IlIl y avait les élus RN outés, ceux dont on a révélé l’homosexualité contre leur gré. Il y a aussi ces transfuges – Sébastien Chenu, Jean-Philippe Tanguy – venus d’autres partis avec leurs idées politiques et leur homosexualité assumée. Il y a désormais le premier coming out d’un élu du Rassemblement national.
Dans Sortir du placard. LGBT en politique, de l’ex-journaliste Sonia Tir, à paraître le 17 janvier 2024, le député RN du Loiret Thomas Ménagé dévoile son homosexualité. Une première dans l’histoire de ce parti d’extrême droite historiquement homophobe et toujours en pointe dès qu’il s’agit de lutter contre les droits LGBTQI+. Une décision mûrement réfléchie pour cet élu qui défilait hier aux côtés de la Manif pour tous. « C’est un cheminement personnel progressif. Je suis passé de “je rejette, je renie” à “je l’assume” », explique-t-il à Mediapart. « Et très vite s’est posée la question, une fois député, de choisir le moment pour le dire. »
« Je me suis pas mal interrogée, confie Sonia Tir, désormais conseillère politique à la ville de Paris, à Mediapart. Laisser le coming out de ce député dans un livre avec d’autres politiques qui font partie de l’arc républicain, ce n’était pas anodin. Mais en même temps, je me suis pris des refus partout à droite. Chez LR, aucun élu gay n’a souhaité me parler, par exemple. Même les élus LR qui ne sont pas homosexuels ont refusé d’aborder ce sujet. Au RN, si. »
Est-ce à dire que le parti des Le Pen, aujourd’hui dirigé par Jordan Bardella, serait devenugay-friendly ? La « dédiabolisation » serait-elle telle que des LGBT se sentiraient libres de voter pour ce parti, d’y militer ou d’y avoir des responsabilités ?
Une homosexualité qu’il fallait cacher
Depuis plusieurs années maintenant, la presse raconte comment l’homosexualité est de moins en moins taboue dans un parti dont l’homophobie semblait pourtant structurellement établie. « De tous les partis, c’est celui d’extrême droite qui a envoyé le plus gros contingent de députés gays à l’Assemblée nationale aux dernières élections législatives », écrivait même Têtu en avril dernier. « En croisant les sources, on peut évaluer qu’entre 20 et 25 députés du RN sur 89 seraient homos », estimait le magazine dans un article intitulé « “Le parti qui a le plus d’homos assumés”, ou le vernis arc-en-ciel craquelé du RN ».
« Dans notre groupe, c’est nous qui avons le plus de personnalités qui le disent. Après, ce n’est pas forcément des gens qui sont médiatisés, les pauvres, ils n’ont pas forcément non plus envie de prendre la parole que pour dire ça », confirme auprès de Mediapart le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy.
L’idée d’une homosexualité assumée doit être nuancée. L’homosexualité des cadres du parti a toujours été tenue discrète ou secrète. « Je n’ai jamais fait mon coming out, c’est juste que j’ai toujours considéré que c’était comme ça : quand on me pose la question, je le dis, mais je ne l’ai jamais annoncé ni fait de déclaration, indique d’ailleurs Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe. C’est la même situation pour Sébastien Chenu. Bruno Bilde et Steeve Briois n’avaient pas non plus fait de déclaration, mais dans le parti, tout le monde le savait. »
Plusieurs batailles judiciaires ont même été menées lorsque le magazine Closer a dévoilé l’orientation sexuelle de Florian Philippot ou lorsqu’un blogueur a révélé celle de Steeve Briois et de Bruno Bilde. Nombreux sont les cadres à dire en off ce qu’ils ne souhaitent surtout pas voir écrit noir sur blanc. Le coming out, un outil politique nécessaire dans la lutte contre les LGBTphobies quand on est une personnalité (notamment pour montrer aux plus jeunes confrontés à l’homophobie qu’il n’y a rien de honteux et pour visibiliser un peu plus les LGBT dans un univers hétéronormé), n’est pas utilisé par les cadres d’extrême droite. Si certains élus RN évoquent ce sujet, c’est seulement pour stigmatiser une population bien précise.
Le mariage pour tous, vraie fausse inflexion
L’idée d’un parti plus à l’aise sur ces questions a émergé pendant les débats sur le mariage pour tous. De gros contingents de militants frontistes et les cadres du FN, tendance radicale, ont défilé aux côtés de La Manif pour tous. Bruno Gollnisch, Marion Maréchal, Gilbert Collard, Louis Aliot et même Steeve Briois ont battu le pavé. Mais Marine Le Pen a refusé d’y aller, laissant penser qu’elle n’était pas opposée à cette réforme.
À l’époque, Florian Philippot et d’autres cadres pensent qu’il vaut mieux ne pas trop s’afficher dans ce combat pour continuer leur stratégie de « dédiabolisation ». Damien Philippot, frère de l’élu FN, travaille aussi pour l’Ifop et fait profiter le parti de plusieurs sondages montrant sa percée électorale lors de la présidentielle de 2012. Si les homosexuels votent encore majoritairement pour les partis de gauche, le Front national progresse au sein de l’électorat gay, passant de 13 à 17 % des suffrages en cinq ans.
Plus récemment, lors de la campagne de 2022, Marine Le Pen est allée plus loin lorsqu’elle a été interrogée par une femme lesbienne et mariée qui voulait avoir la garantie que la candidate ne reviendrait pas sur le mariage pour tous. « Je ne retirerai aucun droit aux Français », a-t-elle promis, avant de relayer cette séquence sur ses réseaux sociaux.
Je ne retirerai aucun droit aux Français. Le mariage pour tous est et restera un acquis si je suis élue Présidente de la République. pic.twitter.com/aJ44czowq3
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 15, 2022
Dans un passé récent, Marine Le Pen disait pourtant tout autre chose. « Le mariage pour tous est la revendication d’une minorité. Beaucoup réclamaient en réalité une amélioration du Pacs », assurait-elle à l’époque, précisant vouloir supprimer le mariage pour tous en cas d’accession à l’Élysée.
« L’inflexion du Front national en matière d’homosexualité reste cependant modeste, si ce n’est symbolique, car le parti dirigé par Marine Le Pen n’infléchit pas son discours sur la question gay, à l’inverse de son homologue néerlandais Geert Wilders et du Parti pour la liberté, qui militent alors pour une extension des droits des homosexuels, tout en jouant sur la peur de l’islam », relève d’ailleurs le docteur en histoire Mickaël Studnicki dans sa thèse Droites nationales, genre et homosexualités en France. Si Marine Le Pen apparaît bien plus progressiste que son père sur cette question, elle n’est pas exempte de propos homophobes.
L’homophobie de père en fille
« Dans son autobiographie publiée en 2006 sous le titre À contre flots, celle qui n’est encore que députée européenne et conseillère régionale d’Île-de-France dénonce ainsi les “revendications minoritaires issues des communautés sexuelles, ethniques, religieuses, régionalistes [...] contribuant à faire s’effondrer les piliers de notre société”, rappelle Mickaël Studnicki. Les homosexuels sont dénoncés comme une masse uniforme s’étant constituée en communauté afin de faire pression sur l’État pour obtenir l’adoption de lois liées à leur particularisme sexuel, comme le Pacs puis désormais le mariage. »
« À quand la pression de certains religieux pour légaliser la polygamie ou la répudiation ? »,interrogeait Marine Le Pen, associant les gays aux musulmans pour dénigrer ces deux communautés. « Pour elle, ces deux minorités sont en proie à un processus de “communautarisation” dangereux pour la nation et contre lequel il convient de s’élever », écrit le chercheur.
Après le vote du mariage pour tous, Marine Le Pen maintient son opposition et soutient les maires qui refusent de célébrer les mariages de couples de même sexe ou jure vouloir abolir cette loi – qu’elle compare alors à l’avortement. Ce n’est qu’en 2022 qu’elle annonce ne plus vouloir revenir dessus, tout en donnant des gages aux plus radicaux avec « un moratoire de trois ans sur les sujets sociétaux ».
Un président de la République qui obéit aux ordres du micro lobby "lesbienne gay bi trans". On a touché le fond... MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 21, 2012
En réalité, donc, la position de ce parti ne varie pas avec le temps. En 1995, Jean-Marie Le Pen, entre autres saillies homophobes et transphobes, disait publiquement tolérer les homosexuels tant qu’ils étaient discrets, pas efféminés et, surtout, pas militants. « Si on m’apprenait qu’il y a des homosexuels au FN, je n’en serais pas étonné et je ne me cacherais pas sous la table. Il doit y avoir des homosexuels, mais il n’y a pas de folles. Les folles, on les envoie se faire voir ailleurs », déclarait le fondateur du FN lors d’une université d’été.
Un supposé « droit à l’indifférence »
Après son départ, la position reste bien semblable. Juste avant l’élection de 2012, le FN la martèle ainsi en se disant hostile aux marches des fiertés, au mariage pour tous, à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes lesbiennes et à l’adoption pour les gays. « L’homosexualité relève de la stricte sphère privée », répète le parti, qui n’hésite pas à user d’un vocable homophobe en parlant de « lobby ». « Nous déplorons qu’une minorité d’homosexuels réclament le “droit à la différence” alors que leur revendication initiale était le droit à l’“indifférence”. C’est une minorité, par sa volonté de se différencier ou de s’ériger en lobby... », justifie alors Marie-Christine Arnautu, vice-présidente chargée des affaires sociales du FN.
Le FN, comme le RN, a toujours refusé d’accompagner les réformes instituant davantage d’égalité et s’est toujours abrité derrière un supposé « droit à l’indifférence ». « J’ai rien contre les “folles” puisque c’est quand même ceux qui ont souvent le plus de courage, pendant que les homosexuels “virils” vivent leur vie tranquillement », corrige simplement Jean-Philippe Tanguy. « La vision de ce qu’est l’homosexualité dans la société par Marine, c’est le droit à l’indifférence. Le fait de l’assumer sans y voir une caractéristique principale, ou quelque chose qui vous définit toute votre vie... ça parle aussi à une part importante des homosexuels français. »
« J’ai un point commun avec le nouveau premier ministre, c’est que je ne veux pas être un “député gay” », insiste d’ailleurs Thomas Ménagé, qui ne souhaite rien faire de plus de son coming out. « Ça fait partie de moi, je n’ai pas à le cacher surtout en 2023, mais je ne veux pas en faire un fait politique. »
Depuis, la présidente fait donc plus attention, et l’homophobie affichée du RN n’est plus tolérée. « Ce mot de “lobby LGBT” a été discuté en réunion de groupe et a été officiellement reconnu en interne comme une espèce de cache-sexe pour avoir des propos déplacés, explique Jean-Philippe Tanguy. Ça peut arriver que le mot sorte, parce qu’on ne contrôle pas chaque mot, mais en termes de vision politique, on ne parle pas de ça. “Lobby LGBT”, c’est un truc qu’on laisse aux zemmouriens. »
Pour Denis Quinqueton, codirecteur de l’observatoire LGBT+ de la fondation Jean-Jaurès, le RN a une idée bien précise de l’homosexuel « acceptable et accepté ». « C’est l’idée du gay qui n’est pas ostentatoire, qui n’est pas démonstratif, qui ne va pas à la Marche des fiertés et qui ne revendique pas de droits, estime-t-il. Il faut se méfier de ce “droit à l’indifférence”. La répression de l’homosexualité a toujours été sournoise. Le droit à l’indifférence est une claire mise en danger. En se faisant discret, on disparaît en même temps que nos problématiques. »
Malgré cette supposée évolution, SOS Homophobie voit aussi dans ce discours « une vaste escroquerie ». « C’est facile de vouloir des homos discrets, mais s’il n’y avait pas eu les combats LGBTI, le député Jean-Philippe Tanguy ne serait pas là aujourd’hui à la place qu’il occupe »,lâcheJoël Deumier, coprésident de l’association. Ce droit à l’indifférence, je le conteste. On demande un droit au respect qui passe par le droit au respect de ses droits. L’égalité a été obtenue de haute lutte et on observe que le RN a toujours lutté contre. [...] Notre position est assez claire : on regarde le programme politique des partis, et celui du RN est clairement anti-LGBT. »
Dans les faits, en effet, le RN lutte toujours contre les droits des LGBT+. Au niveau européen, Marine Le Pen ne cesse de défendre les dirigeants les plus LGBTphobes, tels que le président hongrois Viktor Orbán. Depuis Budapest en octobre 2021, la candidate à la présidentielle d’alors avait soutenu les lois anti-LGBT du président hongrois en affirmant être « contre tout prosélytisme sexuel à l’égard des enfants ».
Lors de plusieurs scrutins, les élus RN, Jordan Bardella en tête, ont systématiquement refusé de condamner les lois homophobes de la Hongrie ou de la Pologne. Début décembre, le président du parti s’est encore affiché, lors d’un meeting de son groupe européen en Italie, aux côtés de dirigeants ouvertement homophobes et transphobes. Interrogé sur le sujet, il avait balayé la question : « La question des valeurs qu’ils portent dans leurs pays regarde les citoyens qui les choisissent. Ce n’est pas à vous ou à moi de me prononcer sur les valeurs que tel ou tel porte. »
En avril dernier, le parti a repris les théories homophobes de certains de ses alliés et lancé une association parlementaire pour lutter notamment contre « la propagande LGBT » à l’école, ou la « menace transgenre » pour le sport féminin. L’initiative, qui vise à concurrencer Reconquête sur un terrain idéologique que les zemmouristes ont très tôt préempté, est portée par le député Roger Chudeau et par Philippe Olivier, député européen, conseiller spécial et beau-frère de Marine Le Pen.
Alors comment comprendre que le RN puisse attirer toujours plus d’électeurs LGBT ? « Pour moi, c’est un mythe de penser que les LGBT seraient à l’avant-garde de tout et forcément d’extrême gauche. On est traversés par plein d’autres choses », estime Christophe Martet, ancien président d’Act Up. Il y voit aussi une explication générationelle. « Aujourd’hui, un gay de 20 ans bénéficie d’un certain nombre de droits et ignore l’histoire du FN et celle du combat qu’il a fallu pour les obtenir. Ce vote est aussi la preuve de la banalisation de l’homosexualité. »
La stratégie de l’homonationalisme
« Sociologiquement, on peut rappeler que l’homosexualité est une diversité, explique pour sa part Mickaël Durand, docteur en science politique. Ce ne sont pas n’importe quels gays qui vont voter pour le RN. Leur orientation est mise au second plan. Ce ne sont pas des personnes qui sont conscientisées sur la dimension politique de la vie sexuelle. » Tout en construisant une identité gay « assumée et assumable », ces personnes gardent, selon lui, « une part d’hétérosexisme intériorisé, pourrait-on dire ». « Il n’y a pas de haine de soi, mais ce sont des gens qui adhèrent à certaines valeurs hétérosexistes, ou qui en tout cas ne remettent pas en cause l’hétérosexisme, l’inégalité structurelle entre les sexualités. »
Si la dépolitisation de la société et la « dédiabolisation » expliqueraient pourquoi cet électorat LGBT n’étonne plus, le parti mise aussi sur l’« homonationalisme ». Lorsqu’elle condamne l’homophobie, Marine Le Pen prend le soin de viser une population particulière (les musulmans, les jeunes des quartiers ou les migrants…) pour asseoir l’idée que le RN protégerait les LGBTQI+ de l’insécurité. Elle oublie sciemment d’évoquer l’homophobie d’extrême droite, ou celle qu’on retrouve simplement dans tous les endroits : à l’école, dans les stades, dans les milieux bourgeois ou catholiques, comme dans les quartiers populaires.
Dans un discours prononcé à Lyon le 10 décembre 2010, rappelle Mickaël Studnicki, la candidate « joue la carte du péril musulman en dénonçant la progression de l’islam dans les quartiers populaires, visible à ses yeux à l’essor de “prières de rue” qu’elle compare à une forme d’“occupation” sans “blindés” ni “soldats”, et entend se poser en défenseure des habitants de ces territoires ». « Dans ces quartiers, il ne fait pas bon être femme, ni homosexuel, ni même français ou blanc », déclare Marine Le Pen, faisant ainsi pour la première fois référence aux homosexuels en les posant comme victimes et non plus comme dangers pour la société.
À l’image des partis d’extrême droite européens, elle ne lâchera plus ce filon. « L’homophobie qui se développe dans notre pays a pour origine principale la montée du fondamentalisme islamiste. Vais-je à nouveau être la seule à oser le dire ? », déclare-t-elle encore en octobre 2018. « Beaucoup d’homosexuels le savent, il y a dans certains quartiers, certains communautarismes qui ne les supportent pas, qui leur font la guerre. Et nous, en protégeant du communautarisme, on protège aujourd’hui toutes les communautés qui sont visées », disait encore le député RN Laurent Jacobelli ce mardi sur BFMTV.
"L'homophobie qui se développe dans notre pays a pour origine principale la montée du fondamentalisme islamiste. Vais-je à nouveau être la seule à oser le dire ? Qu'on nous donne le nom des agresseurs !" #SudRadioMatin
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 31, 2018
Dans Une sociologie politique du Rassemblement national, la sociologue Maialen Pagiusco a interrogé plusieurs gays ayant rejoint le RN et en tire la conclusion que l’homonationalisme n’est pas forcément la cause de leur engagement. Mais ces discours homonationalistes vont permettre de justifier idéologiquement leur engagement en tant que gays dans un parti d’extrême droite. Ils se les approprient pour mieux les diffuser.
« Les usages qu’ils font de ces discours mènent in fine à une (relative) politisation de l’homosexualité, analyse Maialen Pagiusco. Pourtant éloignée des revendications des mouvements féministes affirmant que “le privé est politique”, la rhétorique homonationaliste conduit ponctuellement les membres gays du FN à donner une dimension politique à leur sexualité. »
« C’est une stratégie assez organisée et consciente de la part du parti qui parvient à sensibiliser certains profils, plutôt des milieux populaires », analyse quant à lui Mickaël Durand. Une stratégie que ne dément d’ailleurs pas Jean-Philippe Tanguy. « Le sujet de la sécurité chez les LGBT est important, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. D’ailleurs, au début de la campagne, on a eu une fuite vers Zemmour assez importante, mais je pense qu’ils sont revenus depuis », espère-t-il.
La preuve, selon Joël Deumier, que le RN n’a rien perdu de son homophobie : « S’il prétend vouloir protéger les LGBT, c’est uniquement pour stigmatiser les migrants ou les musulmans. »
L’article insiste sur les militants et électeurs bi ou gays car la littérature sociologique et plusieurs sondages montrent la très faible présence de lesbiennes ou de personnes trans au sein du RN.
Youmni Kezzouf
David Perrotin
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