Athènes,
L’épreuve de force se confirme en Grèce, la droite de Caramanlis mettant tout en œuvre pour vaincre la résistance des étudiants et professeurs de faculté contre ses projets de casser l’université en tant que service public. Jeudi 8 mars, la droite s’est retrouvée toute seule pour voter sa loi au Parlement (autonomie des universités, recherche de financements privés...), alors que 30 000 manifestants étaient gazés et matraqués durant trois heures par des flics déchaînés, au prétexte de quelques provocations bienvenues pour le pouvoir et les télévisions.
Au cours de cette manifestation géante, une soixantaine de manifestants ont été arrêtés, la plupart raflés dans la manifestation lors de charges violentes. Parmi les blessés, figure le secrétaire général du syndicat du second degré, solidaire de la lutte.
La ligne de la droite prétendue moderne, est visiblement de tout faire pour effrayer la jeunesse et la dissuader de poursuivre la mobilisation. Peine perdue ! Dès le 9 mars au soir, 5 000 manifestants se sont retrouvés pour condamner la répression. Le syndicat des professeurs de faculté poursuit la grève, et, du côté étudiant, les occupations se poursuivent (300 départements occupés !). Deux nouvelles journées nationales de manifestations sont programmées. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la solidarité sur place mais aussi en dehors de la Grèce, tant il est vrai que cette lutte fait écho à toutes les récents conflits universitaires en Europe ! Lundi soir a lieu un grand concert, mais la Confédération syndicale GSEE, à direction PASOK (parti socialiste grec, dans l’opposition), sollicitée, reste aux abonnés absents.
Sans tarder, faisons connaître notre soutien aux étudiants et enseignants des facultés grecques en lutte pour la défense du service public de l’enseignement universitaire !