Sur 511 députés, 489 ont donc voté la prolongation pour 6 mois de l’état d’urgence. Ce vote répond en grande partie aux exigences de la droite elle même influencée par l’extrême droite ! Cependant, la droite essaiera de durcir encore le texte au Sénat en ce qui concerne les personnes fichées S : internement administratif des français n’ayant qu’une seule nationalité et expulsion systématique des bi nationaux. Les députés ont de plus durci le contenu de l’état d’urgence par deux mesures : la fouille des voitures et des bagages même sans autorisation du procureur et même si le propriétaire du véhicule refuse, et la fin de l’automaticité des remises de peines pour les condamnés à des délits liés au terrorisme. Ce vote annonce la poursuite des dérapages racistes et islamophobes et le maintien d’un fort niveau de violences policières et de répressions judiciaires contre les manifestants et les militants écologistes, syndicaux, associatifs.
Tout cela alors que les résultats en terme de protection contre le terrorisme des 10 derniers mois vécus sous l’état d’urgence sont de plus en plus contestés et contestables. De plus, cette loi adoptée le même jour que le passage en 49.3 de la loi travail sera accompagnée par d’autres décisions extrêmement graves. Comme le maintien de l’opération Sentinelles, soit 10 000 soldats sur le territoire, et l’augmentation du nombre de réservistes opérationnels à 50 000, qui ont pour mission d’accomplir toutes les tâches de l’armée et de la police à l’intérieur et à l’extérieur des frontières. Cela vise à nous habituer à vivre dans une société hyper militarisée, avec une armée qui occupera les rues, les fêtes, les manifestations et les quartiers populaires, à vivre dans un État de plus en plus libéral dans ses choix économiques et de plus en plus autoritaire au niveau des droits et des libertés.
Le NPA avec toutes celles et tous ceux qui se mobilisent toujours, ne se résigne pas à cela et continuera la lutte pour une autre société.
Roseline Vachetta