Au greffier de la Cour internationale de justice
Palais de la Paix
Carnegieplein 2
2517 KJ La Haye
Pays-Bas
CC : Ambassade d’Afrique du Sud en Israël
Mardi 9 janvier, 12h00
Concernant l’affaire 192 - Procédure engagée par l’Afrique du Sud contre l’Etat d’Israël le 29 décembre 2023
Nous, citoyens israéliens, ayant l’obligation de prévenir le génocide, vous écrivons pour exprimer notre soutien à la procédure engagée par l’Afrique du Sud devant la CIJ, selon laquelle la conduite d’Israël à Gaza viole les responsabilités qui lui incombent en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Les éléments qui ressortent de la requête de l’Afrique du Sud sont horribles et crédibles. Israël prend des mesures systématiques pour éliminer la population de Gaza, l’affamer, la maltraiter et la déplacer. Il met en œuvre une politique qui impose délibérément des conditions de vie calculées pour entraîner leur destruction physique en tant que groupe. Il tue systématiquement des pans entiers de la population, des universitaires de premier plan, des écrivains, des médecins, du personnel médical, des journalistes et des citoyens ordinaires.
Nous nous associons à la double préoccupation exprimée dans la procédure, à savoir qu’Israël viole ses obligations en commettant un génocide contre les Palestiniens de Gaza et en ne prévenant pas le génocide, notamment en ne tenant pas les hauts fonctionnaires israéliens et d’autres personnes pour responsables de leur incitation directe et publique au génocide. Nous nous joignons également aux requérants qui demandent une série de « mesures provisoires », nécessaires pour se protéger contre un préjudice supplémentaire, grave et irréparable au titre de la Convention sur le génocide, qu’Israël continue de violer en toute impunité. Entre autres, nous nous joignons à la demande urgente des requérants d’ordonner à Israël « de cesser d’infliger délibérément des conditions de vie calculées pour entraîner leur destruction physique en tant que groupe, de prévenir et de punir l’incitation directe et publique au génocide, et d’abroger les politiques et pratiques connexes, y compris en ce qui concerne la restriction de l’aide et l’émission de directives d’évacuation ».