Communiqué de presse
Cofédération paysanne
2 janv 2008
Alors que le projet de loi OGM sera examiné les 15-16-17 janvier 2008 au Sénat, et les 5-6-7 février 2008 à l’Assemblée Nationale, avec de nombreuses ONG, la Confédération paysanne appelle tous les citoyens à interpeller leurs parlementaires (cf. argumentaires en bas de page) afin que ceux-ci votent une loi qui garantisse la liberté et le droit à produire et consommer sans OGM.
Elle les appelle aussi à signer massivement la pétition « pour la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM » disponible sur le site www.stop-ogm.org avant le 15 janvier.
Le mois de janvier sera décisif pour l’avenir de l’agriculture française, car le gouvernement soumet au Parlement son projet de loi sur les OGM. S’il devait être voté en l’état, ce projet de loi rendrait possible le développement des cultures d’OGM au mépris complet des engagements pris à l’issue du Grenelle de l’environnement.
Les OGM ne peuvent « coexister » avec d’autres formes d’agriculture sans les condamner inexorablement à une contamination croissante. La « coexistence » est un leurre qui nous privera définitivement de notre liberté de produire ou de consommer sans OGM.
– Alors que la Confédération paysanne s’est battue depuis des années, notamment au cours du Grenelle de l’environnement, pour obtenir une Clause de Sauvegarde ;
– Alors que des citoyens dont José Bové, vont entamer demain une grève de la faim pour ces mêmes raisons ;
– Alors que 86 % de la population désire un moratoire sur les OGM (clause de sauvegarde) ;
Nous demandons aux parlementaires d’entendre la voix populaire opposée aux OGM.
Le maintien de la diversité des systèmes de production agricoles, la survie des productions de qualité, l’autonomie de décision des agriculteurs, sont en jeu.
Il s’agit aussi de la santé et de la sécurité alimentaire de l’ensemble de la population et de la préservation de l’environnement.
Pour agir :
Signer et faites circuler la « Pétition pour la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM »
Voir aussi sur ESSF : Appel et pétition pour la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM
Soutenir les grévistes de la faim qui a débuté le 3 janvier (à Paris, Clermont-Ferrand), et les mobilisations en région lyonnaise et en Bretagne
Interpeller les parlementaires en leur envoyant avant le 12 janvier la lettre aux Députés et Sénateurs.
http://www.confederationpaysanne.fr...
Obtenir des RDV avec les Sénateurs (en priorité) pour leur exposer les propositions d’amendements sur le projet de loi avant le 12 janvier
L’Appel « Mobilisons nous pour une france sans OGM » en direction des Organisations Professionnelles, des Consommateurs et des ONG en général et des Personnalités pour signature
Pour en savoir plus :
Mémorandum OGM : l’impossible coexistence (argumentaire de la Confédération paysanne, septembre 2007, 26 p.)
La position des organisations sur le projet de loi sur les OGM
(6 pages, décembre 2007)
Voir aussi
Produire et consommer sans OGM. Les décisions à prendre
Contact :
Olivier Keller, responsable « commission OGM » : 06 26 45 19 48
Jacques Pasquier, Secrétaire national : 06 72 44 14 83
Régis Hochart, Porte-parole : 06 08 75 00 73
En ligne sur le site de la Confédération paysanne :
http://www.confederationpaysanne.fr/mobilisat_liberte_droit_produire_consommer_sa_23.php&actualite_id=1204
Depuis le 3 janvier 2008, une quinzaine de militants mènent une grève de la faim à durée indéterminée. Ils souhaitent par leur action non violente obtenir du gouvernement français qu’il mette rapidement en place la clause de sauvegarde comme il s’y est engagé lors du Grenelle de l’environnement au mois de novembre dernier.
Cette clause de sauvegarde permise par le droit européen est rendue nécessaire. Il doit s’appuyer sur de nouvelles études environnementales et sanitaires mettant en évidence les effet négatifs ou nocifs de l’OGM autorisé.
Cette action se déroule au 24 rue de la Banque à Paris. Elle est relayée dans de nombreuses régions et dans de nombreux départements.
Grève de la faim contre les OGM
Rouge
3 janvier 2008
Alors que le Grenelle de l’environnement s’était conclu de façon consensuelle, les premières difficultés sont apparues dès qu’il a fallu mettre en œuvre les quelques rares promesses positives obtenues à l’issue des négociations. Parmi elles, l’interdiction des OGM, à travers l’activation de la clause de sauvegarde européenne – qui permet à un État de refuser la culture de certains OGM s’il dépose un dossier suffisamment argumenté aux instances européennes –, a soulevé beaucoup d’espoir.
Mais, deux mois après le Grenelle, le gouvernement fait marche arrière. Alors que les représentants français avaient voté favorablement aux demandes de moratoire sur le maïs MON 810, le gouvernement demande désormais à une haute autorité provisoire, nouvellement nommée, de réévaluer les études scientifiques ayant conduit à ces moratoires. Bien sûr, cette autorité n’est pas aussi neutre qu’elle le prétend, et elle fait la part belle aux défenseurs des OGM.
Les associations qui se battent depuis des années contre l’implantation des OGM ont gagné la bataille de l’opinion, mais pas encore réussi à battre l’entêtement du pouvoir à se ranger du côté des agro-industriels. Pour faire respecter les promesses du gouvernement, une grève de la faim a débuté, le 3 janvier, avec notamment José Bové, qui s’accompagnera, dans les jours à venir, d’une campagne d’interpellation des élus et d’un rassemblement, le 15 janvier, devant le Sénat, au moment du lancement du débat parlementaire sur le projet de loi concernant les OGM.
* Paru dans Rouge n° 2233, 03/01/2008.