Les gouvernements de l’Union Européenne tentent d’imposer à 450 millions d’européens une constitution élaborée dans le secret. Ce soi-disant « traité constitutionnel » s’est substitué à un processus constituant fondé sur un mandat issu de débats publics et démocratiques ainsi qu’à la souveraineté des peuples d’Europe.
Cette constitution est dangereuse.
Elle consacre la primauté absolue du « libre marché ». Elle interdit légalement tout empiètement à la propriété privée et aux relations marchandes. Elle refuse de donner le moindre statut légal aux acquis sociaux gagnés dans le cadre national par un siècle et demi de luttes ouvrières.
Elle consacre les contraintes budgétaires, déjà institutionnalisées par les critères de Maastricht, qui vont réduire de manière drastique les budgets sociaux et bloquer les politiques économiques publiques. La privatisation systématique des services publics et de la Sécurité sociale deviendra « inévitable » et les services publics seront considérés comme impossibles à financer.