“La plupart mais pas tous les droits des couples mariés”, résume le Bangkok Post pour décrire le projet de loi sur l’union civile validé ce mercredi 8 juillet par le gouvernement du Premier ministre Prayut Chan-ocha. Une fois le texte adopté par le Parlement, la Thaïlande deviendra le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser de telles unions (Taïwan a été le premier de toute l’Asie en 2019).
Si le texte est voté en l’état, ce PACS à la thaïlandaise garantira aux couples homosexuels – dont au moins un des deux conjoints devra être de nationalité thaïlandaise - la plupart des droits dont jouissent les couples hétérosexuels, y compris le droit d’adopter des enfants, de gérer conjointement des biens ou encore d’hériter de son partenaire. Mais ils n’auront pas accès à l’ensemble des pensions et allocations sociales de leur conjoint ou droit à certaines exonérations fiscales, précise le quotidien anglophone.
Opposition
Du côté du gouvernement, on se félicite de cette avancée. “Il s’agit d’une étape cruciale pour la société thaïlandaise en vue de promouvoir l’égalité entre les personnes de tous les genres”, a commenté Rachana Dhnadirek, une porte-parole du gouvernement, citée par le quotidien.
Mais le texte est loin de plaire à tout le monde, même si l’opposition la plus véhémente ne vient pas du camp anti-union homosexuelle. C’est, à en croire le Bangkok Post, dans le camp de ceux qui militent en faveur des droits LGBT qu’il faut chercher la plus forte mobilisation.
Plutôt qu’une “union”, ces derniers auraient souhaité qu’un véritable mariage pour tous soit officialisé. Un combat que le parti Kao Klai (Move Forward Party en anglais) s’apprête à mener au sein du Parlement. Pour Thanwarin Sukhapisit, députée transgenre de cette formation d’opposition, impossible de transiger :
“Une union ne vaut pas un mariage.”
Bangkok Post
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