Depuis plus de deux semaines, Christos Kortzidis, maire d’Hellinikou, une banlieue athénienne en bord de mer, est en grève de la faim. Il exige que soit respectée la législation sur le libre accès aux plages. Celui-ci est, en effet, depuis plusieurs années, de plus en plus condamné par des boîtes de nuit et autres chaînes de « loisirs » qui installent des grilles pour protéger leurs affaires prospères.
Deux responsables à cela : l’ancien gouvernement social-démocrate du Pasok, mais surtout, après les Jeux olympiques de 2004, la société mise en place par le gouvernement de droite pour, prétendument, gérer les nombreuses installations sportives de cette région. Cela s’est traduit par un renforcement effréné des confiscations de terrains en bord de mer, refilés de fait aux propriétaires de boîtes de nuit.
Contre ce véritable vol de l’espace public, la mobilisation s’est développée et, mercredi 30 mai, plusieurs milliers d’habitants des banlieues ont soutenu le démontage « sauvage » de plusieurs centaines de mètres de grilles. Le gouvernement continuant à faire la sourde oreille, de nouvelles initiatives sont prévues, dont une manifestation à Athènes le 5 juin. Elles permettront de faire la jonction entre toutes les luttes pour l’environnement sur la région athénienne, comme celles qui se développent pour la défense du « poumon » qu’est le mont Hymette, attaqué de toutes parts par des constructions et un périphérique.