Dans quelques jours, le peuple tunisien fera ses adieux à 2016 pour accueillir la nouvelle année.
L’année 2016 a été assurément dure pour les travailleurs et les couches populaires, en raison des choix du gouvernement de coalition Nidaa-Ennahdha.
Les belles promesses électoralistes n’étaient qu’une manœuvre pour conquérir le pouvoir, et continuer à consacrer les mêmes politiques anti-populaires et anti-patriotiques génératrices de pauvreté, de misère et d’exclusion. Pour les imposer, le gouvernement recourt à la la répression et renoue progressivement avec l’ancien système arbitraire. l’objectif ultime est de saper définitivement la révolution et ses acquis pour le peuple.
Cette année a aussi démontré que les classes populaires et moyennes ne se sont pas résignées face aux politiques réactionnaires. Malgré la répression, les luttes et les protestations ont jalonné cette année, permettant parfois des victoires et imposant souvent le rétropédalage de la droite au pouvoir. Les jeunes chômeurs ont été très actifs à l’occasion de ces mobilisations.
Sur un autre plan, malgré la mainmise de la coalition gouvernementale sur la plupart des institutions de l’Etat (parlement, gouvernement, présidence de la république, justice, sécurité, médias…), celle-ci n’a pas réussi à étouffer les voix de l’opposition révolutionnaire, démocratique et progressiste, notamment le Front Populaire, en dépit du blocus dont il fait l’objet, de la déformation de ses positions et de la criminalisation constante de ses militantes et militants.
Le Front Populaire a pu s’imposer, permettant de déjouer une partie des plans de la coalition comme l’instauration de certaines mesures austères aux conséquences graves pour le peuple, la réconciliation avec les mafias et les lobbys ou encore les atteintes aux libertés et le détournement des acquis démocratiques.
Si la situation en cette fin d’année apparaît logiquement en faveur de la coalition gouvernementale de droite, il n’en demeure pas moins que de nombreux indices incitent à l’optimisme.
Cette coalition traverse une crise grave, elle prouve jour après jour son incapacité à répondre aux revendications élémentaires du peuple, que ce soit dans les domaines socio-économique, culturel ou encore sécuritaire. Elle n’entrevoit d’autre issue que la dépendance vis à vis de l’étranger et la répression, ce qui va sans doute aggraver son isolement et inciter une large partie de la population à croire que la solution passe par un changement global des orientations politiques et du système de gouvernance dans son ensemble.
Il est évident qu’il relève de la responsabilité du Front Populaire de mettre à profit cette situation, pour convaincre le peuple de la justesse de ses positions et des alternatives qu’il propose afin de gagner sa confiance et son adhésion, pour que ces propositions soient enfin réalisables. Ceci est possible à condition que l’ensemble des militantes et des militants du Front Populaire s’attellent à œuvrer avec sincérité et dévouement au sein de la population.
Une nouvelle année s’ouvre devant le Front Populaire, elle sera porteuse d’événements majeurs nationaux, régionaux et internationaux, ce qui le prédispose à jouer un rôle important pour faire avancer la Tunisie vers le meilleur : l’accomplissement des objectifs de la révolution du 14 janvier 2011.
Les militantes et les militants du Front Populaire doivent gagner ce défi, et ils en sont capables en élevant le niveau de leur action et de leur organisation.