Chaque année, l’arrivée des pluies et de la neige dans le Nord et le Centre-Ouest, en particulier dans le gouvernorat de Jendouba, se transforme en malédiction entraînant son lot de catastrophes et de souffrances.
Cette année la petite Rania est morte de froid, les routes ont été coupées, les villages aux alentours de Ain Draham, de Fernana et d’autres villes se sont trouvés coupés du monde. Les habitants étaient privés du stricte minimum pour affronter le froid.
Le chutes de neige de cette année étaient prévues d’avance, ce qui n’a pas empêché le scénario des années précédentes de se reproduire. Le gouvernement n’a pas pris les mesures nécessaires, il s’est contenté, comme ses prédécesseurs, d’évoquer le manque de moyens et les difficultés. Il s’est satisfait de distribuer des « aides » à la population, en attendant une nouvelle année et de nouvelles catastrophes !
Le problème n’est pas la chute de neige et de pluie, surtout quand elles ne sont pas excessives, car elles ne peuvent qu’être bénéfiques à l’agriculture voire même au tourisme. Le problème réside dans les politiques suivies par la réaction qui dirige le pays, et qui le rendent dans l’incapacité de faire face au moindre défi.
Il manque les infrastructures solides (routes, ponts…), les équipements performants permettant des interventions rapides et efficaces. Les produits de première nécessité disponibles ne suffisent pas pour couvrir les besoins des habitants : gaz, bois de chauffage, médicaments, couvertures et produits alimentaires.
Pourtant, les autorités bien informées des problèmes qui interviennent tous les ans, n’ont pas réfléchi à une solution radicale, elles ont préféré traiter la question de façon occasionnelle, sans se soucier des souffrances de la population.
Ce qui aggrave par ailleurs la situation, c’est la misère sociale qui frappe les habitants de la région de Jendouba et de tout le Nord-Ouest, en raison de l’augmentation du chômage et de l’exclusion, de la hausse des prix notamment celui du bois de chauffage. C’est aussi, l’insuffisance des services de santé et de l’éducation, la malnutrition, le mauvais état des logements et des routes. Des conditions qui plongent les habitants dans le désarroi tous les ans à l’approche de l’hiver.
La responsabilité de cette situation incombe au régime, à ses choix qui privilégient une minorité riche, les intérêts d’une petite frange au mépris de la majorité écrasante de la société et des régions, dans le but d’accumuler un maximum de profit, facile et en peu de temps.
Cette réalité qui dominait avant la révolution, a persisté après ; Car c’est la réaction qui continue à détenir le pouvoir économique et politique.
Le gouvernorat de Jendouba à l’instar des autres gouvernorats du Nord-Ouest, regorgent de richesses naturelles et humaines, susceptibles d’assurer leur développement économique, social et culturel. La misère, la pauvreté et le sous développement que vivent ces régions ne sont que le résultat de choix politiques au service des intérêts d’une minorité restreinte.
Les souffrances de la région du Nord-Ouest et d’autres régions du pays vont continuer, tant que les mêmes politiques perdurent et la même classe minoritaire dirige le pays. Les mêmes causes produisent les mêmes effets malgré les artifices qui varient selon les circonstances.
Il n’est pas question de se résigner face à cette situation, il faut, au contraire, œuvrer pour précipiter ce changement fondamental. Ceci exige de notre parti et du Front Populaire d’être au plus près des préoccupations de notre peuple, pour améliorer son quotidien. Il est impératif de le réunir autour de notre programme pour réaliser ce changement tant espéré, pour que les exigences de la révolution deviennent enfin réalité.
La révolution faite par les pauvres doit profiter aux pauvres !