BASSE-NORMANDIE
En Basse-Normandie, la liste unitaire NPA-PG a obtenu 4, 99 % des suffrages exprimés. 40 voix seulement manquent pour atteindre les 5 %. Ce résultat est la conséquence d’une campagne de terrain dynamique et d’une réelle implantation aujourd’hui du NPA sur certaines villes de la région (Alençon, Caen, Cherbourg, Lisieux...).
Nous avons bénéficié d’une couverture médiatique sans précédent, où nous avons pu développer nos propositions d’urgence sociale et écologiste. Nos candidat-e-s, notamment Christine Coulon, la tête de liste régionale, ont été invités dans plusieurs débats organisés par les télévisions, radios et journaux. L’équipe de campagne a répondu à des dizaines de questions locales, du port de Granville au désensablement du Mont-Saint-Michel.
Dans tous les débats, revenaient les questions essentielles de nos préoccupations : sur les transports gratuits, que nous sommes les seuls à réclamer, le TGV Paris-Cherbourg, notre refus du nucléaire, de l’EPR et de la ligne THT (400 000 volts), contre les subventions aux entreprises privées qui ont licencié ou n’ont créé aucun emploi, sur l’apprentissage... Sur toutes ces questions, la liste NPA et PG a su afficher sa différence, comme sur la réunification de la Normandie, qui n’est pas la préoccupation majeure de la population mais qui a suscité des envolées lyriques de toutes les autres listes, pour vanter cette « unité » au nom de la concurrence avec les autres régions et pour ne pas être oublié quand le Grand Paris se réaliserait.
Des réunions publiques ont été organisées dans une vingtaine de villes, nous avons été présents sur les marchés, les quartiers et les entreprises, et plusieurs actions « transports gratuits » devant les gares ont rencontré un accueil très chaleureux.
Dans le Calvados, notre score se situe à 5, 30 % avec des pourcentages intéressants dans plusieurs communes (Caen 5, 49 %, Lisieux 6, 12 %, Hérouville 6, 09 %, Vire 5, 27 % ). Dans l’Orne et la Manche, nous avons obtenu 6, 12 % à Cherbourg et 7, 40 % à Alençon, où Christine est conseillère municipale.
Celles et ceux qui se sont retrouvés dans les villes pour partager cette soirée électorale se sont déclarés enchantés de cette campagne et du résultat obtenu sur un programme de mesures anticapitalistes et un positionnement sans ambiguïté d’indépendance avec le PS. Il nous faudra tirer un bilan plus précis entre militants NPA et PG, qui ont fait cette campagne unitaire contre l’avis du bureau national du PG et d’une partie des militant-e-s de la Manche. Il nous faudra également maintenir des liens pour impulser des luttes contre le projet LGV par exemple, dans la continuité des régionales.
ILE-DE-FRANCE
La dernière semaine de campagne en Île-de-France a été marquée par les mobilisations dans plusieurs secteurs, que ce soit à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) contre le projet de démantèlement de celle-ci, dans le secteur de la petite enfance ou dans l’Éducation nationale. Le NPA présent à toutes les manifestations et initiatives, notamment avec la tête de liste régionale Olivier Besancenot, a pu mesurer la combativité de ces secteurs.
Le meeting de fin de campagne, le 10 mars, à la Mutualité a réuni 1 000 personnes, les huit têtes de liste départementales et Olivier Besancenot sont intervenus en liant mobilisations en cours, enjeux régionaux et nationaux. La parole a été donnée aux sans-papier en lutte après le passage du film de soutien aux salariés sans papiers cosigné par de nombreux réalisateurs.
Samedi 13 mars, nous étions évidemment présents à la manifestation pour le droit au logement, à l’initiative du Resel (réseau contre les expulsions locatives, ou le 8 mars pour les droits des femmes).
Les résultats du NPA en Île-de-France (3,13 %), s’ils sont inférieurs aux élections européennes en pourcentage, augmentent au niveau des voix, puisque le taux d’abstention est moins élevé qu’aux européennes. Dans les quartiers populaires, on peut constater en même temps une forte abstention qui se combine avec un score pour le NPA important. C’est le cas dans une ville comme Garges-lès-Gonesses dans le Val d’Oise, où le NPA réalise un score de 9,07 %.
Les départements de Seine-Saint-Denis, le département le plus populaire, avec 5, 01% des voix pour le NPA, montre que nous rencontrons un écho parmi les couches les plus précarisées de la population.
À noter qu’en l’Île-de-France, le Front de gauche avec 6, 55 %, fait un score inférieur à la liste menée en 2004 par Marie-George Buffet qui avait obtenu 7,2 % des voix.
Après une campagne dynamique, combinant présence dans les mobilisations et initiatives autour de notre programme régional comme sur la gratuité des transports, l’objectif est de continuer à construire le NPA.
NORD PAS-DE-CALAIS
Avec une abstention en hausse de 15 % par rapport à 2004, particulièrement dans les quartiers et les grandes villes populaires de la région (72 % à Roubaix, une des villes les plus jeunes de France, 70 % à Tourcoing…), ni la volonté de sanctionner Valérie Létard, secrétaire d’État de Sarkozy, ni la situation sociale catastrophique que subissent les classes populaires de la région n’auront donné envie aux travailleurs et aux jeunes de voter.
L’UMP réalise ici son plus mauvais score national et comme dans bien des régions, le PS arrive en tête avec 29 % des voix. Le Front de gauche maintient son score de 2004 avec 10, 7 %. Seul parti à progresser en nombre de voix, Europe Écologie passe la barre des 10 %. Ces trois partis ont décidé de fusionner, ce qui garantit la reconduction de la majorité sortante.
Si le FN perd 65 000 voix par rapport à 2004, il réalise son deuxième meilleur score national avec 18 % des voix, devançant même la droite sur le département du Pas-de-Calais. C’est le résultat du débat nauséabond sur l’identité nationale, la traque des migrants sur le littoral menée par Éric Besson mais aussi la politique du PS qui porte une lourde responsabilité dans l’ancrage du FN à Hénin-Beaumont (40 % pour Marine Le Pen dans la ville) et le bassin minier.
Avec 37 000 voix et 3 %, le NPA réalise un score certes modeste mais avec des pics à plus de 6, 8 ou 10 % dans des bureaux de vote populaires, dans des communes où nous avons une implantation militante et aussi dans des bastions du PCF.
L’indifférence pour le jeu électoral, nuancée par la satisfaction de voir la droite désavouée, le dispute à l’inquiétude des scores du FN dans de nombreuses villes et quartiers populaires.
Indifférence, satisfaction, inquiétude mais aussi combativité. Lundi 15 mars, 2 000 éducateurs spécialisés manifestaient dans les rues de Lille. À Somain, une centaine de cheminots séquestraient leur direction contre la fermeture de la gare de triage. Au même moment, à Denain, Valenciennes et Lille, les lycées étaient bloqués ou en grève. La mobilisation tient bon sur la raffinerie Total de Dunkerque et les grèves pour les salaires se multiplient... Un troisième tour social se dessine et, pour