9 juin : l’UGTT propose sa médiation aux protestataires
http://www.webdo.tn/2017/06/09/tunisie-lugtt-se-propose-de-negocier-protestataires-del-kamour/
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a proposé sa médiation aux protestataires d’El Kamour dans leur conflit avec le gouvernement et des garanties de l’UGTT sur l’application des accords qui seront conclus, a affirmé à l’agence TAP un des protestataires.
Taboubi les a contactés, par téléphone, précise la même source, à l’issue d’une rencontre de trois heures tenue, ce jeudi soir, entre les protestataires et le nouveau gouverneur de Tataouine, Adel Ouerghi.
Les représentants des protestataires se sont montrés optimistes après leur rencontre avec le gouverneur, en attendant la réponse de l’ensemble des participants au mouvement d’El Kamour aux propositions des autorités régionales
15 juin : le ministre Ennahdha s’en tient aux propositions précédentes du gouvernement
http://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/157023/hammami-le-budget-consacre-aux-carburants-a-ete-depense
Le ministre a indiqué que les 64 décisions présentées par le gouvernement au gouvernorat de Tataouine, peuvent réaliser un changement considérable dans le développement, l’emploi et l’infrastructure. Imed Hammami a ajouté que les canaux de dialogue avec les manifestants d’El Kamour sont encore ouverts.
http://www.businessnews.com.tn/imed-hammami-a-tataouine--il-est-temps-que-les-protestataires-reviennent-a-la-raison,520,73014,3
Imed Hammami a reconnu qu’il n’a apporté aucune nouveauté, mais qu’il veille à réinstaurer le dialogue et la confiance chez les citoyens tout en émettant le vœu de parvenir à un consensus avec les protestataires qui devraient être compréhensifs et accepter la batterie de mesures gouvernementales.
Le ministre a annoncé qu’une deuxième séance de discussions est prévue pour ce soir avec la participation du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, qui n’aura pas de rôle de négociateur, mais de facilitateur tout en restant dans le cadre de ce qui avait été proposé et décidé, il y a près de trois semaines.
« Il est temps que tous les protagonistes reviennent à la raison afin d’en finir avec le blocage, reprendre les activités des sites pétroliers et permettre la réalisation des promesses tenues quant aux mille emplois qui attendent d’être occupés », a conclu Imed Hammami.
15 juin : reprise des négociations à El Kamour - Tataouine
http://www.letemps.com.tn/article/103521/d%C3%A9licate-mission-de-bons-offices
Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, s’est rendu le 15 juin après-midi à Tataouine dans le cadre d’une tentative de médiation entre le gouvernement les protestataires d’El Kamour, une station de pompage où près de deux mille jeunes réclament depuis plusieurs semaines des emplois et une meilleure répartition des richesses à travers la mise en place d’un fonds de développement régional.
Le secrétaire général de l’Union régionale du travail à Tataouine, Béchir Saïdi, a précisé dans ce cadre que l’homme fort de la centrale syndicale a participé à une réunion regroupant le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, des représentants des protestataires d’El Kamour ainsi que le gouverneur et des députés de la région. « Lors de cette réunion tenue au siège du gouvernorat, le secrétaire général de l’UGTT a tenté de rapprocher les points de vue entre les deux parties et de se positionner en tant que garant de l’application d’un accord », a-t-il indiqué.
A l’heure où s’écrivaient ces lignes, la réunion se poursuivait. Mais tout laissait croire que la mission de bons offices menée par Tabboubi était très délicate. Avant même de prendre le chemin vers Tataouine, ce dernier a précisé que son rôle consiste à « renforcer la crédibilité des négociations » entre les deux parties.
« Je tiens à préciser que l’UGTT ne va pas remplacer le gouvernement. Son rôle consiste tout simplement à garantir l’application d’un accord car le gouvernement a tendance à présenter des solutions qui sont difficiles à mettre en œuvre », a-t-il souligné. (...)
Selon des sources syndicales, les protestataires qui campent à El Kamour se sont déclarés prêts à faire des concessions et ont accueilli chaleureusement la médiation du secrétaire général de l’UGTT. Les protestataires qui observent un sit-in près du siège du gouvernorat sont cependant restés très intransigeants, exigeant la satisfaction de l’ensemble des revendications des chômeurs de la région.
Les protestataires d’El Kamour ont déjà revu leur copie et adressé de nouvelles revendications dont notamment
– la création de 600 emplois dans les sociétés pétrolières,
– de 1000 emplois dans les sociétés de sous-traitance,
– de 3000 emplois supplémentaires dans les sociétés de préservation de l’environnement. A cela s’ajoutent,
– l’allocation de 100 millions de dinars au fonds de développement du gouvernorat de Tataouine,
– la suspension des poursuites judiciaires engagées contre plusieurs protestataires,
– l’embauche d’un membre de la famille d’Anwer Sakrafi , un jeune décédé fin mai dernier lors d’affrontements entre les protestataires et les forces de l’ordre,
– l’octroi de compensations matérielles aux jeunes blessés lors de ces mêmes affrontements.
16 juin : accord entre le gouvernement et les sit-inneurs d’El Kamour
http://www.businessnews.com.tn/accord-entre-le-gouvernement-et-les-sit-inneurs-del-kamour,520,73021,3
Un accord a été trouvé entre le gouvernement et les sit-inneurs d’El Kamour, après une nuit blanche de négociations et la médiation du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi.
L’accord a été signé, ce vendredi matin 16 juin 2017, entre le ministre de la Formation professionnelle, Imed Hammami, et des représentants des sit-inneurs.
18 juin : par leur mobilisation, les jeunes chômeurs de la région de Tataouine obtiennent d’importantes avancées
https://www.solidaires.org/Tunisie-par-leur-mobilisation-les-jeunes-chomeurs-de-la-region-de-Tataouine
Egalement disponible sur ESSF
Depuis près de trois mois, la révolte gronde dans le sud tunisien contre le chômage et l’absence de développement économique qui ravagent cette région, pourtant riche en pétrole et en gaz.
Lors de sa venue à Tataouine, le 27 avril, le premier ministre s’était, pour l’essentiel, contenté de promettre la création de 2 500 « petits boulots » précaires et sous-payés.
Face à ce mépris, les jeunes chômeurs étaient montés d’un cran dans leur mobilisation en tapant au portefeuille : le transport puis la production d’hydrocarbures ont été progressivement paralysés par des blocages.
cf. communiqué du 24 mai de l’Union syndicale Solidaires
https://solidaires.org/Solidarite-avec-les-manifestations-pour-l-emploi-et-le-developpement-en-Tunisie
Vendredi 16 juin, après une nuit de négociation, un accord est finalement intervenu entre le gouvernement et les manifestants, en présence du secrétaire général de l’UGTT qui s’était proposé comme médiateur.
– Alors que le 27 avril, aucun recrutement n’était accordé dans le secteur des hydrocarbures, 1 500 y auront lieu avant décembre selon un calendrier précis.
– Des allocations seront versées aux futurs recrutés en attendant qu’ils rejoignent leurs postes.
– D’autres emplois, malheureusement précaires et mal payés, seront par ailleurs attribués : 1 500 en juin 2017, 1 000 en janvier 2018 et 500 en 2019.
D’autres mesures complètent cet accord, dont notamment :
– le recrutement d’un membre de la famille d’Anouar Sekrafi, le jeune décédé lors d’un sit-in, ainsi que de celle du manifestant grièvement blessé Abdallah Aouay,
– l’engagement du gouvernement à ne pas poursuive les protestataires,
– le versement par l’Etat de 80 millions de dinars (30 millions d’euros) à un fonds chargé d’investir pour développer la région.
En échange, les jeunes ont accepté la remise en fonction des installations d’extraction d’hydrocarbures, le déblocage des routes, et la fin des sit-in dans la région de Tataouine.
Ils sont toutefois prêts à tout moment à reprendre les blocages si le gouvernement n’honorait pas ses promesses. Pour cette raison, ils n’ont pas démonté les tentes utilisées pour les sit-in à proximité des installations des compagnies pétrolières et gazières.
Dans le sud tunisien, l’essentiel des problèmes restent cependant posés :
– dans la région de Tataouine, le taux de chômage avoisine en effet 27% (et 36% chez les diplômés du supérieur),
– dans la région voisine de Kebili, aux caractéristiques comparables, les revendications des manifestants n’ont toujours pas été satisfaites et le blocage des compagnies d’hydrocarbures continue.
La lutte continue dans la région de Kebili
... à suivre
Europe Solidaire Sans Frontières


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