Pourquoi le NPA propose-t-il un schéma de sortie du nucléaire en 10 ans maximum ?
Parce que c’est à la fois indispensable et parfaitement réalisable !
Cela doit résulter de la conjonction de deux facteurs : d’un côté la baisse de la demande en électricité par une politique de sobriété (rénovation de l’habitat, refus du gaspillage...) et d’économies, et de l’autre côté un développement massif des énergies renouvelables (ER). Pour y parvenir, les obstacles ne sont plus techniques, tant les innovations en matière d’énergies renouvelables et de stockage ont été importantes ces dernières années, mais bien politiques et financiers.
En France, comme ailleurs, c’est la logique capitaliste qui est le principal obstacle à cette nécessaire révolution énergétique. Même si la filière électro-nucléaire est en train de s’écrouler, ses industriels s’accrochent encore à leur phénoménale source de profit et bénéficient d’appuis politiques à droite comme à gauche. Malgré l’horreur de Fukushima, les partis de gouvernement (UMP, PS) sont toujours clairement pour continuer le nucléaire. Pour Marine Le Pen et le FN « abandonner le nucléaire, c’est se tirer une balle dans le pied ».
De son côté, le parti dit « écologiste » se prononce pour une sortie du nucléaire en 25 ou 30 ans : ce choix présenté comme raisonnable est manifestement dicté par le souci d’une compatibilité électorale avec le parti socialiste pro-nucléaire.
Quant à la France insoumise de Mélenchon, elle fait sienne un scénario de sortie en 20-25 ans tout aussi timoré (scénario négaWatt) et reste scotchée à un Parti communiste toujours pronucléaire. Demander la sortie en 20-30 ans, c’est donner raison à EDF qui réclame le prolongement de ses réacteurs pour cette durée alors que la plupart ont déjà plus de 30 ans ce qui fait courir le risque d’un Fukushima français.
C’est aussi accepter le prolongement du nucléaire jusqu’au moment où l’uranium commencera à manquer.
C’est une imposture irresponsable ! Quant à la majeure partie des grandes ONG écologistes, toutes engluées dans la logique des tables rondes et autres sommets de l’environnement organisés par le gouvernement (c’est là que se joue la distribution des subventions), elles restent bien discrètes sur le sujet.
Il y a pourtant urgence absolue !
Après la catastrophe de Fukushima où rien n’est définitivement sous contrôle, et malgré les efforts des travailleurs japonais pour empêcher un désastre encore plus grand, l’humanité est toujours sous la menace du pire. Cette tragédie a révélé au monde de façon encore plus évidente l’urgence absolue à se mettre à l’abri des méfaits du nucléaire. Accidents aux conséquences gravissimes, effets de la radioactivité sur la santé, production de déchets hautement nocifs et ingérables, énormes difficultés pour le démantèlement des centrales, pollution des rivières indispensables au refroidissement des réacteurs, production d’armes nucléaires… : les raisons de sortir du nucléaire sont multiples.
Il faut une voix pour le crier et dire qu’il est tout à fait possible de sortir rapidement du nucléaire. C’est pourquoi celles et ceux qui ont choisi de se rassembler au sein du NPA pour lutter contre le capitalisme et aussi contre le nucléaire, ont décidé de s’y coller.
Sortir du nucléaire et lutter contre l’effet de serre : ce sont deux objectifs parfaitement compatibles.
La sortie du nucléaire doit se faire en tenant compte de la problématique énergétique globale et notamment de l’effet de serre et doit donc viser à minimiser autant que possible le recours aux énergies fossiles.
Notre scénario ne constitue absolument pas un obstacle à la réalisation de l’objectif de réduction des émissions de CO2 dès lors qu’aucun recours supplémentaire à l’énergie fossile ne sera nécessaire. De plus, le recours à la cogénération que nous préconisons induit une vraie baisse des émissions de gaz à e et de serre, qui s’accentuera largement après les 10 ans si l’on suit la voie que nous proposons. Enfin, l’ensemble de ces projections est à inclure au sein d’une logique beaucoup plus globale de baisse d’émission de CO2 notamment au niveau des transports, principal facteur émetteur.
Dans un souci de crédibilité totale, ce scénario se fonde sur des hypothèses réalistes qui prouvent que sortir du nucléaire en 10 ans est possible.
Mais ces hypothèses sont minimalistes. Il est évident qu’il est possible de faire encore mieux et plus vite et d’éviter ainsi rapidement le moindre recours à toute production émettrice de gaz à effet de serre.
Réduction de la consommation électrique (potentiel annuel atteignable en 10 ans)
Consommation électrique nationale annuelle selon RTE : 473 TWh [1] en 2016.
Contrairement à ce que véhicule une partie du mouvement écologiste traditionnel qui a tendance à faire la morale aux travailleurs sans s’en prendre aux vrais gaspilleurs, nous pensons qu’il est possible, moyennant quelques efforts, d’arriver en dix ans maximum à une situation où la production d’électricité sera majoritairement issue des énergies renouvelables et où la part d’énergies fossiles sera stabilisée et amorcera sa baisse.
Nous disons 10 ans maximum car en réalité nous pourrions aller encore plus vite en supprimant ou en réduisant fortement certaines industries inutiles et voraces en énergie comme l’armement, une partie la chimie, de l’agroalimentaire, etc. Notre scénario nécessite certes une véritable révolution énergétique, mais le territoire français possède tous les atouts : énormes potentiels dans les domaines éolien (sur terre et en mer), le solaire, le bois, l’hydraulique, l’hydrolien, etc. Les chiffres présentés ici montrent dans quels secteurs des économies d’énergies sont possibles et quels sont les potentiels en énergies renouvelables.
1. Pertes en ligne et la consommation des centrales
L’industrie nucléaire consomme une partie non négligeable de sa production, notamment du fait de son hypercentralisation et pour l’enrichissement de l’uranium, le retraitement, la fabrication du Mox. Un arrêt de ces activités nucléaires économiserait au moins 20 TWh, les seuls réacteurs consomment déjà 24 TWh [2]. De plus, environ 32 TWh sont actuellement perdus chaque année entre le moment où l’électricité est injectée sur le réseau et le moment où elle est livrée au compteur. [3] Ces pertes peuvent être largement réduites en dix ans par la baisse de la consommation, la modernisation de certains équipements (transformateurs) et grâce notamment au développement des renouvelables. L’un des avantages de l’éolien, du photovoltaïque ou de la petite hydraulique par exemple est d’être produit sur les lieux de consommation réduisant à zéro la longueur des lignes d’acheminement et donc les pertes créées par celles-ci. Estimons sans prendre de risque qu’on pourrait ainsi économiser 1/4 des pertes soit au minimum 8 TWh.
Total de ce poste : 28 TWh
2. Chauffage
En France, au moins 30 % des foyers sont équipés de chauffage électrique ; 45 % du parc locatif [4](contre 5 % seulement en Allemagne). Le chauffage électrique est une aberration (1 W électrique consommé nécessite de « brûler » 3 W thermiques dans une usine !). Il consomme plus de 60 TW/h par an à lui seul. [5]
Nous proposons donc l’interdiction de toute nouvelle installation de chauffage électrique, comme en Autriche ou au Danemark, et la substitution du mode de chauffage dans 10 % des logements chaque année ce qui permettrait une économie de 40 TWh minimum. [6]
Substitution possible : poêles et chaudières à granulés, géothermie, chauffage central en cogénération (où la chaleur émise permet de produire en même temps de l’électricité), etc.
3. Renforcement des normes des appareils électriques (réfrigérateurs, téléviseurs, veilles, etc.)
17 TWh [7] peuvent être économisés facilement. Une étude de Greenpeace réalisée sur seulement 4 appareils électroménagers donne ce résultat en environ 10 ans. En réalité c’est donc bien davantage !
4. Éclairage domestique et public
Obliger les entreprises et les collectivités à réduire leurs éclairages, et équiper les foyers particuliers de lampes basse consommation et en appareils économes doit permettre une économie de 16 TWh (sur les 45 TWh consommés). 8 TWh dans le tertiaire et le domestique [8] et 8TWh dans le non résidentiel et le public. [9] [10]
5. Industrie et commerce
L’aveuglement capitaliste est intrinsèquement gaspilleur. Bien qu’ayant fait certaines économies durant les années 1970-80, l’industrie s’est largement remise à dilapider l’électricité. Nous proposons la suppression progressive immédiate des panneaux de publicité lumineux, l’imposition de normes sur le froid industriel, la suppression progressive de la climatisation (sauf dans les services où elle est nécessaire, comme les hôpitaux ou les maisons de retraite), l’amélioration de l’isolation des locaux anciens et la mise en place immédiate d’une réglementation thermique instaurant des bâtiments à énergie positive. Pour les grosses entreprises, une véritable politique de sobriété énergétique qui s’appuierait sur la socialisation de larges pans de l’économie, entraînerait la mise en chantier de moyens de production propres (micro-éoliennes et panneaux solaires sur les toits des grandes surfaces…). L’ économie potentielle est d’au minimum 20 TWh [11] (sur les 120 TW/h consommés).
Total économies : 121 TWh
Notre consommation pourrait donc se réduire pour atteindre : 473 – 121 = 352 TWh.
Il faut préciser que ces chiffres sont des minima, bien d’autres études étant plus ambitieuses. Exemples :
• scénario négaWatt 124 TWh dès 2020 hors suppression du chauffage électrique et 197 TWh dès 2030 ;
• étude Global Chance (Benjamin Dessus) : 130 TWh dès 2020.
Offres en énergies non nucléaires (potentiel annuel atteignable en 10 ans)
Actuelle production non nucléaire nationale : 147,5 TWh [12] dont :
• 101,5 TWh renouvelables (64 en hydraulique + 21 en éolien + 8 en solaire + 8,5 en biomasse)
• 46 TWh thermique (sur un potentiel actuel de 80)
Pour satisfaire la consommation sans le nucléaire, il nous faudra donc trouver en production : 352 - 147,5 = 204,5 TWh en moins de 10 ans
Répétons-le : les chiffres que nous avançons résultent d’hypothèses basses et raisonnables. Dans ces hypothèses, des problèmes liés à l’intermittence de la production électrique par les renouvelables pourraient se produire à la marge dans la période de transition de 10 ans. Dès lors, un choix de société pourrait s’imposer, visant à réduire ponctuellement certaines productions industrielles particulièrement énergivores.
Dans une société démocratique digne de ce nom, ces choix feraient l’objet d’une concertation entre travailleurs et usagers et constitueraient une occasion supplémentaire de remettre en cause le productivisme auquel nous sommes collectivement et culturellement soumis. En tout état de cause, une politique d’investissement encore plus volontariste que celle que nous proposons est possible et permettrait en la liant aux nouvelles techniques de stockage (voir encadré « stockage »), d’éviter toute rupture de l’approvisionnement nécessaire.
1. Grand éolien
Ce secteur a connu des évolutions technologiques majeures et continue à en connaître. Actuellement la majeure partie des éoliennes installées développe une puissance de 2 à 2,5 MW ; les éoliennes terrestres qui sont installées dès à présent développeront 3 ou 3,5 MW. Une nouvelle génération d’une puissance de 5 MW est en cours d’installation notamment dans les pays nordiques et le prototype de 10 MW est opérationnel.
D’après l’ADEME, en moins de trois mois une éolienne produit l’équivalent de l’énergie qu’il a fallu pour la fabriquer, l’installer et la démanteler !
L’exemple allemand est éloquent : 4 665 MW installés en 2014. [13]
Nous proposons d’installer seulement 4 200 MW par an (1 400 éoliennes de 3 MW par exemple) Ce qui donne sur 10 ans 42 000 MW soit une énergie produite annuelle de 75,6 TWh.
On considère ici un fonctionnement à minima de 1 800 heures/an, ce qui correspond à une implantation sur une grande partie du territoire (en fait c’est au moins 2 000 h).
2. Éolien offshore
Le potentiel est gigantesque. Les vents en mer, plus réguliers et plus puissants permettraient à raison de 16 000 MW installés en dix ans, de produire 56 TWh (pour 3 500 heures de fonctionnement par an). Ceci est atteignable puisque l’Allemagne, encore elle, a installé en 2014 plus de 1 700 MW d’éolien offshore alors qu’elle dispose d’un littoral bien moins favorable que le nôtre. [14]
3. Micro-hydraulique
Les grandes installations (barrages) ne peuvent plus être développées sans mettre en péril les divers écosystèmes ainsi que les modes de vie des populations. Par contre l’implantation d’unités de production micro-hydrauliques (inférieures à 1 MW) est encore tout-à-fait possible et permettrait d’installer jusqu’à 9 TWh. [15]
4. Solaire
Le potentiel de cette énergie est considérable : 8 000 à 10 000 fois la consommation actuelle de l’humanité. En capter une in me partie permettra demain de résoudre la majorité des problèmes énergétiques dans lesquels nous sommes englués. [16]
Et les progrès réalisés ces dernières années sont considérables et ne cessent de s’accélérer.
Par exemple, le photovoltaïque « multijonction à concentration » permet d’obtenir des rendements très élevés (41,6 %). La consommation en cellules photovoltaïques est réduite avec cette technologie étant donné que ce sont des miroirs (construits avec des matériaux ordinaires) qui concentrent l’énergie solaire sur une petite surface de cellule. Le solaire à concentration permet en outre un rendement deux fois plus important qu’avec le photovoltaïque classique.
De plus, contrairement aux centrales thermosolaires « classiques », la consommation en eau douce se limite au nettoyage des miroirs. [17]
Dès aujourd’hui et à court terme, l’énergie solaire peut représenter une contribution importante à nos besoins en électricité. En France, 100 km2 environ sont bâtis par an. Si on impose que toute construction neuve dispose de panneaux photovoltaïques (ou de chauffe-eau solaires), et ce sur un cinquième des surfaces bâties pour des raisons pratiques (encombrement, accessibilité), on arrive à un total de 25,8 TWh. De plus sur le bâti ancien en programmant 350 MWc par an (comme par exemple en Allemagne) on parvient à 3,4 TWh en 10 ans et tout ceci indépendamment du formidable apport potentiel du solaire thermique (voir en annexe « Plan de sortie du nucléaire en 10 ans du NPA : partie solaire photovoltaïque et solaire thermique ».)
5. Géothermie
La Suisse qui possède un potentiel bien moins bon que la France, prévoit de produire 4 TWh dans les prochaines années avec cette énergie. Pourquoi pas nous ? Le potentiel est équivalent à celui de 3 réacteurs nucléaires. [18]
6. Cogénération
Pour l’instant utilisée à minima dans l’industrie et les grands réseaux de chaleur, la cogénération, qui consiste à produire de la chaleur et en même temps de l’électricité, peut être largement développée. La production de chaleur et d’électricité peut être obtenue par des moteurs à gaz, (potentiel minimum de 12 TWh), des turbines à gaz ou à vapeur, et des piles à combustible, ou à partir de bois ou de biogaz (potentiel minimum de 18 TWh, chiffres du réseau Sortir du Nucléaire). Enfin, le remplacement des chaudières à gaz ou au fioul dans l’habitat par des installations de cogénération pourrait produire un minimum de 35 TWh (Nous faisons intégralement nôtres les chiffres et les considérants de l’excellente étude menée par le réseau Sortir du nucléaire [19]. Cette étude date de quelques années . Les chiffres retenus pourraient donc être revus à la hausse tant les techniques ont évolué depuis).
Les problèmes éventuels liés à l’intermittence pourraient aisément être palliés par un recours supplémentaire minime et ponctuel au thermique existant (puissance installée de plus de 12 GW). [20] Nos objectifs sont donc largement atteignables et sans augmentation de l’effet de serre. D’autant plus que ces perspectives se basent sur des technologies actuelles, dont l’évolution rapide peut permettre l’augmentation incessante des rendements. Le graphique ci-dessous permet de visualiser le moment où la production d’électricité issue du renouvelable et du parc thermique est suffisante pour se passer du nucléaire et fermer la dernière centrale.
Cette sortie du nucléaire ne nécessite pas de couvrir la France d’éoliennes ni de panneaux solaires ! Notre scénario se traduirait par l’installation de 150 à 200 éoliennes par département et de panneaux solaires sur 3,2 % du bâti. (voir annexe de ce scénario)
Total énergies renouvelables + cogénération = 238,8 TWh [21]
Et les coûts ?
Nous parlons ici de coûts capitalistes dans une société où ceux- ci suivent la loi du pro t et font les choux gras des industriels qui parasitent les biens communs de l’humanité en en faisant commerce. Ce « prix » n’aurait plus cours dans la société que nous voulons et au sein de laquelle les ressources énergétiques, l’eau et les productions agricoles seraient partagées entre tous.
Comparons néanmoins : en cas de statu quo avec les centrales nucléaires actuelles : le rapport Wise-Paris remis à l’assemblée nationale en 2014 [22] estime les investissements nécessaires dans les centrales à plus de 250 milliards d’€ d’ici à 2025 pour maintenir un haut niveau de sécurité (EDF l’estime honteusement à 55 milliards). Somme à laquelle il faut rajouter les investissements supplémentaires dans les EPR. Nous arrivons donc à un minimum de 25 milliards d’€ par an.
À titre d’exemple pour notre scénario, en ce qui concerne les postes les plus coûteux [23] :
• l’éolien terrestre : 6 milliards par an à raison de environ 1,5 million le MW installé
• l’éolien offshore : 5 milliards par an à raison de 3 millions le MW installé
le solaire : 1 milliard par an (2 € le watt installé)Soit 12 milliards d’€ par an
En tout état de cause, nous ne dépasserons jamais le coût du maintien du nucléaire.
Et le stockage ?
On entend souvent que le problème des ER est leur intermittence. Tout d’abord l’effet de mutualisation sur l’ensemble du territoire réduit la variabilité, mais contrairement à l’idée reçue, les moyens de stocker l’énergie existent ! [24] [25]. Pour cela les principales sources de stockage (avec peu de pertes c’est à dire avec des rendements supérieurs à 70 %), sont le transfert par pompage déjà utilisé par EDF pour stocker le surplus énergétique des centrales nucléaires (3 600 MW déjà disponibles) ainsi que les nouvelles méthodes de stockage par air comprimé telles qu’elles sont déjà utilisées et qui permettent de restituer l’électricité dans les périodes de pointe ou les périodes sans vent.
Enfin, le stockage par batterie est désormais parfaitement opérationnel. [26]
Quel bilan carbone ?
La principale contribution en C02 de notre scénario provient de la cogénération. Une partie de cette cogénération provient de la biomasse, donc nous ne la prendrons pas en compte, car le CO2 émis est réabsorbé dans le cycle du carbone. Le reste se divise en partie purement rajoutée (12 TWh) et l’autre en remplacement de chaleur déjà produite par un mix fioul/charbon.
Pour les 12 TWh additionnels : on obtient, en tenant compte de la chaleur additionnelle un dégagement de 5,7 millions de tonnes de CO2.
Pour les 35 TWh d’électricité obtenus par des systèmes de micro-cogénération (qui permettent d’obtenir 50 TWH de chaleur en substitution d’unités oul/charbon) on obtient le bilan suivant [27] :
Emissions de CO2 par Cogénération | Réduction de CO2 par arrêt fioul/charbon |
35 TWh d’electricité : +7 millions tonnes CO2 | |
50 TWh de chaleur associée : +10 millions tonnes | -30 millions de tonnes de C02 |
Bilan carbone de la cogénération :
En émission de CO2 : 10+7+5,7= 22,7 millions de tonnes
En réduction de CO2 : 30 millions de tonnes
Différence : - 7,3 millions de tonnes de CO2 !
Les rendements des machines modernes de cogénération nous permettent donc d’avoir un bilan carbone négatif !
Et l’emploi ?
Notre scénario est largement favorable à l’emploi.
1. La situation actuelle
Avec le nucléaire elle peut se résumer par une baisse des coûts et une explosion de la précarité et de la sous-traitance !
La déréglementation du marché de l’électricité a pour conséquence une mise en concurrence féroce des entreprises de ce secteur et une course aux gains de productivité. Pour la réduction des coûts, une des principales « variables d’ajustement » est évidemment la diminution des effectifs.
Un agent EDF sur deux n’est pas remplacé lors des départs en retraite. Dans les centrales, ce sont les personnes qui ont « démarré » le nucléaire qui partent. L’expérience accumulée n’est pas transmise puisque seulement une personne sur trois serait remplacée et souvent au dernier moment par de jeunes embauchés envoyés « au feu » avec très peu de formation.
La fragilisation du travail par le développement des contrats précaires et de l’intérim (30 000 travailleurs extérieurs assurent aujourd’hui 80 % des activités de maintenance des centrales), du temps partiel et de la sous-traitance , accentuent toujours davantage l’exploitation des travailleurs et leur mise en danger. D’autre part, EDF a abandonné depuis plusieurs années la gestion des centrales à de grands groupes privés. Qu’il s’agisse du travail autour de la cuve (chargement et déchargement du combustible, contrôle des circuits…) ou d’autres prestations (gestion du linge, nettoyage, décontamination…).
La sous-traitance à ces groupes permet à EDF de réduire massivement ses coûts. Engie, Areva et bien d’autres se partagent ce marché en dégradant fortement les conditions de travail et de sécurité.
Les moyens de contrôle et de protection sont insuffisants : prise de risques pour les mesures de radioactivité, stress permanent, concurrence entre les salariés... Par ailleurs, le risque d’incendie est sous-estimé.
Enfin, lors des périodes d’arrêt annuel, ce sont essentiellement des intérimaires qui interviennent.
2. En cas de sortie rapide du nucléaire
Tout d’abord, toutes les études convergent désormais pour démontrer qu’à investissement équivalent, on crée bien plus d’emplois durables dans le secteur des énergies renouvelables que dans le nucléaire.
L’Allemagne a déjà créé près de 400 000 emplois. De plus, contrairement au nucléaire, le renouvelable produit en local, entraîne naturellement un maillage territorial au niveau de l’emploi et facilite donc la re-dynamisation de toutes les régions. Ensuite, il y a du travail pour plusieurs décennies dans le démantèlement des centrales qu’il faut arrêter.
C’est à ce démantèlement et à la gestion des déchets que devra désormais être consacrée une bonne partie de l’énergie humaine. C’est un chantier gigantesque mais indispensable à la survie de l’humanité et qui va devoir occuper les travailleurs, du manœuvre au scientifique, pour réparer les erreurs du passé et la folie capitaliste.
Les travailleurs du nucléaire qui le souhaitent pourraient donc demeurer sur leur lieu de vie pour y contribuer, mais bien entendu pas dans les conditions actuelles.
Il faut un véritable service public humain et sérieux, non soumis aux impératifs du marché. Il ne faut plus aucune suppression d’emplois dans le secteur de l’énergie, il faut au contraire embaucher les travailleurs du nucléaire en CDI pour garantir une protection et une sécurité efficaces pour eux-mêmes et pour la population. Il faut également embaucher du personnel qualifié pour la lutte contre l’incendie.
Enfin, il faut garantir le droit d’information des associations antinucléaires. Celles-ci doivent pouvoir entrer librement à l’intérieur des centrales en cours de fermeture ou de démantèlement et exercer un droit de contrôle et d’alerte.
Le tableau ci-dessous donne une idée de l’ordre d’importances des créations d’emploi potentielles sur 3 postes seulement dans le secteur de l’énergie renouvelable.
En réalité il est très difficile de donner des chiffres précis. Engie parle de 20 emplois/MW installé dans l’éolien ce qui est énorme [28], 30 emplois/MW pour le solaire avancé par EPIA et repris par l’ADEME [29], 60 000 emplois dans la filière bois énergie cogénération [30].
Avec ces potentiels qui concernent l’emploi direct et indirect nous serions encore bien au delà des chiffres de ce tableau mais en tout état de cause, même si nos chiffres sont exagérés, nous serons bien au delà des 125 000 emplois actuels de la filière électronucléaire. D’autant que les autres sources énergétiques auxquelles nous faisons appel dans notre scénario seraient elles aussi massivement créatrices d’emplois.
Secteur énergétique | Nombre d’emplois créés en 10 ans | Commentaires |
Solaire photovoltaïque et thermique | 160 000 | Fabrication et pose (maintenance très faible) |
Grand éolien et offshore | 540 000 | Construction pose et maintenance (10 emplois/MW, au minimum) |
Bois | 17 500 à 25 000 | Production de plaquettes, de poêles, distribution… |
Ces embauches massives dans les énergies renouvelables, se feront dans le cadre d’un programme de formation pour intégrer les salariés qui le souhaitent soit dans la production d’énergies renouvelables soit dans le démantèlement, avec une garantie du maintien de l’emploi, du statut et du salaire, au moment des fermetures des centrales.
Nos revendications immédiates :
• intégration obligatoire de panneaux solaires sur toute nouvelle surface bâtie
• gestion en régie de tout nouveau parc éolien
• suppression immédiate des panneaux de publicité lumineux
• interdiction du chauffage électrique et de nouvelles installations de climatisation (sauf hôpitaux, maisons de retraite…)
• amélioration obligatoire de l’isolation de tous les locaux industriels anciens et obligation de respect des normes bioclimatiques sur toutes nouvelles constructions.
Un obstacle de taille : le capitalisme !
Aujourd’hui, même si c’est bien insuffisant, le gouvernement cherche à développer le renouvelable. Pour ce faire, il a notamment mis place la contribution au service public de l’électricité (CSPE) acquittée par tous les usagers, et qui a augmenté de 650 % depuis 2002 et représente plus de 100 € par usager. De plus, des groupes privés et des particuliers peuvent revendre à un prix fort leur KWh renouvelable. Ce mode de financement est totalement injuste et qui plus est inefficace.
Nous pensons évidemment que ce sont les pro ts des groupes de l’énergie qui doivent servir à financer le développement des énergies propres. On est loin du compte !
Dans tous les cas, la logique du marché ne permet pas d’amorcer en urgence la révolution énergétique dont l’humanité a besoin et on ne peut laisser ce soin aux capitalistes qui raisonnent [trop ?] à court terme, en ignorant les effets sur l’environnement.
En outre, la plus-value réalisée pour l’exploitation des énergies fossiles telles que le nucléaire est énorme (extraction, transport, transformation, distribution…) et l’abandonner, même progressivement, est contraire à la logique du capital.
Il est donc clair que nos objectifs ne pourront être atteints que par des mobilisations conjointes d’envergure, regroupant les salariés de l’énergie et l’ensemble des usagers.
Il faudra nous réapproprier collectivement le pouvoir de décision, d’organisation de production et de contrôle de l’énergie. Pour y parvenir : il n’y a pas d’autre solution que l’expropriation des groupes privés capitalistes qui font la loi aujourd’hui et n’accepteront jamais les mesures de sauvegarde de l’humanité que nous préconisons.
Sortir du nucléaire, pas sur le dos des salariés !
Nous voulons :
• l’arrêt des plans de suppressions d’emplois ;
• l’embauche des travailleurs du nucléaire en CDI pour garantir une protection et une sécurité efficaces pour eux-mêmes et pour la population ;
• un programme d’embauche de personnels qualifiés pour la lutte contre l’incendie ;
le droit d’information des mouvements antinucléaires à l’intérieur des centrales ;
• zéro licenciement au moment des fermetures des centrales ;
• un programme de formation pour intégrer les salariés qui le souhaitent dans la production d’énergies renouvelables ;
• des embauches massives dans ces énergies.
Une production socialisée, un vrai service public de l’énergie
A. Areva recherche comme ses concurrents une position de leader mondial sur l’ensemble de la filière nucléaire
La politique commerciale d’Areva commande la politique énergétique du gouvernement. EDF et ses usagers en assurent le coût du développement, le risque commercial, tous les risques en fait.
Et bien sûr le cout titanesque du démantèlement et de la gestion des déchets sera payé par les travailleurs. Le nucléaire est donc bien représentatif de la logique du système capitaliste, qui draine un maximum de pro ts dans le court terme pour les actionnaires, laissant durablement à la charge de la société toutes les conséquences sociales, économiques, environnementales et de santé des choix faits pour se tailler une place sur le marché.
Nous n’idéalisons pourtant pas EDF, lorsqu’elle était publique à 100 %, et qui s’est comportée comme une parfaite entreprise capitaliste, pro tant de la privatisation de l’électricité, en Amérique latine par exemple. Ce sont les usagers qui ont assumé ses aventures financières : un vrai gâchis. Pour éponger ses dettes, EDF a dû utiliser une partie des fonds qui auraient pu être consacrés au démantèlement des centrales. La privatisation d’EDF et le maintien de la filière nucléaire offrent un des exemples les plus frappants de socialisation des pertes et de privatisation des bénéfices. La satisfaction des besoins en électricité n’est pas soluble dans le marché.
B. Ce que le NPA revendique :
Un véritable monopole public de l’énergie, débarrassé de l’énergie nucléaire, cogéré par les salariés et les usagers. Et à commencer par une mise sous contrôle total d’Areva par ses salarié•e•s et ses usager•e•s puisque cette entreprise d’État se comporte comme une multinationale privée sans scrupule, soutenant par exemple la dictature au Niger pour rester concurrentielle (l’actuel président du Niger siège au Conseil d’administration d’Areva !).
Un tel monopole public aurait à évoluer d’un mode de production hyper-centralisé vers un maillage énergétique sur tout le territoire. Un tel monopole public aurait aussi pour mission de centraliser l’évaluation des potentiels d’économies énergétiques et de mise en place d’énergies renouvelables. Une coopération au niveau européen (vers un monopole public européen...) doit par ailleurs permettre une mutualisation des productions : éolien dans la Manche et au sud de la France, géothermie dans le nord de l’Europe, solaire dans le sud…) afin d’assurer un approvisionnement constant. Enfin, le transfert gratuit de technologies des énergies renouvelables vers les pays du Sud, permettant un développement écologiquement viable, doit pouvoir être pris en charge par un tel monopole public.
Commission écologie du NPA
Annexe : Partie solaire photovoltaïque
Le Grenelle de l’Environnement avait pour objectif pour 2020 d’installer 5,4 GW de panneaux solaires. C’est pour nous tout à fait ridicule et insuffisant. Et de toute façon nous y sommes déjà et le solaire n’a produit que 7 TWh en 2015.
En comparaison, l’Allemagne a déjà une capacité installée de près de 40 GW pour 37 TWh produits en 2015.
Par rapport à l’Allemagne, notre proposition est donc modeste : Amener en 10 ans notre capacité de production à 25 TWh d’électricité par le biais du photovoltaïque soit environ 5 % de la consommation actuelle de la France. Comment y parvenir facilement ?
1. Couvrir au moins un cinquième des surfaces bâties en neuf chaque année, calcul et démonstration ci-dessous :
125 km2 par an (environ) sont bâtis actuellement en France (bâtiments + parkings). [31] Comptons seulement 100 km2.
Calcul : 100 km2 x 10 ans = 1000 km2 x 1/5 = 200 km2 sur 10 ans.
Rendement du photovoltaïque :
moitié sud de la France : 1 100 kWh/kWc/an
moitié nord de la France : 850 kWh/kWc/an
Prenons néanmoins le chiffre le plus bas : 850.
Puissance d’un module standard actuel en silicium polycristallin : moyenne 240 Wc, pour une surface de 1,67 m2 (certains panneaux de même dimension sont déjà beaucoup plus performants)
Cela équivaut à environ 150 Wc/m2, disons par sécurité 140 Wc/m2, soit 140 MWc/km2.
La production possible s’élève donc à 200 km2 x 140 = 28 000 MWc, soit 23 800 000 MWh = 23,8 TWh
2. Installer 350 MWc/an sur le bâti ancien, comme en Allemagne ces dernières années (avant même leur décision de sortie du nucléaire, aujourd’hui c’est bien plus)
Calcul et démonstration ci-dessous :
Surface bâtie en France : environ 9 230 km2 [32]
Pour installer 3 500 MWc en 10 ans, il faudrait donc utiliser : 3 500/140 = 25 km2, soit 0,27 % du bâti ancien.
C’est raisonnable. Mais compte tenu de la faible superficie utilisée, on pourrait choisir la meilleure exposition et donc, avoir un rendement plus élevé que sur le neuf.
Prenons ici la moyenne nord de la France sud de la France, soit 975 kWh/kWc/an. On obtiendra ainsi : 3 500 x 975 =341 500 MW/h soit 3,41 TWh.
Total cumulé de nos 2 mesures : 23,8 +3,41 = 27,21 TWh
Comme on le voit, les calculs ci-dessus sont effectués sur la base des hypothèses les plus basses et systématiquement minimisées afin que notre proposition bénéficie d’une totale crédibilité. Il est évident que l’on pourrait faire beaucoup mieux à l’instar de l’Allemagne qui prévoit 10 % de son électricité par le photovoltaïque dès 2020.
Et le solaire thermique ?
En prenant une valeur de 350 kWh d’énergie produite par an et par m2 (moyenne basse sur la France : voir ici) et en se basant sur la même implantation que pour le solaire photovoltaïque (moins de 20 % du bâti neuf, à noter que le solaire thermique est encore bien plus facile d’implantation que le photovoltaïque) , on parvient à près de 70 TWh de chaleur produite au bout de dix ans (200 Km2 X 350 KWh/an/m2).
Ce qui signifie par exemple qu’en 6 ans, on couvre l’équivalent de tous les besoins en eau chaude du pays ! Soit 45 TWh ! (voir ici)
Que d’économies en perspective en matière d’énergie non renouvelable et d’émission de gaz à effet de serre !
Glossaire
L’énergie grise
C’est l’énergie nécessaire pour concevoir, fabriquer, commercialiser, installer, maintenir, démanteler et recycler les unités de production énergétiques quelles qu’elles soient. Énorme pour le nucléaire, elle ne constitue aucunement un obstacle au développement des énergies renouvelables, comme les pronucléaires cherchent souvent à le faire croire. A titre d’exemple, et selon les estimations, une éolienne produit pendant sa vie entre 30 et 40 fois son énergie grise. Un panneau solaire entre 5 et 10 fois. [33]
Biomasse
Source d’énergie produite à partir des matières organiques, c’est-à-dire le bois et les déchets végétaux, le biogaz (énergie issue de la fermentation des déchets biologiques), les biocarburants.
Cogénération
La cogénération est un système de production énergétique qui permet de produire simultanément de la chaleur et de l’électricité. En produisant localement l’électricité, la cogénération permet d’économiser jusqu’à 40 % d’énergie.
Énergie produite
L’énergie produite est le résultat du produit de la puissance installée multiplié par le temps de fonctionnement. Par exemple, une installation de 38 000 MW qui fonctionne 1 600 h par an produira 38 000 x 1 600 = 60 800 000 MWh, soit 60 TWh annuels.
Fission
Principe de fonctionnement des premières bombes, dites A, et des centrales nucléaires. Des atomes aux noyaux très lourds se fissionnent et dégagent de l’énergie.
Fusion
Principe de fonctionnement des bombes H. Des petits noyaux fusionnent et dégagent de l’énergie. Ce phénomène dégage beaucoup plus d’énergie que la fission et reste difficilement contrôlable.
Géothermie
Utilisation de l’énergie de la terre (de proximité ou en profondeur) pour produire de la chaleur ou de l’électricité.
Hydraulique
Énergie produite par les barrages.
Hydrolien
Énergie des courants marins (sortes d’éoliennes sous-marines).
ITER
International Thermonuclear Experimental Reactor. Tentative de produire de l’énergie par le phénomène de fusion qui a lieu dans les étoiles. Il s’agit d’un projet dangereux (instabilité des plasmas donc risque d’explosions et de libération de tritium radioactif et de lithium extrêmement inflammable), qui ponctionne tous les crédits de recherche (coût total de 10 milliards d’euros) pour des résultats jugés improbables par beaucoup de scientifiques (notamment Masatoshi Koshiba ou Pierre-Gilles de Genne tous deux prix Nobel).
Normes bioclimatiques
Dans la construction de bâtiments neufs, l’orientation et la conception des bâtiments doit permettre un usage quasi- direct de l’énergie solaire, limitant ainsi la consommation électrique pour le chauffage et la lumière.
Poêles à granulés
Poêles qui utilisent de la sciure de bois dans des inserts, sans déperdition de chaleur.
Radioactivité
Émission de particules par les noyaux atomiques. Les radiations ainsi émises perturbent le fonctionnement des cellules vivantes, pouvant provoquer cancers, malformations, voire décès en cas d’irradiations très fortes.
Solaire photovoltaïque
Électricité produite à partir du soleil.
Solaire thermique
Eau chaude et chauffage produits à partir du soleil.
Unités de mesure
Watt-heure. 1 Wh : énergie consommée par un appareil de 1 watt pendant 1 heure
1 Wh = 3 600 J
1 kWh = 103 Wh
1 MWh = 103 kWh = 106 Wh
1 GWh = 103 MWh = 106 kWh = 109 Wh
1 TWh = 103 GWh = 106 MWh = 109 kWh = 1012 Wh
Watt. 1 W : puissance de 1 joule par seconde
1 W = 1 J•s-1
1 kW = 103 W
1 MW = 103 kW = 106 W
1 GW = 103 MW = 106kW = 109W
1 TW = 103 GW = 106MW = 109kW = 1012W
Watt-crête. Puissance maximale d’un dispostif. Son unité est le watt.
Notes
[1] RTE. Bilan électrique 2016.
http://bilan-electrique-2016.rte-france.com/consommation/consommation-brute/#
[2] Dessus, Benjamin. Sortir du nucléaire en 20 ans, à quelles conditions et à quels coûts ? in L’énergie et les présidentielles : décrypter rapports et scénarios. Les cahiers de Global Chance n° 31, mars 2012, p. 68.
https://fr.calameo.com/read/0043892051adae6d1608f
ou http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC31p66-78.pdf
[3] Groupe de travail “Pertes sur les réseaux électriques”. Les dispositifs de couverture des pertes d’énergie des réseaux publics d’électricité. Rapport de synthèse. Commission de régulation de l’énergie, mars 2010, p. 8-9.
http://gtpe.cre.fr/media/documents/100323RapportPertes.pdf
[4] ADEME. Modes de chauffage dans l’habitat individuel. Les avis de l’ADEME, décembre 2014, p. 2.
https://fr.calameo.com/read/004389205deece1afa88b
[5] Institut énergie développement. Le chauffage électrique, une solution efficace. Septembre 2014 ; p. 2.
https://fr.calameo.com/read/00438920525e286053f12
[6] Dessus, Benjamin. Sortir du nucléaire en 20 ans. Global Chance, juin, 2011, p.N3.
[7] ICE. Électricité, le gaspillage menace le climat. Greenpeace, février 2009, p. 10-11.
https://fr.calameo.com/read/004389205dc815f0d952c
[8] Sénat. Approvisionnement électrique, l’Europe sous tension. Rapport d’information. Juin 2007.
https://fr.calameo.com/read/004389205ff9ca5d0af5a
ou http://www.senat.fr/rap/r06-357-1/r06-357-184.html#toc644
[9] Syndicat de l’éclairage. Transition énergétique : Mme Royal, l’industrie de l’éclairage est prête à vous rejoindre. Courrier à la Ministre de l’écologie, juillet 2014.
https://fr.calameo.com/read/00438920538f0fea3ee21
[10] Dessus, Benjamin. Sortir du nucléaire en 20 ans, à quelles conditions et à quels coûts. Global Chance, janvier 2012, p. 3.
https://fr.calameo.com/read/0043892054b88364e5e23
[11] Ibid.
[12] RTE. Bilan électrique 2016.
http://bilan-electrique-2016.rte-france.com/production/le-parc-de-production-national/#
[13] https://fr.calameo.com/read/004389205a5368a86f62e
[14] https://fr.calameo.com/read/004389205a5368a86f62e
[15] Direction générale de l’énergie et du climat, Direction de l’eau et de la biodiversité. Connaissance du potention hydroélectrique français. Ministère de l’écologie, novembre 2013.
https://fr.calameo.com/read/004389205ab73088206a5
[16] Quel est le potentiel énergétique de l’énergie solaire. Futura environnement. Juin 2010.
https://fr.calameo.com/read/004389205f7833dd1f349
[17] King, Richard R. Raising the efficiency ceiling in multijunction solar cells. Spectrolab, p. 51.
https://fr.calameo.com/read/004389205e8b7aada201b
[18] Production géothermique en France. Planetoscope.
http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/1313-production-d-energie-issue-de-la-geothermie-en-france.html
et
Duluc, Virginie. Potentiel de développement des énergies renouvelables en France pour le remplacement du nucléaire. Geni, mai 2007.
https://fr.calameo.com/read/004389205a5e27da80c1d
[19] Nucléaire : comment en sortir. Études sur des sorties du nucléaire en 5 ou 10 ans. Réseau Sortir du nucléaire, p. 63-75
https://fr.calameo.com/read/0043892056cc3f72f0720
[20] La production d’électricité d’origine thermique à flamme. Note d’information. EDF, mai 2013.
https://fr.calameo.com/read/004389205a65895fdc1e0
[21] Soit une bonne marge de manœuvre par rapport aux 204,5 TWh requis. Et nous sommes loin d’avoir fait le tour de la diversité des renouvelables, nous pourrions rajouter ici l’énergie de la mer (hydroliennes : 10 TWh d’après EDF elle même, houlomotrices et marémotrices, etc.), le micro-éolien, la méthanisation…
[22] Rapport WISE-Paris. 2014, p. 5.
https://fr.calameo.com/read/004389205d76d99ec47f3
[23] Éollien et photovoltaïque : enjeux énergétiques, industriels et sociétaux. Rapport au Ministre du redressement productif et à la Ministre de l’écologie. Septembre 2012.
https://fr.calameo.com/read/004389205ffd80135a11e
[24] Idem. p. 29.
[25] Lempérière, F. Stockage d’énergie électrique par station de transfert d’énergie par pompage . Hydrocoop, novembre 2011.
https://fr.calameo.com/read/00438920577e68cdfb72b
[26] Loubens, Audrey. Connu pour ses véhicules électriques, Tesla s’attaque au marché de l’électricité à domicile avec une batterie rechargeable capable d’alimenter une maison utilisant des panneaux solaires. Mai 2015.
https://fr.calameo.com/read/0043892053d9916ff726b
[27] Réseau Sortir du nucléaire, op. cit.
[28] Ardouin, Isabelle. L’éolien : un projet énergétique de territoire. Échange AMF/Groupe GDF-SUEZ. Eole générations, avril 2012.
https://fr.calameo.com/read/0043892050ab1827417f4
[29] ADEME. Le solaire photovoltaïque. Avis de l’Ademe. Avril 2013, p. 2.
https://fr.calameo.com/read/00438920529f4757c6a0c
[30] Pouet, Jean-Christophe. Évaluation des emplois dans la filière biocombustibles. Rapport final. ADEME, avril 2007.
https://fr.calameo.com/read/0043892056dd6c949b67b
[31] Coutellier, Annie. L’artificialisation s’étend sur tout le territoire. Institut français de l’environnement. Les données de l’environnement, n° 80, janvier-février 2013.
https://fr.calameo.com/read/00438920543041f77d59c
[32] Tableau occupation du sol. Ministère de l’agriculture, 2006.
https://fr.calameo.com/read/0043892052a8c4985041d
[33] Larochelambert, Thierry de. Énergie éolienne, une analyse du cycle de vie performante.
https://fr.calameo.com/read/004389205057bf1f6295d
et
Miquel, Cécile. Systèmes photovoltaïques : fabrication et impact environnemental. Hespul, juillet 2009, p.29.
https://fr.calameo.com/read/00438920584455e424423