INTRODUCTION
Situé sur la commune de Montreuil-sous-Bois, le Parc des Beaumonts abrite une riche faune entomologique (et surtout ornithologique !). Ce biotope exceptionnel a fait l’objet d’aménagements destinés à mettre en valeur sa richesse biologique, tout en répondant aux besoins des riverains en espaces verts.
Pour ma part, j’avais effectué un premier inventaire des Rhopalocères du site durant les étés 1995 et 1996, qui avait été intégré à un rapport, préparé par mon collègue et ami Pierre Rousset, inventoriant les oiseaux, et formulant des propositions pour la pérennité du biotope, qui ont été, pour l’essentiel, bien respectées.
Informé de ces transformations opérées durant l’automne 1998 et en hiver 1998-99, j’ai procédé, l’été suivant, à un nouvel inventaire entomologique, toujours succinct, il est vrai.
Je propose, dans les pages suivantes :
* Une « éphéméride » de mes observations, présentant les noms des papillons observés, ainsi que leur fréquence (Rhopalocères + Hétérocères « remarquables »).
* Une liste succincte des autres Insectes « remarquables »
* Quelques observations sur l’évolution du Parc des Beaumonts et de sa faune.
Abréviations : TC = très commun, C = commun, AC = assez commun, QQ = quelques individus, sp = spécimen (ou sous-espèce, suivant les cas).
I/ LES PAPILLONS (SURTOUT LEPIDOPTERES) DU PARC DES BEAUMONTS : OBSERVATIONS EN 1999
A) RELEVE D’OBSERVATIONS (liste des Lépidoptères)
13 JUILLET 1999 (de 17h3O à 19h00)
Pieridae
* Pieris rapae .TC
* Pieris napi Mélangé au précédent
Nymphalidae (stricto sensu)
* Polygonia c-album 1 sp.
* Vanessa atalanta QQ
* Inachis io 1 sp.
Satyridae
* Melanargia galathea QQ
* Coenonympha pamphilus 1sp.
* Maniola jurtina C
* Pararge aegeria QQ
Lycaenidae
* Polyommatus icarus 1mâle,2 femelles
* Celastrina argiolus AC
Geometridae
* Ematurga atomaria AC
Noctuidae
* Euclidia glyphica C
Arctiidae
* Tyria jacobeae Nombreuses chenilles sur Séneçon ; pas vu d’imago.
14 JUILLET 1999 (de 14h3O à 18h30) - Mêmes conditions météo
Papilionidae
* Papilio machaon 1 sp.
Pieridae
* Pieris rapae TC
* Pieris napi Mélangé au précédent
Nymphalidae (stricto sensu)
* Polygonia c-album 1
* Vanessa atalanta QQ
* Inachis io 1
Satyridae
* Melanargia galathea QQ
* Coenonympha pamphilus 1
* Maniola jurtina C
* Pyronia tithonus 2 ou 3 sation aux Beaumonts !)
* Pararge aegeria AC en secteur boisé.
Lycaenidae
* Polyommatus icarus 1 mâle,2 femelles
* Celastrina argiolus AC
Hesperiidae
* Ochlodes venatus QQ
19 JUILLET 1999 - Très beau 30°C (de 19h à 20 h)
Papilionidae
* Papilio machao 1 sp
Pieridae
* Pieris rapae 1 sp
* Colias crocea 1 sp
Nymphalidae
* Vanessa atalanta 2 sp
* Polygonia c-album 1 sp
Satyridae
* Maniola jurtina AC
* Pararge aegeria QQ
Lycaenidae
* Celastrina argiolus 1 sp
Noctuidae
* Euclidia glyphica TC
26 JUILLET 1999 - Beau ; venté - 27°C - (18h45 à 19h30)
Papilionidae
* Papilio machao 2 sp.
Pieridae
* Pieris rapae QQ
* Colias crocea 1 sp.
Nymphalidae
* Vanessa atalanta 1 sp
* Polygonia c-album 1 sp, vu de loin
* Vanessa cardui 3 sp sur un buddleya
Satyridae
* Maniola jurtina AC
* Coenonympha pamphilus AC
* Pararge aegeria 1 sp
Lycaenidae
* Polyommatus icarus 1 sp
Noctuidae
* Euclidia glyphica TC
Geometridae
* Ematurga atomaria QQ
Lasiocampidae
* Lasiocampa quercus QQ (males, en vol)
29 JUILLET 1999 - Beau - 28°C (18h45 à 19h30)
Pieridae
* Pieris rapae C
* Colias crocea 2 ou 3
Nymphalidae
* Vanessa atalanta 2 ou 3
* Vanessa cardui 2 ou 3
Satyridae
* Maniola jurtina QQ
* Coenonympha pamphilus QQ
* Pararge aegeria QQ
Lycaenidae
* Celastrina argiolus AC
* Polyommatus icarus AC
Hesperiidae
* Carcharodus alceae 1 sp
Lasiocampidae
* Lasiocampa quercus AC (males, en vol rapide)
Noctuidae
* Euclidia glyphica TC
7 AOUT 1999 - Beau,venté -27°C (14 h 3O à 16 h 3O)
Papilionidae
* Papilio machaon 1
Pieridae
* Pieris rapae C
* Colias crocea AC
Nymphalidae
* Vanessa atalanta 2
* Polygonia c-album 2 ou 3 en vol
Satyridae
* Maniola jurtina AC
* Coenonympha pamphilus QQ
* Pararge aegeria AC
* Lasiommata maera QQ
Lycaenidae
* Celastrina argiolus AC
* Polyommatus icarus TC
24 AOUT 1999 - Beau - 27°C - 19h à 19h30
Papilionidae
* Papilio machaon 1 couple
Pieridae
* Pieris rapae C
Satyridae
* Lasiommata maera 2 sp
* Coenonympha pamphilus 1sp
* Pararge aegeria QQ
Lycaenidae
* Polyommatus icarus AC
Observations complémentaires (espèces omises dans la liste)
14 JUILLET 1999 (Suite)
Hesperiidae
* Ochlodes venatus QQ
Geometridae
* Semiothisa clathrata QQ
* Ematurga atomaria QQ+
Noctuidae
* Euclidia glyphica C
* Autographa gamma 1sp
Sphingidae
* Macroglossum stellatarum 1sp
II/ AUTRES INSECTES RENCONTRES (liste sommaire)
Bien que m’étant « focalisé » sur les Lépidoptères (essentiellement Rhopalocères, on l’a vu), j’ai néanmoins tenu à relever la liste des autres insectes remarquables du site, leur observation n’ayant été que superficielle toutefois.
Je tiens à en donner ici une liste succincte, les observations les concernant ayant été moins approfondies que pour les autres insectes. Ces observations seront complétées, en ce qui concerne les Orthoptères, par celles de Serge Gadoum, qui, bien que travaillant au Parc Naturel Régional du Vexin, tient, entre autres sites franciliens, à suivre l’évolution floristique et faunistique du site des Beaumonts. J’ai tenu compte de son avis pour constituer la liste d’Orthoptères (parenthèses marquées SG) ainsi que dans les remarques finales concernant l’avenir de ce site (suggestions, conseils...), les propositions de cet observateur, de même que celles de Pierre Rousset, étant fort pertinentes. Il va sans dire, du reste, que je me rallie à leurs points de vue.
TL = Thierry Laugier, SG = Serge Gadoum (qui a effectué ses observations le 8/08/99).
Orthoptères
* Pholidoptera griseoaptera (TL : 078/99)
* Conocephalus f (SG)
* Chorthippus parallelus (SG)
* Chorthippus biguttulus (TL : 07/99), (SG)
* Platycleis tessellata (SG)
* Oecanthus pellucens (SG)
* Platycleis albopunctata (SG)
* Tettigonia viridissima (TL :07/99), (SG)
* Chorthippus albomarginatus (SG)
Hémiptères
* Graphosoma italicum :
* Pyrrhocoris apterus Vu
* Dolycoris baccarum : AC
* Myrmecoris gracilis :AC
Coléoptères
* Rhagonycha fulva AC
* Oedemera femorata AC
* Leptura sp AC sur fleurs
* Phyllotreta nemorum (Altise) : Vu, AC
(Bien entendu, ici plus que pour les autres ordres d’Insectes, cette liste n’offre rien d’exhaustif)
Hyménoptères
* Xylocopa violacaea Régulier sans être commun
* Anthidium sp. AC
* Bombus lapidarius TC
* Bombus terrestris AC
* Bombus hortorum AC
* Bombus pascuorum AC
* Bombus pratorum :AC
* Vespidae nombreuses espèces assez communes
Diptères
(Famille des Syrphidae)
* Eristalis tenax AC
* Scaeva pyrastri
* Syrphus ribesii AC
* Episyrphus balteatus AC
* Metasyrphus corollae AC
* Myathropa florea AC
Odonates
* Coenagrion puella Quelques sp. observés, loin des nouveaux points d’eau.
III/ BILAN DES OBSERVATIONS 1999. PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
Tout d’abord, je rappellerai succinctement les raisons de cette brève étude : refaire un suivi de la faune lépidoptérique (et accessoirement des autres espèces d’insectes) présents sur le Parc des Beaumonts ; et ce après les aménagements opérés durant l’hiver 1998. Dans son rapport de 1995 (daté 6 Février 1996), Pierre Rousset avait publié mes observations portant sur cette année-là, présentées sous la forme d’un « inventaire », exposant la liste des espèces observées par mes soins sur le site. C’est cette liste qui m’a servi de base pour observer l’évolution des différentes espèces entre 1995 et 1999.
Rappelons la nature de ces différents aménagements :
* Création d’une zone humide (trois mares et un ruisseau),implantée sur un secteur auparavant sans grande valeur écologique.
* Modelage de tertres, talus destinés à être colonisés par des espèces végétales autochtones et par les espèces animales leur étant liées.
* Nettoyage de la friche, dénommée la « savane », de manière à préserver son caractère steppique assez original, particulièrement pour l’avifaune, et aussi l’entomofaune, et à prévenir toute reforestation, qui banaliserait le biotope, ainsi que toute colonisation par des végétaux extérieurs au site.
Je vais maintenant examiner cette évolution famille par famille, du moins pour les Lépidoptères Rhopalocères.
PAPILIONIDAE
Je n’avais observé aucun spé Papilio machaon en 1995, et un seul, en1996 (le 21 juillet). J’ai eu l’agréable surprise de constater, en 1999, la présence régulière de ce papillon, ce qui laisse à penser qu’il ne s’agissait pas de simples individus erratiques, mais bien d’une petite colonie en voie d’implantation aux Beaumonts -même si ses effectifs sont relativement faibles, elle a,au moins,le mérite d’exister !
PIERIDAE
Pieris rapae (la Piéride de la rave) et Pieris napi (la Piéride du navet) sont communes ; la seconde ne peut être distinguée de la Piéride de la rave que lorsqu’elle est posée et des confusions restent toujours possibles. Je n’ai pas reconnu la Piéride du chou cette année mais l’ayant vue à plusieurs reprises en pleine agglomération parisienne, elle est certainement toujours présente sur le site.
Je n’ai pas vu l’Aurore (Anthocharis cardamines) aux Beaumonts pour une raison simple : je n’ai pas eu l’occasion de prospecter le site lors de sa période de vol (avril-mai).
Le Souci (Colias crocea) s’est montré de manière régulière cette année ; on
rappellera qu’il s’agit d’une espèce migratrice, non installée en permanence en Ile-de-France ,et dont la présence sur le site est tributaire d’« arrivages » en provenance des régions méditerranéennes.
Je n’ai, en outre, plus revu le Citron (Gonepteryx rhamni) depuis 1995. Peut-être doit-elle être retrouvée au printemps, au sortir d’hibernation ?
NYMPHALIDAE (stricto sensu)
Le Paon-de-Jour (Inachis io) est régulier, mais toujours par individus isolés.
Le Vulcain (Vanessa atalanta) est plus commun, particulièrement à la fin de la journée. Il en est de même du Gamma (Polygonia c-album).
La Belle-Dame (Cynthia cardui) est un migrateur, qui n’hiverne pas en Ile-de-France ; sa présence est donc tributaire d’apports extérieurs, essentiellement méditerranéens. On rappellera que cette espèce a littéralement pullulé de façon spectaculaire sur toute la France en 1996, et le Parc des Beaumonts n’a pas dérogé à la règle. En revanche (voir « éphéméride »), je n’en ai vu que trois, d’ailleurs en bon état, durant l’été 1999, le même jour.
En ce qui concerne la Petite Tortue, je ne l’ai pas vue aux Beaumonts cet été. Sans doute faut-il la rechercher au printemps ? Il convient, toutefois, de s’en inquiéter quelque peu, de nombreux observateurs du Muséum et de la Société des Lépidoptéristes Parisiens ayant fait état de sa régression en Ile-de-France depuis une dizaine d’années (alors que, bizarrement, les autres nymphalides mentionnées ci-dessus, elles aussi liées aux Orties —le nom scientifique de la Petite Tortue est Aglais urticae— ont gardé des effectifs stables et réguliers...) Les causes de ce déclin sont sujettes à débat :
pollution —mais les espèces voisines ne semblent guère affectées— ; ou, plus vraisemblablement parasitoses ou affections virales, à portée plus ou moins cyclique... Je signalerai toutefois, à titre documentaire, que l’espèce était particulièrement abondante le 25 juin, dans la vallée de l’Yonne, à 150 Km de Paris.
SATYRINAE
Le Demi-deuil (Melanargia galathea) s’est montré en nombre satisfaisant lors de mes observations en juillet.
De même, le Tircis (Pararge aegeria) est extrêmement régulier dans ses apparitions, sans être excessivement commun. Il doit être recherché d’avril à octobre.
Le Myrtil (Maniola jurtina) a été présent en juillet-août, régulièrement.
Le Némusien (Lasiommata maera) a été observé le 7 août. Il semble, au vu des années antérieures, être localisé à cette période de l’année.
Le Procris (Coenonympha pamphilus) était, chose curieuse, nettement moins abondant que les autres années. C’est le seul cas de diminution observé cette année.
En revanche, j’ai eu l’agréable surprise d’observer pour la première fois, le 14 juillet 1999, l’Amaryllis (Pyronia tithonus), que je n’avais personnellement jamais vu jusqu’alors aux Beaumonts.
LYCAENIDAE
L’Argus bleu (Polyommatus icarus) et l’Argus à bande noire (Celastrina argiolus) se sont montrés communs durant l’été 1999.
J’avais trouvé, le 15 Octobre 1995, un ex. de Lampides boeticus, migrateur bien connu. Depuis cette date, je ne l’ai plus revu aux Beaumonts. Il semble que j’ai eu affaire là à un individu erratique...
HESPERIIDAE
Deux espèces à signaler, les mêmes que les autres années : la Sylvaine (Ochlodes venatus), assez commune l’été, et Carcharodus alceae, plus rare.
HETEROCERES
Je n’évoquerai ici que les quelques espèces diurnes, aisément reconnaissables :
– Dans les NOCTUIDAE, deux espèces ont retenu mon attention :
* Euclidia glyphica, espèce très commune durant cet été 1999, reconnaissable à la vive coloration de ses ailes postérieures caractéristiques de la sous-famille des Catocalinae, à laquelle elle appartient, mais dont elle se distingue par sa petite taille.
* Autographa gamma (ssf. des Plusiinae), plus terne, se montre régulièrement, mais toujours par individus isolés.
Parmi les GEOMETRIDAE, on relèvera deux espèces diurnes, régulières durant la belle saison :
* Semiothisa clathrata (la Géomètre à barreaux).
* Ematurga atomaria, reconnaissable à ses couleurs mouchetées.
Dans la famille des ARCTIIDAE, visible essentiellement à l’état de chenille sur les tiges des Séneçons en juillet :
* La Goutte-de-Sang (Tyria jacobeae). Les chenilles sont reconnaissables à leur coloration aposématique (jaune et noire) qui a valeur d’avertissement pour les prédateurs éventuels. Il en est de même pour l’imago, également toxique, qui arbore, lui aussi des couleurs vives, vertes et rouges. Je ne l’ai jamais vu aux Beaumonts, contrairement aux chenilles, souvent abondantes, mais sa présence est évidente...
* J’ai, en outre, vu un sp. de l’Ecaille chinée (Callimorpha dominula) sur un buddleia, le 14 août 1998.
Dans la famille des LASIOCAMPIDAE :
* Le Bombyx du chêne (Lasiocampa quercus) est visible les après-midi d’été ; on le reconnaît à son vol zigzaguant et rapide.
Chez les SPHINGIDAE :
* Le Moro-Sphinx (Macroglossum stellatarum) peut être observé de temps en temps, en été (non sans difficulté, son vol étant fort rapide !!).
De manière générale, concernant les Hétérocères (Lépidoptères dits nocturnes), je n’ai évoqué ici que les quelques espèces aisément reconnaissables. Le nombre total en est infiniment plus vaste et seules des prospections méthodiques faites par des spécialistes intéressés par des familles extrêmement « pointues » (surtout en matière de « Microlépidoptères », où de nouvelles espèces restent à découvrir) pourront permettre la constitution d’un inventaire réellement fiable. Pour celà, des « chasses de nuit », à titre prospectif, sont à envisager en liaison avec les associations entomologiques du Muséum (Société des Lépidoptéristes Parisiens). Elles pourront s’étendre utilement aux Coléoptères dont le recensement complet reste à faire (le concours de l’ACOREP est envisagé), voire à d’autres ordres d’Insectes : Orthoptères (voir les recherches, mentionnées plus haut, de Serge Gadoum), ou encore Hémiptères ou Homoptères...
EN GUISE DE CONCLUSION...
... ou le bilan d’un an de rénovation du Parc des Beaumonts, vu à travers la lorgnette d’un entomologiste (également sociologue à ses moments perdus...).
Lorsque, à la fin 1998, Pierre Rousset m’annonça que le Parc des Beaumonts allait faire l’objet d’aménagements, ma première réaction fut un scepticisme quelque peu dubitatif. Nous avons tous connu, en effet, des espaces vierges, en friche, qui, par la grâce de paysagistes plus esthètes que naturalistes, se trouvèrent transformés en un invraisemblable bric-à-brac d’espèces exotiques, totalement inadaptés biologiquement à leur région d’adoption, et génératrices d’un affligeant désert entomo-ornithologique... Et pourtant,force est de reconnaître que mes soupçons étaient totalement infondés.
J’ai déjà montré que la population entomologique, au moins en ce qui concerne les Lépidoptères, n’avait nullement décru, mais s’était même consolidée. Il en est de même pour les oiseaux, au vu des derniers rapports de Pierre Rousset.
Mais il y a encore autre chose, qu’une étude ornitho (ou entomologique) ne saurait montrer : le Parc des Beaumonts est devenu un authentique lieu d’échanges et de convivialité, pour les habitants de Montreuil et des communes avoisinantes. Tout d’abord, il nous a permis à nous, naturalistes de toutes obédiences, de nous compter : le spectacle d’un botaniste en train d’herboriser, d’un groupe d’ornithologues « cochant » à qui mieux mieux, voire d’un entomologiste cherchant la petite bête, n’a plus rien d’exceptionnel aux Beaumonts.
Mais il y a encore mieux : nombreux sont les visiteurs du parc, de tous âges, de toutes origines sociales, de tous niveaux, qui cherchent à « en savoir plus » sur la faune et la flore du parc, interrogent non seulement les animateurs, mais aussi, fait plus insolite, les naturalistes qui sillonnent les lieux. Un dialogue se crée où chacun élargit son champ de connaissance : les habitants des quartiers alentour découvrent un « microcosme » nouveau pour eux, les naturalistes peuvent transmettre utilement leurs connaissances sans pour autant passer pour des « bêtes curieuses ». Sans compter que la diversité faunistique et floristique des Beaumonts est suffisante pour permettre l’éclosion de nouvelles vocations de naturalistes amateurs.
Mais il reste encore, au niveau des observations proprement dites,beaucoup de travail à faire...
le 17/04/2000 à 22h42 précises...