La référence au congrès de Tours a-t-elle encore une fonctionnalité politique ? Assurément, il s’agit de rappeler que les actes fondateurs du mouvement ouvrier, du mouvement révolutionnaire, sont les produits de grands événements, de grands basculements historiques.
Le congrès de Tours traduit la conjonction de la radicalisation d’un mouvement ouvrier qui, dans sa chair et son sang, tire les enseignements de la guerre 14-18 et de la projection française de la révolution russe. Ainsi, la scission de Tours n’est pas la seule conséquence d’une dispute idéologique ou d’une opposition de projets ou de modèles entre réformistes et révolutionnaires, mais bien plus que cela. Elle traduit un mouvement de forces sociales et historiques considérables résultant de l’identification avec l’expérience d’une révolution. Voilà l’acquis du congrès de Tours.
Une double mystification
Mais les références stalinienne et social-démocrate au congrès de Tours procèdent aussi d’une double mystification, favorisée peut-être par le côté un peu trop « russe » du congrès.
Mystification stalinienne qui, tout en se réclamant de la Révolution russe, a incarné une contre-révolution bureaucratique. Cette contre-révolution, avant la collectivisation forcée de millions de paysans, réprime l’avant-garde ouvrière, liquide le parti bolchevique, et confisque définitivement le pouvoir aux soviets.
Bolchevisme et stalinisme sont antinomiques. Certes, les bolcheviques ont commis une série d’erreurs, notamment sur le plan de la démocratie politique et de la transition au socialisme, mais ces erreurs doivent aussi être situées dans leur contexte : la conquête du pouvoir dans un pays sous développé et sous la pression d’une guerre civile menée par les forces de la contre-révolution internationale. Le bolchevisme restera gravé dans l’histoire et la mémoire ouvrière comme une des expériences révolutionnaires majeures du siècle.
Le stalinisme, lui, a étouffé la révolution. Le « socialisme dans un seul pays », la subordination du mouvement communiste aux intérêts de la diplomatie soviétique, la politique de collaboration de classes avec la bourgeoisie dans le cadre des fronts populaires, le « national communisme », voilà bien des aspects de la politique stalinienne qui s’opposent, terme à terme, à la politique révolutionnaire.
Le stalinisme, lui, a étouffé la révolution. Le « socialisme dans un seul pays », la subordination du mouvement communiste aux intérêts de la diplomatie soviétique, la politique de collaboration de classes avec la bourgeoisie dans le cadre des fronts populaires, le « national communisme », voilà bien des aspects de la politique stalinienne qui s’opposent, terme à terme, à la politique révolutionnaire.
Pour sauver ce qu’il y a de révolutionnaire dans le congrès de Tours, il faut en briser définitivement le mythe stalinien.
Mystification social-démocrate aussi qui, au nom de la démocratie, et des idéaux du socialisme, prône au congrès de Tours même le "ministérialisme, c’est-à-dire la participation à des gouvernements de collaboration de classes avec la bourgeoisie, et couvre la trahison encore chaude de la révolution allemande par les Noske et Scheideman, dirigeants de la social-démocratie.
Malheureusement, le scénario allait se répéter nombre de fois, tout au long du siècle.
Néanmoins, du point de vue doctrinal ou rhétorique, la radicalité du discours social-démocrate des années vingt, voire des années trente, les références de Blum à la « socialisation des moyens de production, ou à la »dictature du prolétariat, sont à des années-lumière de la politique actuelle des partis socialistes.
Ces mystifications ne relèvent pas seulement de la confrontation d’idées, mais de la lutte entre forces sociales et politiques, celles de la bureaucratie stalinienne pour étouffer les foyers révolutionnaires en Russie, lors de crises révolutionnaires en Europe ou en Asie, mais aussi celles de la social-démocratie, de ses appareils réformistes qui nombre de fois se sont portés au secours des classes dominantes. Ainsi, les combats qui opposèrent l’opposition de gauche, les trotskystes, mais aussi d’autres courants révolutionnaires, au stalinisme ne relèvent pas de discussions idéologiques ou de luttes fratricides, mais représentent l’affrontement de forces sociales et politiques antagoniques. Ils traduisent l’opposition des représentants des intérêts de la classe ouvrière et de la bureaucratie russe ainsi que ses agences nationales.
Aussi, à l’aune de ces ruptures et de ces trahisons, peut-on conclure que le Parti communiste français et le Parti socialiste, chacun à leur manière, ont opéré à de nombreuses reprises leur Congrès de Tours à l’envers pour le compte de leur propre appareil bureaucratique.
Mais la référence à « Tours » est frappée de relativité historique du fait qu’elle est inscrite dans une conjoncture spécifique, celle d’un cycle d’histoire du mouvement ouvrier ouvert avec la Révolution russe et achevé, dans les années 1980, avec l’effondrement de l’URSS.
Ce cycle fut dominé, en particulier, par le stalinisme et la social-démocratie, « étoiles jumelles » comme les qualifiait Trotsky, qui se nourrissant l’une l’autre, et jouant sur une dialectique spécifique de reculs et de montées des luttes de classes, ont bloqué ou limité l’expression de partis révolutionnaires de masse. En 1934, dans la conjoncture très particulière de montée du fascisme et de début de la politique de Front populaire, ce phénomène a conduit Trotsky à évoquer l’hypothèse d’une réunification socialiste-communiste.
« Pour le moment, la fusion des deux partis ouvriers constituerait un progrès, non par rapport au mot d’ordre de Lénine en 1914 ni au congrès de Tours, mais par rapport à la situation telle qu’elle est. La fusion des deux partis signifierait la possibilité de recommencer. Tout est là. Le mouvement ouvrier est poussé dans une impasse historique. La fusion ouvrirait la voie à la discussion, à l’étude, à la lutte de fraction, sur une grande échelle et, en même temps, à la cristallisation d’un nouveau parti révolutionnaire. Le recul historique consiste non seulement dans l’attitude de la bureaucratie stalinienne, mais aussi en ce que cette fraternisation sans contenu présente un formidable progrès par rapport à l’impasse absolue Terrible dialectique » [1]
« La possibilité de recommencer ». Trotsky pensait à l’époque que la force propulsive de la révolution d’Octobre était telle qu’elle permettait de redistribuer les forces, et ce malgré les appareils. C’est dans cette perspective qu’il envisageait aussi les possibilités de travail entriste dans la social-démocratie ou le travail de fraction dans les partis communistes, travail qui, selon ses raisonnements, devait permettre la jonction avec les éléments révolutionnaires de ces partis. Il pensait tous ces problèmes dans le cadre d’une solution rapide à la crise de direction d’un mouvement ouvrier remodelé par Octobre. Il envisageait, sous le coup d’une nouvelle guerre et de nouveaux bouleversements historiques comparables à ceux de la Première Guerre mondiale et à l’apparition du bolchevisme, la substitution aux directions faillies, social-démocrate et stalinienne, d’une direction révolutionnaire.
Cette hypothèse fut évoquée uniquement dans les années 1934-1936. Elle ne fut jamais retenue pour un travail sur une longue période. En général, tout en alternant les tactiques de construction du parti - « entrisme, »parti de masse -, les marxistes révolutionnaires, tant bien que mal, essayèrent de combiner l’affirmation d’un pôle révolutionnaire et la défense d’une politique unitaire vis-à-vis de l’ensemble du mouvement ouvrier, appelée tactique de front unique. Mais notre débat retiendra que toutes ces politiques étaient surdéterminées par un mouvement ouvrier dominé et structuré par la social-démocratie et le stalinisme.
Au cours de ce cycle historique et dans certaines conjonctures prérévolutionnaires ou révolutionnaires, telles que l’Espagne de 1934-1937, la France et l’Italie de 1968-1969, ou encore le Portugal en 1974-1975, si les révolutionnaires ont pu déborder le cadre de la politique des directions réformistes, ils ont également été globalement rejetés par les deux mastodontes socialiste et communiste qui contrôlaient les gros bataillons de la classe ouvrière. Minoritaires dans le monde du travail, ils se considéraient plus comme des oppositions aux grandes organisations réformistes, en particulier en France l’opposition au PCF, que comme des organisations prétendant à devenir de vrais partis.
Un changement de cycle historique pour le mouvement ouvrier
Nous n’avons plus affaire à ce mouvement ouvrier-là. La simultanéité de la contre-réforme libérale, de la mise en place d’un nouveau régime d’accumulation capitaliste et de l’effondrement de l’URSS ouvre une nouvelle période historique, ou plus précisément débouche sur une situation transitoire entre le « déjà plus » du vieux mouvement ouvrier et le « pas encore » d’un nouveau mouvement ouvrier et social.
Cette nouvelle situation se caractérise à la fois par une intégration qualitative et quantitative renforcée des partis réformistes dans l’Etat bourgeois et ses institutions, mais aussi par la mise en uvre d’un véritable processus de social-libéralisation - au sens d’accompagnement du libéralisme - qui domine le mouvement ouvrier. Du coup, les rapports organiques ou semi-organiques entre ces partis et la dynamique d’ensemble de lutte et d’organisation du mouvement social se sont considérablement affaiblis. Les relations des partis socialiste et communiste avec le monde des travailleurs du début de ce XXe siècle n’ont rien à voir avec celles des années trente, cinquante ni même soixante-dix. Capitulant devant la pression des marchés financiers, composant avec la dérégulation sociale, les directions dominantes des partis de gauche et du mouvement syndical semblent emportées dans la tourmente libérale. L’Europe est un des vecteurs principaux de l’intégration dans ce "nouveau monde bourgeois. Conjugué à l’effondrement de l’URSS et de l’ex-appareil du mouvement communiste international, le déclin des partis communistes de la vieille Europe s’accélère. Les processus de formation d’une conscience anti-capitaliste sont plus complexes. A l’origine de cette difficulté, bien sûr, la formidable pression libérale, mais aussi les difficultés dans la formation d’une nouvelle conscience anti-capitaliste, la construction de nouveaux instruments articulés à un programme, à un projet et à des axes stratégiques. C’est sur ce plan que les défaites du mouvement ouvrier et, en particulier, les dégâts du stalinisme, sont le plus lourds...
Le risque de la décomposition existe, mais le monde ne s’arrête pas à la chute du mur de Berlin et à la marche inexorable de la mondialisation capitaliste. Des contradictions apparaissent, liées aux fragilités structurelles de la globalisation financière, aux résistances à l’offensive libérale, à de nouvelles radicalisations sociales dans le monde du travail et de la jeunesse, à des réactions au sein même des vieux partis. Car, sur ce point, il ne s’agit pas de confondre une tendance, même confirmée, et un processus achevé. Les partis socialiste et communiste, en particulier au travers de l’expérience gouvernementale, sont, à des degrés divers, emportés par la vague social-libérale, mais la gauche ne se réduit pas aux appareils. Les liens, même altérés, de ces partis avec le peuple de gauche constituent une réalité qu’elles ont des histoires spécifiques, des bases sociales différentes, ne sont pas à confondre politique incontournable. La gauche et la droite, parce qu’elles ont des histoires spécifiques, des bases sociales différentes, ne sont pas à confondre...
Si les contradictions internes aux vieilles formations, socialiste et communiste, ne sont pas à négliger, il n’empêche que l’axe de recomposition d’un nouveau mouvement ouvrier se situe à l’extérieur de ces organisations. C’est essentiellement la construction de nouveaux pôles indépendants qui permettra d’infléchir les lignes politiques des vieilles organisations.
Sans perdre de vue les rapports de forces politiques globaux, les nouveaux points d’appui doivent être pris en considération pour peser sur l’ensemble, qu’il s’agisse des réorganisations du salariat, de luttes mêmes partielles, de l’émergence de mouvements anti-globalisation ou même de processus de recomposition syndicale ou associative, sans oublier les poussées d’une extrême gauche renouvelée. Mille foyers de renouveau sont là.
Dans ce cadre, quel est le sens d’une discussion sur un « Congrès de Tours » à l’envers ?
Cette discussion semble ajouter une nouvelle mystification à celles plus traditionnelles et recourir aux oripeaux de l’histoire pour couvrir une opération politique qui vise en fait à consolider l’hégémonie social-libérale sur l’ensemble du mouvement ouvrier. D’abord en renforçant le processus actuel de satellisation de tous les courants de la gauche plurielle autour du Parti socialiste et, ensuite, de façon plus hypothétique, à créer des conditions pour une éventuelle fusion. C’est le sens des interventions de Henri Weber, Jean-Christophe Cambadelis, et dernièrement de Charles Fiterman et d’autres dans la presse.
Dans l’immédiat, le gouvernement de la gauche plurielle fonctionne déjà comme le bureau confédéral d’une coalition dominée par le PS. Pourquoi forcer la fusion avec le PCF ou un secteur des Verts ? Pourquoi faire le parti de la gauche plurielle alors que le gouvernement de la gauche plurielle suffit et qu’il permet déjà à la direction du Parti socialiste d’instrumentaliser le Parti communiste mais aussi les Verts ?
A l’étape actuelle, rassembler toute la gauche plurielle dans un seul parti reviendrait à coup sûr à provoquer l’explosion du PCF, une nouvelle scission chez les Verts et conduirait à laisser libre un large espace pour l’extrême gauche. C’est pourquoi, si l’idée d’un « Congrès de Tours » à l’envers a sa cohérence, le PCF étant devenu "un objet historique non identifié, les différences politiques et stratégiques entre le PS et le PCF tendant à disparaître, une opération d’unification ou de réunification s’avérerait à haut risque pour tous les protagonistes de la gauche plurielle sauf Sauf si le PCF venait à trop s’affaiblir.
Dans ce cas, il y aurait urgence à intervenir avant la crise finale. En attendant mieux vaut, selon les stratèges de la gauche plurielle, que face à l’extrême gauche Parti socialiste et Parti communiste occupent des places différentes.
Un nouveau parti
Le point fort de l’argumentation des défenseurs d’un « Congrès de Tours à l’envers » tient au cadre stratégique unifié qu’ils proposent au mouvement ouvrier. La question posée renvoie au contenu, à sa politique. Celle qu’ils proposent est bien celle mise en uvre, qui domine actuellement la social-démocratie et toute la gauche plurielle : un accompagnement du libéralisme.
Pour autant, si les révolutionnaires s’opposent au « Congrès de Tours » à l’envers, quelle perspective stratégique lui opposent-ils ? Dans cette nouvelle situation historique, il s’agit de ne pas raisonner avec les vieux schémas, mais d’aller au-delà d’une simple politique pour la croissance linéaire de l’organisation révolutionnaire.
La question des rapports de forces politiques reste décisive, et les révolutionnaires ne doivent pas hésiter à se construire comme un vrai parti politique, mais il faut une réponse à l’échelle des bouleversements qui vont remodeler un nouveau cycle de luttes et d’organisation du monde du travail. L’intervention des révolutionnaires doit féconder un processus plus ample.
D’abord par leur intégration dans le "mouvement réel, celui des luttes de classes quotidiennes et des autres mobilisations sociales, par une politique de front unique avec l’ensemble des courants, par la multiplication des réseaux, de relations non sectaires, l’accumulation d’expériences sociales radicales. Cette orientation doit trouver une traduction politique dans la construction d’une nouvelle représentation politique des travailleurs.
Ce n’est pas une unification socialiste-communiste, sous dominance social-libérale, ni une "mutation d’un PCF auto-centré sur un appareil déclinant, ou une nostalgie néostalinienne, qui peuvent servir de point de référence à la refondation de nouveaux outils pour les millions de salariés, de précaires, de jeunes, de femmes, qui font le monde d’aujourd’hui et de demain.
Il faut une nouvelle force politique anti-capitaliste, un nouveau parti des travailleurs.
Ce parti naîtra de nouvelles expériences fusionnant crise sociale et politique. Ses définitions politiques passeront vraisemblablement par des débats et des échanges prolongés entre les différents courants politiques ou socio-politiques, résultant de l’expérience historique du nouveau parti. Son programme et ses grandes orientations seront le produit des expériences concrètes vécues par les participants au processus plus que de délimitations stratégiques achevées.
Cela ne signifie pas qu’une telle formation n’aura pas de contours politiques. L’expérience du siècle plante déjà certaines balises, la référence à la lutte de classes au sens large, l’opposition à l’entreprise social-libérale, une politique unitaire et indépendante de tous les gouvernements de gestion des affaires des classes dominantes, un ancrage dans la mobilisation sociale, la démocratie et l’auto-organisation des travailleurs et des citoyens.
Voilà les grandes lignes d’une refondation socialiste du mouvement ouvrier. Le sens d’un "Nouveau congrès de Tours ne se trouve pas dans des combinaisons entre socialistes et communistes, mais plutôt du côté d’une nouvelle formation politique, produit d’une nouvelle croissance organique du mouvement social qui rompe avec le social libéralisme, tire les enseignements de la social-démocratie et du stalinisme.
De ce point de vue, le débat entre la réforme et la révolution trouve de nouveaux contenus, de nouveaux enjeux, de nouvelles délimitations. D’abord parce que ceux qui se réclament du réformisme, de la vieille maison ou du parti de Tours, ne se battent plus vraiment pour des réformes, ce qui doit conduire aujourd’hui plus que jamais les révolutionnaires à prendre en charge le combat pour les réformes en les reliant à des perspectives anti-capitalistes qui substituent à la logique du profit, à celle de la propriété capitaliste, une logique des besoins sociaux.
Ensuite, si une discussion sur les voies et les moyens de conquérir le pouvoir n’a actuellement pas de fonctionnalité politique, il ne faut jamais oublier l’expérience du siècle, au cours duquel, lors des moments cruciaux, révolution et contre-révolution se sont affrontées violemment, les classes dominantes se déchaînant contre les classes populaires pour conserver leur pouvoir.
Enfin, si le débat entre réforme et révolution n’a pas d’actualité sous sa forme stratégique achevée, il resurgit en mettant au centre quelques axes programmatiques d’un nouveau parti : la lutte de classes, la démocratie, l’indépendance vis-à-vis de l’Etat et de ses institutions, les questions de soutien ou de participation à des gouvernements de gestion du capitalisme. Les révolutionnaires doivent intégrer tous ces éléments dans la mise en œuvre d’une dynamique transitoire qui parte des revendications immédiates pour remettre en cause la propriété capitaliste et avancer vers le socialisme.
Dans cette entreprise de longue durée qui rassemblera inévitablement des courants d’origines et d’horizons divers, les révolutionnaires ne partent pas de zéro. Le fil de l’histoire n’a pas été rompu. Un marxisme révolutionnaire critique qui fait la part de l’acquis historique, de son actualisation, des enseignements des erreurs du passé et des questions à rediscuter, est indispensable pour féconder la recomposition d’un mouvement ouvrier. Sans faire de leur programme ou de certaines références stratégiques une condition au travail commun, les révolutionnaires ont des responsabilités politiques majeures. Même minoritaires, ils ont accumulé expériences, mémoire, organisations. Nombre de leurs militants assument des responsabilités importantes dans de nombreuses organisations et associations. Tout en accumulant des forces, tout en unissant les efforts de tous ceux qui s’orientent vers la construction d’une nouvelle force politique, et en premier lieu l’extrême gauche, il faut maintenant penser et agir « grand angle », pour faire du neuf et ouvrir les pages d’un nouveau livre.
Note
1. Léon Trotsky, Oeuvres, tome IV.