 octobre 2009
LE GOUDRON DE L’ÉRABLE
QUE CACHE CETTE TACHE ?
La sécheresse n’étant pas favorable à l’émergence des parties reproductrices de l’organisme fongique, il n’y a en ce moment que quelques vieux polypores aux Beaumonts.
Les taches sur les feuilles d’érables sont bien visibles au parc et sont dues au goudron de l’érable dont l’appellation latine binominale est Rhytisma acerinum.
Goudron de l’érable sur feuille d’érable sycomore photographiée le 29 septembre au parc des Beaumonts. Cliché André Lantz
André Lantz, le 1 octobre 2009