José Bové, condamné à quatre mois de prison pour un arrachage de maïs transgénique en 2004, a vu lundi sa peine transformée en quatre mois de jours-amendes, soit 4.800 euros.
« 40 euros par jour pendant 120 jours (...) C’est cher pour un épi. Il y avait 400 personnes qui en ont chacun pris un », a déclaré son avocate Me Marie-Christine Etelin pour qui « toutes les peines prononcées contre les Faucheurs volontaires sont totalement injustes ».
Le leader altermondialiste avait rencontré le 10 décembre au tribunal de grande instance de Millau (Aveyron) le procureur et la juge d’application des peines Geneviève Brian, qui ont convenu de transformer sa peine en jours-amendes.
C’est en novembre 2005 qu’il avait été condamné par la cour d’appel de Toulouse à quatre mois de prison ferme pour un arrachage de plants de maïs transgénique à Menville (Haute-Garonne) un an plus tôt.
L’ancien candidat à la présidentielle 2007 s’était déclaré disposé à accepter une éventuelle conversion de sa peine en journées-amende, évoquée avec la juge, une telle disposition n’allant pas, selon lui, à l’encontre de son engagement militant.
Parallèlement s’est ouvert ce lundi à Orléans le procès en appel de trente-deux militants anti-OGM. Ils avaient été condamnés en mai à des peines de trois à six mois de prison avec sursis pour la destruction de maïs transgénique dans le Loiret en 2006. José Bové, cité comme témoin, était présent à l’ouverture des débats.