A la suite du déclenchement de la guerre totale par la Russie le 24 février, les étudiant·es de l’Académie des arts de Kharkiv ont vécu pendant plusieurs jours d’intenses bombardements dans les sous-sols de leur université. L’administration universitaire avait alors pratiquement disparue et les étudiant·es ont dû s’organiser par eux-elles mêmes notamment pour se nourrir. Une étudiante décrira ce moment d’auto-organisation étudiante comme « l’amicale Commune étudiante de Kharkiv ».
Plus tard, nombre d’entre eux-elles ont trouvé refuge à l’Académie des arts de Lviv où ils et elles ont pu alors reprendre leur cursus universitaire et occuper un logement universitaire.
Etudiant·es dormant dans le souss-sol de l’université de Kharkiv, février 2022.
Mais ce jeudi 8 septembre, à la rentrée universitaire, ils et elles ont brutalement appris qu’ils et elles devaient quitter leur chambre, l’administration universitaire « privilégiant les étudiant·es de Lviv » contre ceux et celles venant de Kharkiv.
Les chambres universitaires de l’Académie des arts de Lviv abritent environ 300 étudiant·es. Une étudiante a déclaré « je suis expulsée parce que je suis étudiante de l’Académie de Kharkiv. L’administration de l’Académie de Lviv donne la priorité aux étudiants de Lviv, et nous sommes expulsés... Une nouvelle année universitaire commence et les nouveaux étudiants qui sont venus à Lviv n’ont nulle part où s’installer… Nous l’avons appris brusquement et nous devons quitter nos logements à grande vitesse Nous sommes tous dans une situation assez stressante en ce moment... »
9 septembre 2022
Patrick le Tréhondat