Bruxelles, le 5 novembre 2007 : La CSI s’est jointe à son affiliée pakistanaise, la Fédération des travailleurs du Pakistan (PWF), pour demander la restauration immédiate de l’autorité de la loi, de la constitution nationale et des droits démocratiques fondamentaux des citoyens du pays. L’état d’urgence décrété par le dirigeant militaire pakistanais, le Général Pervez Musharraf, s’est accompagnée de la suspension des libertés fondamentales, y compris la liberté d’association et le droit d’assemblée, l’imposition de lourdes restrictions aux médias et l’arrestation de membres de l’opposition. Le gouvernement militaire resserre à présent l’étau autour des avocats et la magistrature du pays.
« La Constitution, l’autorité de la loi et le processus démocratique doivent être rétablis », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Les actions du général Musharraf représentent un énorme revers pour le pays tout entier, et les tentatives visant à désamorcer les tensions qui règnent actuellement au Pakistan ne seront efficaces que si elles sont basées sur le plein exercice des droits démocratiques par les citoyens du Pakistan. »
Les restrictions imposées à la tenue d’assemblées et de manifestations auront un impact particulièrement lourd sur les travailleuses et les travailleurs du Pakistan dès lors qu’elles empêcheront leurs syndicats de travailler librement et efficacement pour les représenter et défendre leurs droits. La CSI demande aux autorités pakistanaises d’agir dans le respect de leurs obligations internationales, en particulier en ce qui concerne la liberté d’association, et de prendre immédiatement les mesures qui s’imposent pour lever l’état d’urgence et permettre aux élections législatives prévues pour janvier 2008 de se dérouler de façon libre et équitable.