Lors des traditionnels défilés du 1er mai 2007, ont eu lieu dans diverses villes marocaines des manifestations pacifiques. Sept manifestants ont été arrêtés à Agadir et Ksar El Kébir, membres de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), de l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs au Maroc (ANDCM) et de l’Union Marocaine du Travail (UMT). Plusieurs sit-in de solidarité ont été organisés pour protester contre ces arrestations. Celui de Béni Mellal s’est terminé par dix arrestations dont des militants d’Attac Maroc, de l’AMDH, de l’ANDCM, de l’UMT et du Forum Marocain Vérité et Justice.
De lourdes peines ont été prononcées contre ces manifestants accusés d’avoir porté « atteinte aux valeurs sacrées » et d’organiser un « rassemblement non autorisé sur la voie publique » alors qu’ils n’ont fait que porter, pacifiquement, sur la place publique, leurs revendications sociales ou exprimer leur solidarité avec les manifestants arrêtés le 1er mai.
Les organisations de défense des droits de l’Homme ne s’y sont pas trompées : il s’agit bel et bien de prisonniers d’opinion, réprimés pour avoir pratiqué leur droit de manifester pacifiquement ou d’exprimer leur solidarité avec leurs camarades.
C’est pourquoi l’Association Marocaine des Droits de l’Homme, l’Association des Travailleurs Maghrébins de France, Attac France, le Comité International pour la Libération des Détenus du 1er mai au Maroc et la Ligue française des droits de l’Homme (LDH) expriment leur vive préoccupation devant ces arrestations et condamnations, dénoncent l’emprisonnement des militants concernés.
Elles expriment leur solidarité avec les manifestants inculpés et demandent leur libération immédiate et inconditionnelle au nom du respect de la liberté d’expression et des conventions internationales signées par l’Etat marocain.