Communiqué NPA : rencontre avec le PCF
Mardi 27 janvier, une délégation du NPA a rencontré une délégation du PCF.
Lors de cette rencontre, deux points ont été discutés. Tout d’abord, les réponses à apportées apporter à la situation sociale actuelle et, ensuite, un premier échange a eu lieu sur les élections européennes de juin prochain.
Sur la situation sociale, le NPA et le PCF se sont félicités de la déclaration commune qui a regroupé dix organisations de gauche. Le NPA espère que la mobilisation s’amplifiera après le 29 janvier et qu’un front de lutte de gauche le plus large possible agisse de nouveau.
Sur la question des élections européennes, le NPA a rappelé que le congrès fondateur qui aura lieu les 6, 7 et 8 février prochain décidera de l’orientation pour ces élections. Mais que d’ores et déjà, nous sommes favorables à une unité durable sur un contenu anticapitaliste et pas seulement pour un « coup ». Cette discussion se poursuivra donc après notre congrès de fondation.
Eventuelle alliance aux européennes : Besancenot pour « des débats de fond »
PARIS, 1 fév 2009 (AFP) - Olivier Besancenot a affirmé dimanche qu’une éventuelle alliance avec d’autres formations de la gauche devait faire l’objet de « débats de fond », tout en assurant « ne pas avoir d’ennemis dans ce camp-là ».
M. Besancenot était interrogé dans l’émission « Ripostes » de France 5 sur la proposition d’alliance pour les élections européennes de juin faite par Jean-Luc Mélenchon, leader du nouveau Parti de Gauche. « Je n’ai pas d’ennemis dans ce camp-là, pas d’aversaires dans le parti de Mélenchon, à Lutte ouvrière, chez les militants communistes dont je connais l’action au quotidien. Après c’est des débats de fond, ces débats de fond on va les avoir », a déclaré le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, qui va bientôt se fondre dans un Nouveau parti anticapitaliste. « Il y a une discussion européenne qui est extrêmement importante. Un peu partout il y a une tentative de plusieurs organisations de la gauche radicale de peser de l’intérieur, de faire le plus de voix possible, et puis de faire un bon deal électoral et gouvernemental avec le PS, » a poursuivi M. Besancenot, résolu à « assumer notre indépendance totale vis à vis de la direction du PS ».
Interrogé sur un sondage Ifop commandé par la formation de M. Mélenchon et qui crédite un hypothétique « front » incluant le NPA et Lutte ouvrière de 14,5% des voix aux européennes (derrière l’UMP à 25,5% et le PS à 22,5%), M. Besancenot a assuré « ne pas faire (sa) politique en fonction des sondages ». « Je commente pas les sondages même quand ils nous arrangent, ça suffit pas pour faire une orientation », a-t-il ajouté.
Mélenchon continue à rêver de Besancenot
Opposition . Le Parti de gauche espère élargir au NPA le front scellé avec le PCF pour les européennes.
LAURE EQUY
Le Parti de gauche a tenu ce week-end à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) son congrès fondateur. L’occasion de dresser sa feuille de route et de « tendre la main » aux formations à la gauche du Parti socialiste pour faire front commun aux européennes.
Qui sont les membres du PG ?
Deux mois après sa création, c’est « un bébé actif » de 4 000 adhérents revendiqués, plastronne son cofondateur Jean-Luc Mélenchon. Parmi eux, une bonne moitié d’anciens socialistes ayant rejoint le sénateur de l’Essonne et le député du Nord Marc Dolez, qui ont quitté le Parti socialiste peu avant le congrès de Reims. Ancien membre du conseil national du PS, Jacques Généreux, Franck Pupunat qui animait le courant Utopia au PS, ou l’ancien conseiller de Lionel Jospin à Matignon, Jacques Rigaudiat les ont suivis. Mélenchon se défend de vouloir faire la nique à ses anciens camarades : « Le but est de grossir les rangs de la gauche, pas de les transvaser. » Claude Debons, ex-responsable syndical, et Eric Coquerel, du mouvement Mars-Gauche républicaine qui a fusionné avec le Parti de gauche, ont aussi intégré le bureau national.
Que proposent-ils ?
Emboîtant le pas du PS qui avait présenté un contre-plan de relance, le PG a planché sur des « mesures d’urgence » pour contrer la crise. Un paquet de 29 propositions qui doit se traduire par une proposition de loi : « On est un parti de gouvernement. On n’écrit pas une lettre au père Noël mais un document pour changer le cap économique », s’emballe Mélenchon. Chiffré à 100 milliards d’euros, ce plan veut notamment « interdire les licenciements abusifs » via un contrôle administratif, porter le smic à 1 500 euros net d’ici 2010, créer un pôle financier public et « amorcer un alter-développement ». Bousculé par le calendrier, le PG a aussi ébauché ses grandes orientations, « l’épine dorsale » d’un programme plus fourni, repoussé à un second congrès en novembre.
Quelle est leur stratégie ?
Un « front de gauche » aux européennes est la marque de fabrique du PG. Si Mélenchon roucoule aux oreilles de la responsable du PCF Marie-George Buffet qu’il est « des tête-à-tête pas désagréables », les deux piliers rêvent de l’élargir. Mais les autres forces de la « gauche du non » de 2005 ne se précipitent pas, se bornant à un « ni oui ni non ». Mélenchon s’est surtout livré à une intensive opération séduction à l’égard du NPA. « Nous vous tendons la main, ne la rejetez pas », a-t-il lancé, soulignant qu’Olivier Besancenot « n’est plus chef d’un groupuscule et a une responsabilité ». Exigeant un « front durable » qui couperait les ponts avec le PS, ce dernier refuse un simple « bon coup électoral » en juin. Réponse au congrès de lancement du NPA le week-end prochain, lors duquel le parti fixera sa stratégie.