Mobilisée depuis décembre 2018 après la victoire du candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro, la Coalition Solidarité Brésil prenne acte des résultats des différents scrutins exprimés le 2 octobre 2022 et appelle à rester en Brésistance. Si l’ancien président Luis Inacio Lula da Silva se place en tête de ce premier tour, rassemblant 48,4 % des voix, l’actuel mandataire dépasse les 43 % des suffrages exprimés, 10 points au-dessus des sondages.
Le constat à la fin du premier mandat de Bolsonaro, est sans appel : les violences, violations des droits et inégalités ne font qu’augmenter, ciblant en particulier les populations historiquement les plus exclues, dont font partie les peuples autochtones et quilombolas, les communautés paysannes, les femmes, les populations noires et LGBTQI+, les habitant·e·s des périphéries… La vigueur de cette extrême-droite violente et anti-démocratique se retrouve notamment aux élections législatives et des gouverneurs, renforçant l’enracinement du conservatisme bolsonariste dans la société brésilienne.
9,4 % d’augmentation des féminicides en 2021
59 % de la population en insécurité alimentaire en 2022
50 % des enfants entre 6 et 7 ans ne savent pas lire et écrire en 2021
En atteste l’élection de nombreux alliés du président Bolsonaro, comme celle de Tereza Cristina, l’ancienne ministre de l’Agriculture surnommée « la muse des pesticides », comme sénatrice. À la Chambre des député·e·s, Ricardo Salles, ancien ministre de l’Environnement condamné pour crimes environnementaux, intègre le plus important groupe parlementaire de l’Assemblée, celui du parti de Jair Bolsonaro, le Parti Libéral (PL), avec 99 député·es.
Ces résultats cacheraient presque les victoires de nombreux candidat·e·s venant des mouvements de la société civile, qui reste mobilisée et que nous continuons de soutenir. Nombre d’entre eux ont été élu·e·s à la Chambre des député·e·s, comme la présidénte de l’Articulation des Peuples Autochotones du Brésil (APIB), Sonia Guajajara ou le dirigeant du Mouvements des Travailleurs Sans Toit (MTST), Guillerme Boulos.
En cette période cruciale pour l’avenir du Brésil, nous restons engagé·e·s auprès de la société civile brésilienne pour porter leurs voix et leurs luttes. Nous exprimons notre soutien à toutes les mobilisations qui seront organisées avant le second tour prévu le 30 octobre prochain.
Regroupant 17 organisations françaises de solidarité internationale agissant pour la défense de la démocratie, des droits humains et de l’environnement, la Coalition Solidarité Brésil alerte sur les dangers d’une réélection de Jair Bolsonaro au plus haut poste politique du pays et appelle toute la société civile européenne à rester vigilante et mobilisée pour la démocratie au Brésil.
Pour vous mobiliser et nous aider à relayer la voix de la société civile brésilienne, diffusez le Baromètre d’alerte sur la situation des Droits Humains au Brésil - Bilan de 4 ans du gouvernement Bolsonaro : 2019 - 2022, publié le 7 septembre dernier par la Coalition Solidarité Brésil.
Le Brésil Résiste, lutter n’est pas un crime !
La Coalition Solidarité Brésil se compose des 17 organisations de solidarité internationale suivantes :
Act Up Paris, Acteurs dans le monde Agricole et Rural (AMAR), Attac France, Autres Brésils, CCFD –Terre Solidaire, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), Centre d’étude du développement en Amérique Latine (CEDAL), Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID), Comité des Amis des Sans Terre du Brésil, Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan), Emmaüs International, France Amérique Latine (FAL), Internet sans frontières, Planète Amazone, Red.br, Secours Catholique -Caritas France.