Article publié le dimanche 25 juillet à 12h10
Des manifestants ont sillonné les rues, ce dimanche 25 juillet 2021, dans plusieurs régions pour protester contre le régime politique actuel, appelant à la chute du système et son changement, scandant plusieurs slogans dont « Le peuple veut la chute du Parlement », « ô citoyen réprimé, non à la pauvreté, non à la famine », « le peuple en a marre des nouveaux Trabelsi ».
Voir à l’adresse signalée ci-dessus, de nombreuses photos et vidéos des mobilisations au Bardo (Tunis), Sfax, Sousse, Monastir, Gafsa, Kairouan.
Face à ce mouvement organisé, il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Intérieur a pris toutes les mesures nécessaires pour faire face à ces protestations.
En effet, toutes les entrées vers l’avenue Habib Bourguiba ont été fermées. Quant au siège du Parlement, il a été encerclé par les unités sécuritaires.
Les forces de sécurité ont été, également, largement déployées sur tout le territoire tunisien.
(voir photos à la même adresse).
On notera que ce mouvement avait été initié à la suite de la déclaration polémique faite par le président du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, fixant un ultimatum au gouvernement pour verser les indemnisations aux nahdhaouis avant le 25-juillet.
Bien que personne ne connait exactement et avec précision les parties qui se cachent derrière ce mouvement, plusieurs observateurs considèrent qu’il s’agit des partisans du président de la République, Kaïs Saïed et que ce mouvement de protestation avait été organisé sur les réseaux sociaux selon la même méthode de sa campagne électorale.
Violences au Bardo (Tunis) : jets de pierres et affrontements entre la police et les manifestants (article publié le 25 à 13h09)
Dans une tentative de disperser les manifestants rassemblés au Bardo dans les rues environnantes du siège du Parlement, des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les protestataires.
Des ambulances de la protection civile ont été dépêchées sur place pour soigner certains manifestants blessés après avoir essuyés des jets de pierres, selon un direct diffusé par nos confrères de Tunisie Numérique.
La foule légèrement dispersée a maintenu sa position scandant : « Même pas peur, la rue appartient au peuple ! ».
Des journalistes dont le correspondant de Shems FM et plusieurs autres photographes et journalistes ont été blessés dans ces affrontements, selon radio Shems FM.
Sous un soleil de plomb et en ce 64e anniversaire de la République, plusieurs mouvements de protestation ont éclaté en simultané dans plusieurs villes tunisiennes, notamment Tunis, Sousse, Sfax, Kairouan et Tozeur appelant à la chute du régime en place.
(Voir photo et vidéo à l’adresse signalée).
Des sièges d’Ennahdha pris d’assaut et saccagés par les manifestants (article publié le 25 à 12h44)
(Voir photos et vidéos à cette adresse)
Les manifestations organisées, ce dimanche 25 juillet 2021, ont enregistré des actes de violence ciblant les sièges et les bureaux régionaux du mouvement islamiste d’Ennahdha dans plusieurs régions.
Bien que l’appel aux manifestations sur les réseaux sociaux avait prôné l’aspect pacifique et le respect des protocoles sanitaires, les choses ont rapidement dégénéré.
Des affrontements ont eu lieu devant le bureau régional du mouvement Ennahdha à Sousse, Kairouan mais aussi à Tozeur. En effet, plusieurs jeunes se sont introduits dans le siège du mouvement saccageant tous les équipements et matériels. Des vidéos illustrant l’agression ont massivement circulé sur la toile.
Le bureau d’Ennahdha à Sidi Bouzid a, également, été pris d’assaut par les protestataires.
Au gouvernorat de Kairouan, les manifestants se sont rassemblés devant le siège du mouvement Ennahdha mais les forces de l’ordre sont intervenues, appelant les manifestants à quitter les lieux, sans qu’il n’y ait de dommages matériels ni d’affrontements.
Le 25-Juillet, c’est le drapeau d’Ennahdha que les Tunisiens brûlent ! (article publié à 13h57)
Aujourd’hui 25 juillet, ce mouvement entamé timidement aux premières heures, commence à prendre de l’ampleur malgré la présence sécuritaire massive pour le contenir.
C’est théoriquement une triple commémoration que les Tunisiens célèbrent aujourd’hui.
– La fête de la République du 25 juillet 1957,
– l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013
– et le décès de Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet 2019, premier président élu de la IIe République.
Mais c’est avec beaucoup de colère que les Tunisiens ont célébré cette journée avec des affrontements avec les forces de l’ordre et des attaques des locaux du parti islamiste Ennahdha dans plusieurs régions.
Ils ont scandé des slogans hostiles au Parlement dominé par les islamistes qui, dans les urnes, ne dépassent pas les 26%, en comptant avec leurs radicaux d’El Karama.
Une majorité nette des Tunisiens est hostile aux islamistes, responsables de la déliquescence de l’Etat tunisien et de la situation catastrophique, économique et sanitaire, du pays.
C’est donc en toute logique que l’on a brûlé un peu partout leur drapeau et que l’on a appelé à la dissolution du Parlement et du gouvernement dirigé par leur marionnette Hichem Mechichi.
La fête de la République est censée unir les Tunisiens autour d’un projet unique. La messe est dite, ce 25 juillet 2021, les Tunisiens sont bien unis contre les islamistes.