Des interpellations sans « discernement » ? C’est ce que pensent plusieurs syndicats affiliés à Solidaires ou à la FSU qui ont demandé la libération des manifestants interpellés à la suite des violences commises dimanche Paris, en marge des chaînes humaines organisées à l’occasion de l’ouverture de la COP21.
Un nouveau bilan ce lundi matin a fait état de 317 personnes en garde à vue après le rassemblement place de la République.
« Rafle aveugle »
Ce rassemblement se déroulait « sans violence » quand « des casseurs ont infiltré la manifestation », affirme SUD-rail, qui reproche à la police d’avoir alors « chargé sans discernement » et procédé « à une véritable rafle aveugle » de manifestants, dont plusieurs militants du syndicat de cheminots.
L’Union syndicale Solidaires, qui regroupe notamment les syndicats SUD, déplore également l’arrestation de plusieurs militants. Elle réaffirme le droit « de pouvoir manifester librement » et demande la « relaxe de l’ensemble des militants arrêtés ».
Appel à manifester
A Colombes (Hauts-de-Seine) des enseignants du lycée Guy de Maupassant, soutenus par la CGT, le SNES-FSU et SUD, ont cessé le travail pour exiger la libération d’un de leurs collègues.
L’Union Solidaires enjoint « l’ensemble des forces du mouvement social » à manifester mercredi dans les régions et devant le TGI de Bobigny, où cinq salariés d’Air France vont comparaître pour violences après l’épisode de la chemise arrachée du DRH de la compagnie le 5 octobre.