La Fédération SUD Energie réitère son soutien et sa solidarité pleine et entière aux 74 collègues d’ERDF et GRDF arrêtés rue de Courcelle jeudi 14 mai, puis relâché après quelques heures de garde à vue.
Communiqué de soutien aux grévistes arrêtés
Les grévistes font acte de résistance, avec les moyens dont ils disposent, face à une Direction qui pille à son compte et à celui des actionnaires les richesses d’entreprises publiques hier encore, et qui refuse obstinément de les entendre après plus de 7 semaines de conflit.
Les Directions accusent les grévistes de dégradation, pour apparemment quelques meubles et ordinateurs endommagés. Mais ils passent sous silence les dégradations sans fin du service public et de nos entreprises, qui se traduisent
– par les suppressions de presque toutes les agences clientèle et d’exploitation,
– par la disparition de milliers d’emplois,
– par le développement d’une sous-traitance à moindre coût qui ferme tout avenir professionnel aux salariés et dont le seul objectif est de précariser et de -payer moins le personnel,
– par des blocages de salaires,
– par des dégradations des conditions de travail,
– par la désorganisation des équipes …
Les usagers en constatent les effets tous les jours.
Les Directions accusent les grévistes de violence. Mais où est la violence lorsqu’elles prétendent ne pas pouvoir consentir aux salariés – dont les plus jeunes gagnent moins de 1200€ par mois - plus de 0,3% d’augmentation cette année, encore une fois en dessous de l’inflation prévue, alors qu’elles se sont octroyé pour elles-mêmes, en plein conflit, des augmentations de 25% pour M.Gadonneix et plus de 180% pour M. Cirelli ?
Où est la violence lorsqu’au cours des 7 semaines de conflit, aucune réponse sérieuse n’a été apportée aux revendications sur les salaires, l’emploi et la sous-traitance ? Lorsque les seules réponses sont les sanctions qui se multiplient, les contestations du droit de grève (avec une série de comparutions en référé au Tribunal), l’envoi des forces de l’ordre ?
Les Directions accusent les grévistes de coupures. Mais pourquoi taisent-ils l’envolée du l’envolée des coupures de plus de 6 heures, ou du temps moyen de rétablissement, lié entre autres aux baissent d’effectifs et aux fermetures d’agences ?
Rappelons-le, M.Gadonneix touche à lui seul 1,3 millions d’euros par an, il a plus que doublé son salaire en 3 ans.
M. Mestrallet a touché quant à lui, en 2007, plus de 15 millions d’euros.
Quels sont leurs faits de gloire ? Un échec industriel et social patent.
300 euros pour tous, cela ne remettrait même pas en cause la règle des 3 tiers énoncé par M. Sarkozy (1/3 des résultats aux actionnaires, 1/3 aux salariés, 1/3 à l’investissement) puisqu’il resterait plus d’1/3 aux actionnaires. Il n’y a donc rien d’extrémiste.
Nos entreprises sont devenues en quelques années une caricature des multinationales privées, où tout l’argent est consacré à des rachats à l’étranger hasardeux et totalement hors des missions de service public, aux dividendes et aux salaires des dirigeants ? Et ce aux dépendes des salariés et du service public.
Les salariés ne veulent plus de cela. L’ampleur du mouvement, qui après 7 semaines continue à s’étendre, en particulier dans la production, est historique.
L’attitude de la Direction, qui persiste à jouer le rapport de force au lieu de négocier sérieusement, est totalement irresponsable, à court terme comme à moyen terme.
Les arrestations d’hier ont médiatisé le mouvement et renforcé la détermination des salariés.
Pour la Fédération SUD Energie, la situation exige aujourd’hui une généralisation de la grève à l’ensemble des unités d’EDF, GDF et de leurs filiales : plus un seul site ne doit rester extérieur à cette mobilisation qui nous concerne tous.
La situation exige également une manifestation nationale des électriciens et gaziers dans les jours qui viennent.
Malgré les référés partout dans la Production pour déclarer la grève illégale (grève perlée et blocage/filtrage), la grève continue à s’amplifier. De nouvelles centrales entrent en grève ou prévoient d’y entrer.
A ERDF-GRDF également, le ton monte, à l’exemple du Calvados avec une coupure de tout le centre de Caen pendant 1 heure.
Et en dernière minute, l’arrestation, puis la relaxe de 74 agents grévistes d’ERDF et GRDF venus manifester devant le siège de la branche Gaz (UNEMIG) et accusés de « dégradations » ; La plainte a été retirée par l’UNEMIG, mais trop tard : le conflit des IEG est soudain devenu très médiatique. Mieux vaut tard que jamais au bout de plus de 7 semaines de grève !
A l’évidence, la répression de la Direction ne fait que renforcer la détermination des agents.
Halte à la répression contre les grévistes d’EDF-GDF
Communiqué du NPA, jeudi 14 mai 2009
Depuis des semaines, les agents d’EDF et de GDF sont en lutte pour 5% d’augmentation, une prime de 1500 euros et contre l’externalisation des missions.
Grève, coupures, application des tarifs heures creuses se succèdent et les seules réponses de la direction ce sont les poursuites disciplinaires, les procès en référé. Maintenant, la répression policière s’y met. Aujourd’hui, alors que les grévistes s’apprêtaient à tenir une assemblée générale devant le siège de l’Unité Réseau Paris et de l’Unité Client, la police a arrêté 74 salariés et une quarantaine sont actuellement en garde à vue.
Le NPA dénonce cette répression policière qui vise à faire taire les salariés d’EDF et de GDF et à leur interdire le droit de grève.
Le NPA réaffirme sa totale solidarité avec les grévistes, son soutien à leurs revendications, exige la libération de tous ceux actuellement en garde à vue.
Le 14 mai 2009.
Solidaires avec les grévistes de l’Energie !
Paris, le 11 mai 2009
L’Union syndicale Solidaires renouvelle toute sa solidarité avec les grévistes d’EDF/GDF Suez qui, pour une partie, sont en grève depuis près d’un mois et demi.
L’Union syndicale Solidaires appuie le mot d’ordre de généralisation du mouvement, porté par la fédération des syndicats SUD Energie.
Face au mouvement revendicatif qui se développe, face à la grève qui s’étend, les patrons choisissent la répression.
La direction remet en cause le droit de grève, tente de quasiment l’interdire dans des secteurs comme le nucléaire. Des responsables syndicaux sont menacé-e-s de sanction, comme notre camarade Yvan Yonnet, secrétaire de SUD Energie Manche/Mer du nord, convoqué pour un entretien disciplinaire le 13 mai, à Caen.
L’Union syndicale Solidaires soutient l’ensemble des salarié-e-s d’EDF/GDF Suez attaqué-e-s par la direction parce qu’ils/elles font grève, et appelle à l’unité syndicale pour les soutenir, pour développer le mouvement de grève, … pour obtenir satisfaction !
11 mai 2009