Cher.e.s toutes et tous
Notre camarade et ami Jacques Soncin nous a quitté.
Actif dans de nombreuses luttes, combattant de multiples causes, il était aussi l’ami de certains d’entre nous.
Jaques était l’une des figures du « 68 » à Marseille. Plus tard il participera à la fondation de l’organisation Révolution ! (OCR), connu alors comme « Jason ». Il fera partie de la direction du mouvement puis après la fusion avec la Gauche ouvrière et populaire (GOP) de l’Organisation communiste des travailleurs (OCT).
Antifasciste absolu, antiraciste permanent, internationaliste affirmé, engagé aux côté des travailleurs immigrés - y compris dès les années 1970 des sans-papiers et lors de la dénonciation du centre de rétention alors clandestin d’Arenc sur le port de Marseille, mais aussi avec les organisations de travailleurs immigrés africaines et maghrébines, puis plus tard avec ceux de la « deuxième génération ».
Jacques, venu quelques temps à Paris a aussi été directeur de journal, toujours sur la brèche dans toutes les formes de solidarité avec les luttes sociales, mais aussi pour la défense des libertés ou contre les violences policières.
Au début des années 1980 il est actif dans le mouvement des radios libres, où, après la légalisation des radios en 1981 il va jouer un rôle important pour la défense des radios associatives et non-lucratives, à Marseille et à l’échelle nationale, où il a animé le journal Fréquence libre et la principale fédération de radios associatives -qui avait aussi sa dimension internationale et solidaire, notamment en Afrique. Il avait soutenu les projets initiés par son ami Mamadou Konte de festival Africafête : des concerts, des rencontres, pour faire se croiser expressions culturelles et politiques d’Afrique, des diasporas, des pays d’émigration, avec des évènements à Paris, New York, et bien sur Dakar… et aidé à ce qu’une Africafête perdure après la mort de Mamadou en 2007 et s’incarne depuis régulièrement à Marseille.
A Marseille, il sera de tous les combats contre le fascisme, contre le racisme, pour les droits démocratiques. Il se rapprochera des Verts, adhérent au mouvement. Face à la montée des périls : crise écologique, crise sociale, croissance politique et idéologique de l’extrême droite, il ne cessera de s’exprimer, et d’agir dans le mesure de ses moyens…
Le Cedetim perd aussi un compagnon. Nous nous associons à la peine de ses roches, de sa famille, de ses amis et camarades. Il faudra reparler de Jacques, de ce qu’il a fait et de ce qu’il a transmis.
Salut très cher camarade…
Bernard DREANO, Gustave MASSIAH