Le 13 mars à 15h à Arras
A trois jours du délai légal, il me manque environ 40 parrainages pour être autorisé à participer à l’élection présidentielle : nos 461 parrainages sont pour partie déposés au Conseil Constitutionnel et pour une autre partie sont entre nos mains ou dans nos réseaux militants.
Je veux dénoncer aujourd’hui le verrouillage démocratique des quatre grands partis qui, malgré les déclarations de certains de leurs candidats, continuent d’intimider les élus et maires qui souhaitent faire acte républicain. Je veux dénoncer particulièrement le Parti socialiste qui, malgré les engagements oraux de ses dirigeants, bloquent les parrainages de leurs élus ou des élus divers gauche sous influence. Comment expliquer autrement que, dans la région Nord-Pas-de-Calais, fief socialiste, je n’ai pu ainsi obtenir que trois parrainages ?
Je veux mettre en garde l’ensemble des grandes formations politiques contre le risque qu’elles font courir à la démocratie. Les quatre grands partis représentés au Parlement ne représentaient que 37 % des électeurs inscrits lors du premier tour de la présidentielle de 2002. A bloquer délibérément des candidatures alternatives, ils vont accentuer la défiance de l’opinion à leur égard. Comment justifier à des centaines de milliers d’électeurs qu’ils pourraient être privés de candidat ?
Je veux appeler l’ensemble des élus et des maires à briser ce verrou démocratique. Je rappelle que M. Jacques Pélissard, président de l’Association des Maires de France (AMF), a récemment déclaré que « le parrainage n’est pas un soutien », mais « un acte républicain » qui « ne doit pas être compris comme un droit de veto destiné à empêcher une candidature adverse ». J’en appelle à la conscience démocratique de toutes celles et tous ceux qui disposent d’un pouvoir de parrainage. Comment accepter l’exclusion de la présidentielle du seul candidat qui n’appartienne à aucun parti et qui exprime, à sa façon, la volonté des citoyens de se saisir du débat démocratique ?
Il reste trois jours aux grands partis pour déverrouiller la démocratie. S’ils prenaient la responsabilité de m’empêcher d’être candidat, il est probable qu’une partie des électeurs attachés au débat démocratique les priverait au premier tour de suffrages.