Introduction générale
Le sous-ordre des hétéroptères (Heteroptera) ou punaises appartient à un ensemble d’insectes appelés ptérygotes hétérométaboles, qui possèdent un appareil buccal de type piqueur-suceur, deux paires d’ailes — les ailes postérieures sont membraneuses alors que les ailes antérieures sont partiellement cornées —, et des antennes longues. La plupart des punaises se nourrissent de sèves végétales grâce à leur appareil buccal piqueur-suceur. D’autres mangent des pucerons, etc. Certaines espèces sont hématophages, se nourrissant de sang, telle la punaise des lits.
La taille est la longueur du corps sans les antennes.
Les périodes d’observation indiquées valent pour l’aire de répartition (pas nécessairement l’Ile-de-France) quand l’espèce n’hiverne pas.
Les larves ne sont pas traitées que si une photo est disponible, ce qui est encore rarement le cas (la banque de photos à notre disposition est loin d’avoir été totalement exploitée).
Ces indications seront complétées et précisées. Les photos pourront être remplacées et de nouvelles espèces ajoutées (espérons-le...).
Anatomie d’une punaise : le corps
Glossaire
Abdomen= Troisième et dernière section du corps de l’insecte.
Angle antérieur= Angle de l’avant
Angle huméral= Angle de l’épaule
Antenne= Appendice articulé mobile situé le plus souvent entre les yeux et les pièces buccales
Apex= L’extrémité de l’appendice, que ce soit une antenne ou une partie
Apical= adj. Relatif à l’apex
Callosité= Renflement au nombre de deux sur la partie antérieure du prothorax
Connexivium= Marge latérale de l’abdomen qui n’est pas couverte par l’hémélytre
Corial= Relatif à la corie
Corie= Partie basale, coriace et plus ou moins opaque de l’hémélytre
Fémur= Troisième partie de la patte, entre te trochanter et le tibia
Griffe= Appendice en forme de crochet situé au bout du tarse
Hanche= Première partie de la patte qui fixe celle-ci au corps
Hémélytre= Aile antérieure dont la partie basale est coriace et la section apicale
Jugum= Partie latérale de la tête à côté du tylus en avant de l’œil composé
Marge antérolatérale= Bord avant et latéral d’une partie
Membrane= Partie apicale, molle et transparente, de l’hémélytre
Mésosternum= Zone centrale et ventrale d e la seconde partie du thorax
Métasternum= Zone centrale et ventrale de la troisième partie du thorax
Orifice= Petite ouverture d’une structure données
Ostiole= L’ouverture des glandes odorantes situé sur le métasternum
Prosternum= Zone centrale et ventrale de la première partie du thorax
Prothorax= Première partie du thorax
Rostre= nChez les Hémiptères, pièce buccale en forme de trompe servant à piquer et à aspirer la nourriture
Scutellum= Partie centrale et dorsale de la première partie du thorax
Tarse= Appendice articulé fixé à l’extrémité du tibia
Tête= Première section du corps de l’insecte
Tibia= Quatrième partie de la patte entre le fémur et le tarse
Trochanter=Pièce de la patte d’une punaise située entre la hanche et le fémur
Tylus= Partie de la tête située entre les joues
[Dessins et glossaire tirés de iNaturaliste [3].]
PENTATOMIDAE – Pentatomidés
Punaises au corps aplati avec la tête bien en évidence en avant du corps lorsqu’il est vu du dessus et un appareil buccal caractéristique en forme de trompe. Au repos, les ailes posées à plat sur le corps dégagent un espace triangulaire vers l’avant et se chevauchant vers l’arrière. Portent des antennes à cinq segments.
La Punaise ornée Eurydema ornatum
Synonyme : punaise rouge du chou
Espèce très proche (confusion possible) : Eurydema ventralis
Taille : 6 à 8 mm
Période d’observation : hiberne et apparaît au printemps pour se nourrir et s’accoupler.
Alimentation : déprédateur du chou et de diverses espèces de Brassicaceae (crucifères) sauvages et cultivées, ainsi que de Poaceae (graminées) et de la pomme de terre.
Son scutellum recouvre la moitié antérieure des ailes qui sont donc en partie visibles. Chez les punaises immatures, le rouge est remplacé par le jaune orangé.
La Punaise ornée, Eurydema ornatum, parc des Beaumonts, 9 avril 2017. Cliché Pierre Rousset.
La Punaise ornée, Eurydema ornatum, parc des Beaumonts, 6 juin 2021. Cliché Pierre Rousset.
La Punaise du chou Eurydema oleracea
Synonyme : punaise des crucifères, punaise potagère, punaise verte à raies & rouges ou blanches
Taille : 5 à 7,5 mm
Période d’observation : mars à novembre, avec 2 pics importants en mai et août.
Les imagos (adultes reproducteurs) émergent au printemps. L’éclosion a lieu en juin (cinq mues larvaires).
Répartition : Espèce eurosibérienne présente dans le sud de la Grande-Bretagne, elle remonte au nord jusqu’en Suède à 65° de latitude nord et à l’est jusqu’en Chine et dans toute la Sibérie. Elle est également présente en Afrique du Nord.
Habitat : vit dans une large gamme d’habitats : cultures de choux et autres crucifères comestibles (navet, moutarde, colza), friches et prairies fleuries, landes et lisières forestières, bords des chemins, pelouses rases, dunes, marais, bords de rivière boisés, terrains vagues, parcs et jardins.
Espèce très commune avec des densités parfois localement importantes, notamment dans les cultures de crucifères.
Alimentation : s’alimente sur les fruits d’une cinquantaine de genres de crucifères (dont choux et navets). Parfois rencontrée ponctuellement sur des graminées et des Asteracées.
Description : Malgré des variations importantes de ses couleurs et de la forme de ses taches (30 formes connues), cette espèce globalement verte avec une seule tache sur les mésocories, est l’une des plus faciles à identifier dans le genre Eurydema.
Petite punaise de coloration générale bleu-vert foncé à reflets métalliques, bariolée de taches claires rouges, orange ou blanches. Corie (partie sclérifiée de l’aile antérieure) dont la partie centrale (mésocorie) porte une seule tache claire [dit autrement, une tâche claire marque le centre du pronotum (thorax)]. Pronotum entouré par un liseré clair, avec une ligne médiane claire formant 2 fenêtres sombres [4].
Punaises du chou, Eurydema oleracea, s’accouplant, parc des Beaumonts, 7 juin 2013. Cliché Pierre Rousset.
La Punaise arlequin Graphosoma italicum
Synonymes : Punaise rayée, Pentatome, Graphosome italien
Taille : 8,5 à 11 mm
Période d’observation : avril à octobre avec le plus grand nombre d’observations en été.
Aire de répartition : Espèce eurosibérienne, absente d’Afrique du Nord. On la trouve jusqu’à 60° de latitude nord en Suède et Finlande. Elle est en expansion récente vers le nord, longtemps absente en Grande-Bretagne, elle y a été signalée en 2016.
Habitat : friches, jardins, parcs, bords des champs, prairies, lisières forestières ensoleillées, garrigues, éboulis, bords des rivières et des chemins, dunes.
C’est une des espèces de Pentatomoidea les plus fréquentes. Sa couleur d’alarme alternée rouge et noire – dite aposématique – lui permet de se protéger des prédateurs en les avertissant ainsi de leur toxicité.
Elle se nourrit uniquement de graines d’ombellifères vertes ou mures. On la trouve sur ou sous les ombelles en fleurs ou en fruits dont principalement les angéliques, berces, carottes, cerfeuils, cigües, fenouils, férules, lasers, panais.
Comportement : elle se cache parfois à l’intérieur des ombelles lorsque celles-ci se replient sur elles-mêmes.
Les adultes qui ont hiverné ainsi que les jeunes de la nouvelle génération piquent les feuilles au printemps.
Description : Punaise avec le scutellum recouvrant l’abdomen et atteignant son extrémité. Corps rouge avec des stries noires épaisses longitudinales, 2 sur la tête, 6 sur le pronotum et 4 sur le scutellum. Bord de l’abdomen (connexivum) alternativement rouge et noir. Pattes globalement noires.
Espèce proche : Graphosoma semipunctatum est proche mais facile à distinguer, car cette espèce méditerranéenne a 2 rangées transversales de 4 taches noires sur le pronotum. Le bord de son connexivum est rouge et sa partie interne est noire. Ses pattes sont globalement rouges. [5]
Punaise arlequin, Graphosoma italicum, parc des Beaumonts, 25 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Punaise arlequin, Graphosoma italicum, parc des Beaumonts, 2 août 2018. Cliché Pierre Rousset.
Punaise arlequin, Graphosoma italicum, parc des Beaumonts, 8 juin 2021. Cliché Pierre Rousset.
Punaise arlequin, Graphosoma italicum, face ventrale, parc des Beaumonts, 16 juin 2021. Cliché Pierre Rousset.
La Punaise verte commune Palomena prasina
Taille : 12-14 mm
Période d’observation : à partir d’avril-mai (fin d’hibernation), pic en août-juin.
Répartition : toute l’Europe et en Asie, en France. Plus fréquente dans le sud. Commune, parfois abondante.
Habitat : plantes herbacées, ombellifères, arbres. Fréquente les parcs et les jardins, les prairies et les lisières de bois.
Forme régulière, avec un grand écusson (pièce triangulaire qui sépare les hémélytres à leur base) qui atteint largement la moitié du corps. Les antennes ont 5 articles, souvent orangés pour les derniers.
Coloration distinctive vert tendre, brillant. Tête, thorax (corselet) et partie cornée des hémélytres verts. Seule la partie membranaire de l’aile est brune. Certains individus hibernent, ils prennent alors une coloration brune (rousse).
La Punaise verte commune, Palomena prasina, parc des Beaumonts, 16 avril 2017. Clichés Pierre Rousset.
La Punaise verte commune, Palomena prasina, parc des Beaumonts, 15 mai 2017. Clichés Pierre Rousset.
Punaise verte puante Nezara viridis
Synonymes : punaise verte ponctuée, punaise verte à front jaune, punaise du soja, Nezara viridula
Taille : 10-16 mm
Période d’observation : toute l’année (les adultes hivernent à l’abri : maisons...).
Répartition : Europe moyenne et du sud. Cosmopolite. Originaire d’Afrique de l’Est). En expansion dans le monde et vers le nord. C’est un modèle pour l’étude des effets du réchauffement climatique.
Habitat : très associé aux cultures maraichères.
Comportement : en automne, on la voit fréquemment s’approcher des maisons où elle va chercher un abri pour l’hiver.
Elle possède des glandes qui émettent une substance nauséabonde donnant un très mauvais goût aux fruits et légumes qu’elle a contaminés.
Description : grande, totalement verte (vert clair), mais devient brune en fin de saison. Ressemble beaucoup à la punaise verte (Palomena prasina, ci-dessus). Un peu plus grande, avec 3 petits points blancs entre 2 points noirs sur le scutellum, juste au contact du pronotum. L’apex du scutellum est toujours vert. L’avant de la tête ainsi que l’avant du pronotum sont parfois blanc jaunâtre. La partie membraneuse des ailes, brun sombre chez Palomena prasina, est ici verte.
La Punaise verte puante, Nezara viridis, parc des Beaumonts, 20 septembre 2018. Clichés Pierre Rousset.
Le Pentatome des baies Dolycoris baccarum
Synonyme : Punaise des baies, Punaise brune à antennes & bords panachés
Taille : 10-14 mm (9,5 – 12,5 mm)
Période d’observation : Avril-octobre avec un pic en mai et l’autre en août.
Répartition : distribution paléarctique, répandue dans toute l’Europe et atteignant 65° de latitude nord dans la péninsule Scandinave, jusqu’au Japon vers l’est, l’Inde et le Pakistan vers le sud.
Habitat : grande variété de milieux, chauds ou frais, secs ou humides : friches, parcs et jardins, prairies, prés et pelouses, bords des chemins et des cultures, vergers, lisières forestières, landes, garrigues, dunes, endroits rocailleux, alpages, marais, tourbières. Elle semble manquer seulement au cœur des villes et se raréfier dans certaines zones de cultures intensives.
Extrêmement commune, il s’agit de l’espèce de Pentatomoidea la plus fréquente.
Alimentation : espèce polyphage piquant les fruits et les graines de plus de 50 espèces végétales : arbres, arbustes et plantes herbacées.
Description : punaise de taille moyenne, allongée, avec le pronotum et les ailes antérieures (cories) de couleur rose-violacée (parfois brune) et le scutellum brun-jaunâtre. Nez (clypéus) plus court que les joues (jugas). Antennes avec l’article III plus court que le II. Articles II à V alternativement noir et blanc. Face dorsale couverte de poils dressés formant une pilosité dense.
Sa taille, les soies caractéristiques denses et dressées, qui couvrent le dessus de sa tête et de son pronotum, et ses antennes noires et blanches en alternance, permettent de la reconnaître facilement. [6]
Le Pentatome des baies, Dolycoris baccarum, parc des Beaumonts, 15 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Le Pentatome des baies, Dolycoris baccarum, parc des Beaumonts, 1er mai 2019. Cliché Pierre Rousset.
La punaise des gaillets Dyroderes umbraculatus
Synonyme : punaise des baies, Punaise brune à antennes & bords panachés
Taille : 7-9 mm
Période d’observation : avril-octobre (pic en mai-juin).
Répartition : Europe de l’Ouest (France, Suisse, Italie, Autriche, Hongrie, Espagne, Portugal). En France : midi méditerranéen et le nord-ouest, absente ou rare dans l’Est et le Massif central.
Habitat : plutôt thermophile, mais préfère les zones humides et les milieux ombragés. On la rencontre dans les forêts proches de l’eau, les haies, les friches, les prairies.
Commune.
Coloration brune à gris-brun. Punaise « ramassée », aplatie et de forme arrondie avec des épaulettes blanches caractéristiques. Le pronotum possède des expansions latérales arrondies, sur lesquelles se trouve une tache blanche ponctuée de noir. L’extrémité du scutellum est également blanche. Le pronotum, le scutellum et les hémélytres sont fortement ponctués. Le connexivum présente une alternance de taches brunes et blanches.
Se nourrit sur le gaillet.
La punaise des gaillets, Dyroderes umbraculatus, parc des Beaumonts, 11 juin 2021. Cliché Pierre Rousset.
La punaise des gaillets, Dyroderes umbraculatus, parc des Beaumonts, 6 juin 2021. Clichés Pierre Rousset.
La Punaise nébuleuse Raphigaster nebulosa
Synonyme : La punaise grise
Taille : 13,5 – 17 mm
Période d’observation : Mars à octobre avec deux pics équivalents en avril et octobre. Les adultes rentrent parfois dans les habitations pour hiberner.
Aire de répartition : Espèce à distribution européenne, présente aussi au Moyen-Orient et dans le Maghreb. Particulièrement commune en région méditerranéenne, mais en expansion au nord de l’Europe, en Grande-Bretagne et jusqu’en Pologne.
Seule espèce du genre Rhaphigaster.
Habitat : milieux ensoleillés – parcs et jardins urbains, friches, bords des rivières et lisières forestières, landes, garrigues, haies bocagères, bord des chemins, cultures et vergers. Bien que ce soit une espèce commune, on n’observe le plus souvent que des individus isolés.
Alimentation : espèce polyphage observée sur des arbres feuillus, dont les alisiers, arbousiers, bouleaux, chênes, hêtres, noisetiers, peupliers, prunus, saules, sorbiers. Elle peut parfois occasionner des dégâts en piquant les fruits cultivés dans les vergers, comme les pommes et les poires.
Description : grande punaise grise et allongée. Antennes sombres, avec 3 anneaux blancs sur les articles III, IV et V. Elle possède une grande épine ventrale et des petites taches rondes nébuleuses sur ses ailes. C’est la « punaise grise » rencontrée dans les habitations.
Espèces proches :
Espèce facile à confondre avec l’espèce invasive Halyomorpha halys récemment importée. Mais celle-ci possède 2 anneaux blancs sur les articles IV et V, au lieu de 3 chez R. nebulosa. R. nebulosa n’a pas de taches blanches (ou calus) sur le scutellum, ni de dent juste en arrière des yeux, ni des tibias postérieurs bicolores comme H. halys. R. nebulosa possède des petites taches rondes nébuleuses sur ses ailes et une grande épine ventrale, absentes chez H. halys [7]
Punaise nébuleuse, Raphigaster nebulosa, parc des Beaumonts, 29 février 2012. Cliché André Lantz.
La punaise diabolique Halyomorpha halys
Taille : 12 à 17 mm
Aire de répartition : cette espèce introduite est originaire de l’Asie orientale (Chine, Japon). Observée pour la première fois en Suisse en 2007. Détectée en France en 2012 en Alsace et à Paris. Depuis, une autre voie de colonisation s’est ouverte dans le sud de la France à partir de l’Italie. Le principal vecteur de dispersion de la punaise diabolique semple être l’avion et la voiture.
Habtitat : espèce polyphage qui peut se rencontrer, en dehors de l’hiver, dans de multiples milieux (dont les zones urbaines et jardins). Les adultes passent l’hiver dans des abris naturels, comme dans le bois mort, ou artificiels, comme les habitations humaines. S’observe facilement en automne puis au printemps au niveau des habitations, au moment de la recherche et de la sortie des sites d’hivernation.
La punaise diabolique se reproduit une fois par an en France, en été.
Alimentation : insecte piqueur polyphage qui se nourrit de fruits (pommes, cerises, pêches, framboises), légumes (tomates, aubergines, poivrons), plantes ornementales (buddleia, hibiscus).
Description : la punaise diabolique est un Hémiptère de la famille des Pentatomidae. Cette espèce mesure entre 12 à 17 mm de long sur 7 à 10 mm de large. Elle est reconnaissable par la couleur sombre claire des antennes (articles I à III sombres, article IV avec la base et le sommet clairs, article V avec la base claire). La partie aplatie (connexivum) qui dépasse latéralement de l’abdomen est marquée par des taches claires de forme rectangulaire en alternance avec des taches noires. Sur le dessous, l’abdomen ne possède pas de pointe ventrale.
Espèces proches. l’espèce peut être confondue principalement avec la Punaise nébuleuse Rhaphigaster nebulosa (Poda, 1761). Cette dernière se différencie de la Punaise diabolique principalement par la présence d’une pointe ventrale située au niveau de l’abdomen et se logeant entre les pattes [8].
La punaise diabolique, Halyomorpha halys, parc des Beaumonts, 7 octobre 2019. Cliché Pierre Rousset.
Punaise nez-de-rat Aelia acuminata
Synonyme : Punaise à tête allongée, communément appelée (avec d’autres espèces) « punaise des blés »
Taille : 7 à 10 mm
Période d’observation : avril à octobre avec 2 grands pics équivalents en mai et août.
Aire de répartition : espèce eurosibérienne atteignant la Finlande et la Suède jusqu’à 66° de latitude nord. Vers l’est, elle atteint la Sibérie centrale, la Chine, la Mongolie et le Pakistan.
Habitat : peu exigeante, colonise les milieux herbeux riches en graminées, secs ou humides, cultivés ou non.
L’une des punaises les plus fréquentes. La densité locale peut être importante, notamment dans les zones sèches ou de cultures.
Alimentation : se nourrit sur de nombreuses graminées adventices allant jusqu’à un mètre de hauteur dont : les agrostides, avoines, bromes, chiendents, dactyles, fétuques, fléoles, fromental, ivraies, orges, pâturins. Elle peut provoquer des dégâts dans les cultures céréalières, car elle pique les graines de blé, seigle, orge et avoine.
Comportement : les adultes se déplacent en volant et peuvent occasionnellement être rencontrés sur des arbres ou sur des composées.
Description : petite punaise jaunâtre fusiforme à la tête allongée et triangulaire, et le dessus du corps avec des lignes longitudinales plus sombres, mais faiblement contrastées. Elle possède deux taches noires sous ses fémurs médians et postérieurs (méso- et métafémurs). Son menton sous sa tête (buccules) ne possède pas de dent.
Espèces proches :
Le corps fusiforme est caractéristique du genre Aelia. On distingue Aelia acuminata des autres espèces de ce genre à l’œil nu, par sa coloration dorsale moins contrastée. On peut confirmer l’identification avec une petite loupe en observant la présence de deux taches noires sous les méso- et métafémurs, et des buccules non dentées. [9]
Punaise nez-de-rat, Aelia acuminata, parc des Beaumonts, 22 mai 2019. Cliché Pierre Rousset.