11 août 2009 : Pour manifester son soutien au peuple hondurien en résistance, la Confédération Paysanne a rejoint le rassemblement devant l’ambassade du Honduras
La Confédération paysanne et Via Campesina soutiennent le peuple hondurien en résistance
Le 11 août 2009, en réponse à l’appel de la Vía Campesina à la Journée Mondiale d’Action pour le Honduras, la Confédération paysanne a participé à la mobilisation de soutien au peuple hondurien en résistance devant l’ambassade du Honduras. Trois secrétaires nationaux, dont le porte-parole Philippe Collin, ont tenu à être présents pour montrer leur solidarité et dénoncer le coup d’état.
La mobilisation a été bien suivie, avec plus de 100 participants et représentants de nombreuses organisations (Via Campesina, Attac, Collectif Alerte-Honduras, NPA, Parti Ouvrier Indépendant, Parti communiste, Les verts, Le parti de gauche, la CGT,…) et associations d’Amérique latine.
Les CRS n’ont malheureusement pas permis aux manifestants d’approcher l’ambassade et cette dernière à refuser de recevoir une délégation.
Discours public des organisations mobilisées le 11 août.
Geneviève Savigny a dénoncé, dans sa prise de parole, le refus de dialogue de la police face à ce rassemblement pacifique et solidaire et la passivité de l’état français face au coup d’état.
Les prises de parole des représentants des organisations ont aussi pointé l’hypocrisie de la communauté internationale, et des Etats-Unis en particulier, qui appelle à des négociations tout en restant dans une position attentiste.
Le risque de déstabilisation politique de la région et des gouvernements progressistes latino-américains par des forces réactionnaires impérialistes a été dénoncé par les sud américains présents.
Les organisations présentes appellent à amplifier le mouvement de solidarité en France. Une délégation de la Coordination Européenne Via Campesina va rejoindre la mobilisation au Honduras le 17 août.
Communiqué de presse - 11 août 2009
Honduras : la Confédération paysanne avec la Coordination Européenne Via Campesina interpelle la présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement Européen
Communiqué de presse - 14 août 2009
Suite à l’attaque armée contre le bureau de la Via Campesina au Honduras et aux multiples violations des droits de l’homme commises par les forces militaires à la solde des putschistes, la Coordination Européenne Via Campesina a envoyé le 14 août 2009 une lettre ouverte à la présidente de la sous-commission des droits de l’homme au Parlement Européen, avec copie à tous les membres de cette sous-commission.
Dans cette lettre, les paysans et paysannes européens demandent à l’Union Européenne d’intervenir au plus vite auprès de l’ONU pour qu’elle mette fin à ces violations et réinstaure la démocratie au Honduras.
La Confédération paysanne exprime toute sa solidarité au peuple hondurien dans cette lutte pour la démocratie et reste vigilante sur les suites que le parlement européen donnera à cette lettre.
Lire la lettre ouverte ci-dessous.
A voir aussi le rassemblement de soutien auquel la Confédération paysanne s’est jointe, le 11 août, devant l’ambassade du Honduras à Paris(ci-dessus).
Lettre ouverte
Heidi Anneli HAUTALA
Présidente de la sous-commission des Droits de l’Homme
Parlement Européen
rue Wiertz
B-1047 Bruxelles
Bruxelles, Vendredi 14 août 2009
Objet : lettre ouverte à la Présidente de la sous-commission des Droits de l’Homme.
Madame la Présidente,
Nous souhaitons attirer votre attention sur le coup d’état violent et répressif au Honduras.
En effet, au cours du couvre-feu de la nuit du 11 août 2009, des inconnus ont tiré avec des armes à feu sur le bureau de Vía Campesina situé dans le voisinage de Tegucigalpa. Cet acte s’attaque clairement au mouvement social contre le coup d’état et à leurs leaders. Veuillez noter que, pendant le couvre-feu, seule la police est autorisée dans les rues.
De plus, dans la journée du 11 août, des commandos de police dirigés par l’armée ont violemment réprimé les manifestants du plus gros rassemblement de Tegucigalpa, à l’arrivée de la marche nationale pacifique de milliers de paysans et paysannes honduriens, ayant débuté le 5 août.
Depuis plus d’un mois, la société civile hondurienne, dont les paysans et paysannes de la Via Campesina, est entrée en résistance pacifique et subit une répression violente des autorités putschistes. Les infractions aux droits de l’homme, commises par les forces armées de la dictature, sont nombreuses et croissantes : assassinats, arrestations arbitraires et persécutions systématiques, violences faites aux femmes, aux enfants et aux journalistes internationaux. On compte déjà plus d’une centaine de disparus et 15 assassinats depuis le début du putsch.
Notre collègue Rafael Alegría, dirigeant de la Via Campesina au Honduras, a lui-même été victime d’une arrestation arbitraire.
Face à ces violations, la communauté internationale ne peut rester immobile. Par la présente, nous vous demandons d’intervenir au niveau de l’ONU pour qu’elle agisse rapidement et mette fin à cette répression. Nous réclamons que le régime démocratique soit réinstauré au Honduras.
Nous vous demandons de mettre ce thème à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la sous-commission des Droits de l’Homme et de nous maintenir informé de la suite.
En espérant avoir une réponse positive de votre part dans les meilleurs délais, nous vous adressons nos respectueuses salutations.
Pour le comité de coordination,
René Louail
+33672848792
Lidia Senra
+34 609845861
Contacts au Honduras : Mabel Marquez (portable : +504 98871974, bureau : +504 2322198, e-mail : mabelmarquez07 gmail.com), www.viacampesina.org
Honduras : La Confédération paysanne condamne la répression brutale contre les opposants au coup d’Etat
Communiqué de presse - 6 août 2009
Le 28 juin, le président hondurien, Manuel Zelaya, a été renversé par un coup d’étatmilitaire, le jour où devait se tenir une consultation populaire pour le changement de la constitution. Une oligarchie s’est installée depuis au pouvoir, personnifiée par Roberto Micheletti, ancien militaire et puissant homme d’affaires.
Depuis plus d’un mois, la société civile hondurienne, soutenue par Via Campesina, est entrée en résistance et subit une répression violente des autorités putschistes.
La Confédération paysanne condamne fermement les violences et toutes les atteintes à l’intégrité physique et morale perpétrées à l’encontre des manifestants soutenant le Président légitime, Manuel Zelaya. Nous dénonçons vigoureusement les assassinats, les arrestations arbitraires et les persécutions systématiques ainsi que les violences faites aux femmes, aux enfants et aux journalistes internationaux. Notre camarade Rafaël Alegria, dirigeant de la Via Campesina au Honduras, a lui-même été victime d’un arrestation arbitraire.
Nous ne pouvons accepter cette violation au droit international et nous exigeons que celui-ci soit respecté !
Nous réaffirmons notre soutien total et notre solidarité au Front National Contre le Coup d’Etat
Contact :
Michel David, Secrétaire National de la Confédération paysanne : 06 30 87 21 13
Geneviève Savigny, Secrétaire National de la Confédération paysanne : 06 25 55 16 87