L’autrice bell hooks, icône du féminisme, est morte mercredi à l’âge de 69 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué de presse relayé par sa nièce, Ebony Motley. Elle est décédée dans sa maison du Kentucky « entourée de sa famille et de ses amis », a tweeté sa nièce. Le Berea College du Kentucky, où elle enseignait depuis 2004, a précisé qu’elle avait souffert d’« une longue maladie ».
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Née Gloria Jean Watkins en 1952, elle avait choisi comme nom de plume bell hooks en hommage à son arrière-grand-mère Bell Blair Hooks. Cet autrice féministe a publié son premier recueil de poèmes « And There Wept » en 1978 et a été saluée en 1981 pour « Ain’t I a Woman ? Black Women and Feminism », dans lequel elle examinait l’impact du sexisme et du racisme sur les femmes noires, ainsi que le racisme au sein du féminisme, plaidant pour un mouvement plus inclusif. Elle a ensuite publié une quarantaine d’ouvrages, de la poésie à la littérature jeunesse, explorant non seulement le féminisme, le racisme mais aussi l’amour. « Nous pouvons aimer d’une manière profonde qui transforme le monde politique dans lequel nous vivons », déclarait-elle en 2000.
Une œuvre vaste et reconnue
Récompensée de nombreuses distinctions tout au long de sa carrière, bell hooks avait obtenu un doctorat de l’Université de Californie à Santa Cruz en 1983, après un diplôme de Stanford, et elle est entrée au Kentucky Writers Hall of Fame en 2018. Son œuvre est étudiée dans de nombreuses universités américaines.
« Ses écrits - critiques littéraires, poésie, mémoires - sont difficiles à ranger dans une seule case. Ils abordent le capitalisme, l’histoire américaine mais aussi l’amour et l’amitié. Elle s’est battue pour une nouvelle forme de féminisme, qui prend en compte les différences et les inégalités parmi les femmes, pour créer un nouveau mouvement, plus inclusif », écrit le New York Times [1] au moment de saluer sa mémoire.
Sur Twitter, plusieurs personnalités lui rendent aussi hommage, comme la philosophe Camille Froidevaux-Metterie et la femme politique Sandrine Rousseau.
Rédaction numérique de France Inter, avec AFP