Robert Escoffier nous a quittés, cet été, à 83 ans, dans son village de Roussillon, au cœur du Luberon. C’était un Provençal chaleureux, instituteur à la retraite, dont des générations se souviennent, et une figure militante, comme on dit, des réseaux syndicaux (École émancipée), politique (LCR) et associatif (Attac entre autres) vauclusiens et avignonnais.
Il appartenait à notre mouvement depuis des décennies et, quand la LCR s’absentait de la scène politique locale, il restait un de ses témoins annonciateurs de renouveau. C’est tout naturellement qu’il s’est impliqué, avec ferveur, lorsque nous avons relancé une section avignonnaise en 1999, vite étendue au département. Il s’est alors mis à l’informatique, aux délices des mails, au débat sur la Toile avec ses camarades de la LCR, avec Attac, tous ses compagnons de lutte et les collectifs de toutes ces causes qui nous tiennent à cœur. Dans les derniers temps, fatigué, il « écoutait » son ordinateur, qui lui transcrivait vocalement les messages, et il militait « téléphoniquement » - longuement, cher Robert - avec nous autres, animé par son éternelle capacité d’enthousiasme, d’indignation, de débatteur amical.
Sa famille (et « sa » LCR, conviée) lui ont fait une fête d’adieu musicale et poétique sous le soleil et le vieux chêne qu’il avait peut-être planté au fond du jardin. C’était à son image : chantant, vivant, affectueux. On aurait aimé te dire « a l’an qué ven, Robert ». Nous nous dirons simplement : Hasta la victoria, siempre.
La section LCR de Vaucluse