Quinze jours avant la mort de Nahel, un jeune Guinéen de 19 ans a été tué par un policier le 19 juin alors qu’il partait travailler (Angoulême).
Le 30 juin, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme a dénoncé les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale dans la police [française] ». De plus, une loi de 2017 permet une large utilisation des armes par la police, ce qui est devenu pratiquement « un permis de tuer ».
Plus profondément, la jeunesse française, et particulièrement celle perçue comme noire ou arabe, connaît une détresse sociale. Victime de discriminations dans le travail, le logement, l’accès aux loisirs, ces jeunes subissent quotidiennement et sans raison des contrôles de la part de la police qui sont le plus souvent humiliants
Une habitante de Marseille (sud de la France) a posé le bon diagnostic : « Les jeunes enfermés dans des ghettos, sans perspectives sociales, sont en train de faire la révolution ». Les émeutes actuelles en France rappellent les émeutes raciales de Los Angeles en 1992 suite au passage à tabac de Rodney King par la police et l’assassinat de George Floyd en 2020.
Depuis des années, les jeunes subissent quotidiennement le racisme, la discrimination et la violence. Cela ne peut pas durer.
En tant qu’organisation internationaliste, Sotsialnyi Rukh déclare sa totale solidarité avec la jeunesse française dans sa lutte pour sa dignité et ses droits.
Non au racisme et à toute discrimination.
3 juillet 2023
Déclaration du Sotsialniy Rukh (Mouvement social)