Des électrons libres
Nous sommes une coalition d’habitant.e.s de différents territoires, nous venons d’organisations, de mouvements politiques et de collectifs divers à l’origine du Manifeste « L’énergie est un bien commun ». Nous luttons à nos manières pour le bien commun et l’égalité, contre la folie nucléaire et celle des énergies fossiles, contre la prédation sur les ressources et les territoires, pour un avenir et des sociétés solidaires entre elles, libérées des logiques de domination, du colonialisme et de la prédation sur le vivant humain ou non humain.
Nos pratiques d’engagement et nos tactiques sont diverses, complémentaires et parfois autonomes, mais nous refusons de nous séparer les un.e.s des autres en nous collant des étiquettes uniques d’activistes, d’anticapitaliste, d’artiste, de penseur.euse, d’écrivain.e, de chercheur.euse, de chômeur.euse, de militant.e ou d’ouvrier.ere, travailleur.euse du secteur entrepreneurial, associatif ou culturel...Nous sommes tout ça à la fois.
Issu.e.s d’un passé politique de luttes contre l’hydre capitaliste dont le nucléaire est l’une de ses plus grandes abominations actuelles, l’époque qui nous relie est le présent. Et même si nous regardons le futur avec inquiétude, c’est aujourd’hui que nous voulons contrer avec détermination, les responsables du désastre climatique et social en cours partout sur la planète.
Comment voulons-nous lutter ?
Aux présents. Lucide sur le passé, inquiet pour les futurs. Contre les compromis à la belge.
Nous n’en sommes pas à notre premier essai. Nous ne voulons plus de négociations fades qui ne seront jamais à la hauteur des enjeux actuels sur nos vies et celles des générations futures.
Nous sommes nombreux.euse.s à avoir déjà investi des parts plus ou moins grandes de nos vies dans les luttes écologistes, sociales, décoloniales, contre le capitalisme et ses mondes. Nous savons donc que nos ambitions et désirs d’obtenir un monde débarrassé de la peste nucléaire et du capitalisme ne sera pas simple. Et que cela ne se fera pas seulement avec un texte de plus, une nouvelle coalition issue des mouvements sociaux, un nouveau gouvernement plus vert ou rouge, le résultat d’une élection, une mesure liberticide ou un confinement en moins, un texte de loi en plus, un flic condamné à une réparation symbolique pour bavure policière... Ça, nous le savons car celles.ceux qui nous précèdent ou qui sont encore parmi nous aujourd’hui nous l’ont transmis. Et l’année 2020 n’a fait que confirmer tout cela.
Nous voulons lutter sans jamais rester figé.e.s, toujours en mouvement, avec lucidité et agilité. Nous pensons que le grand soir du passé se doit d’être pensé dans une lutte au présent, tous les jours, de l’aube au crépuscule dans la détermination et la complicité, dans l’ombre et la lumière, avec ses joies et ses peines.
Avec des atomes crochus
Pour cultiver notre volonté d’ouverture politique, nous croyons à la possibilité de nombreuses alliances politiques anti-capitalistes avec d’autres luttes en respectant les trajectoires de vie de celles et ceux qui en font l’histoire passée et présente. Nous pensons que des convergences et compromis sont nécessaires et possibles mais pas tout le temps, ni avec tout le monde, et pas à n’importe quel prix. Nous voulons cultiver la culture politique du débat et du partage entre allié.e.s et personnes concernées par les injustices et oppressions, et conscient.e.s de nos privilèges, nous savons que les priorités des un.e.s un.s ne sont pas celles des autres, et que notre temps à toutes est précieux. Et nous continuerons nos luttes avec nos divergences car nos différences font la vie et que l’uniformité de nos opposant.e.s c’est la mort.
Nos adversaires sont organisé.e.s. mais dans des formes d’organisations que nous ne reconnaissons pas. Nous ne sommes pas dupes et ferons face de la façon la plus solidaire aux réactions plus ou moins attendues, violentes et certainement démesurées et ridicules, de la part des défenseurs.euses du vieux monde.
Où allons-nous lutter ?
De façon internationaliste, mais surtout en Belgique, où des gens vivent. Jamais hors sol, jusqu’à nos confins pour qu’ils deviennent nos lisières…
Nos territoires de luttes sont infinis, réels ou abstraits, mais la Belgique en sera notre focus. Le commerce, les filières de l’énergie nucléaire ou d’autres énergies fossiles ne connaissent aucunes frontières et sont soutenues et/ou influencées, avec la complicité des États et des multinationales. Nous savons que malgré des vernis démocratiques, nous sommes pris dans un héritage politique global où la vision dominante actuelle de notre planète est celle d’un monde géré par des « élites » de la politique et du « vivre ensemble », qui nie les inégalités mondiales et les particularités de chaque lieu de vie...ou au contraire les amplifie à des fins marchandes.
Nous lutterons précisément là où l’État et ses institutions pensent majoritairement à la place des peuples en nous enfermant dans des frontières physiques et autres règles nationales ou internationales dites « en vigueur » imposées au détriment du bien commun.
À la « vigueur » de leurs règles aveugles qui facilitent la prédation sur les ressources naturelles et l’humain, nous opposerons la résistance et l’intelligence multiple de ce qui nous compose en tant que mouvements sociaux qui voulons et construisons un futur désirable pour tous et toutes partout où c’est possible.
Quand allons-nous lutter ?
Maintenant, dès que possible et plus tard.
À l’heure du covid, nous nous sommes retrouvé.e.s en 2020 en Belgique de façons diverses et entre 2 confinements, mais nous sommes déterminé.e.s à faire face au présent, à nous adapter, à nous embrouiller si nécessaire, mais surtout à vivre et lutter ensemble contre le nucléaire, les énergies fossiles, le capitalisme et son monde (de merde) ! Et nous comprenons que nous sommes tous et toutes inégales dans le contexte actuel sur nos possibilités de faire face de la même manière au monde (pourri) qu’on nous impose. Nous sommes vivant.es et nous engageons pour des vies et des luttes bien plus joyeuses et égalitaires que la morbidité du nucléaire, des énergies fossiles et de leur défenseurs.euses.
Banquiers, Nucléocrates, Multinationales, Etats foireux et leurs complices ;
Ensemble, faisons un monde sans eux !
À bientôt ?
Acteurs et actrices des temps présents (AATP), ADES, Association culturelle Joseph Jacquemotte (ACJJ), ATTAC Wallonie-Bruxelles, Dégaze/Tegengas, Extinction Rebellion Mons / Borinage,
Féminisme Yeah, Formation Léon Lesoil (FLL), Gauche anticapitaliste, Habitant.e.s des images, Jeunes organisés & combatifs (JOC), La Nature sans Friture, Les Amis de la Terre Belgique asbl, Local autogéré du Borinage (LAB), Les Macrales, Mouvement Demain, Namur se bouge pour le climat, POUR, Students for Climate Liège, Tournai se bouge pour le climat,
Tout Autre Chose Ath-Pays vert et Pays des Collines (collectif citoyen et altermondialiste)...
et
Bouli Lanners, Daniel Richard, Paul Hermant, Daniel Tanuro, Isabelle Loodts...