compte-rendu de la soirée de rencontre lundi 2 octobre dernier au théâtre ARTISTIC-ATHEVAINS à Paris.
Faisant suite à l’appel des cinéastes du 22 juillet dernier, des artistes, des intellectuels ont décidé de mettre à disposition leur théâtre, leur lieu de travail et leurs outils pour exprimer leur condamnation de l’agression israélienne au Liban, leur solidarité avec le Liban, la Palestine et tous les peuples du Proche-Orient.
Ils ont lancé un appel à l’écriture, à la réalisation d’œuvres et à leur circulation.
Ils ont l’ambition d’une forte manifestation dans la semaine du 6 au 13 novembre où des centaines de lieux en France et dans le monde se feraient l’écho de cette initiative qui a déjà suscité des réponses aux quatre coins du pays, en Europe, en Afrique et au Moyen Orient.
Elle s’est déroulé autour de moments artistiques (lectures, projection de courts-métrages, musique..), d’un dupleix téléphonique avec Roger Assaf depuis Beyrouth et d’un débat avec Salah Stetié, poète (Liban), Hassan Balawi, journaliste, membre du Festival de Ghaza (Palestine), Yaël Dagam, historienne, chercheur (Israël) tous les trois accompagnés par .Marie-José Mondzain
Les quelques 200 personnes qui ont répondu à cet appel, ont pour la grande majorité laissé leurs coordonnées afin d’être tenues au courant de la suite donnée à cette soirée. Quelques uns se sont engagés à participer ou même initier des soirées dans la semaine du 6 au 13 novembre.
Nous vous tiendrons au courant de toutes les initiatives pour cette semaine primordiale de solidarité avec les peuples Palestinien et Libanais.
Rencontres pour la Paix au Liban et en Palestine
De nombreux artistes et intellectuels ont manifesté leur solidarité avec le Liban victime d’une terrible guerre menée par Israël, soutenue par les USA.
Des appels, des tribunes parues dans la presse et des initiatives artistiques et citoyennes en témoignent.
Nous étions 25 réunis, de 17 à 21h le lundi 18 septembre 2006, à l’Art-Studio Théâtre, avec, parmi nous, des représentants de ces diverses initiatives.
Nous avons eu des débats de fonds et, avec nos différences, nous nous sommes mis d’accord sur ce qui nous rassemble indéfectiblement.
– Pour nous, la guerre du Liban fait symptôme. Nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas rester indifférents. Nous voulons participer d’une « insurrection de la pensée » face à l’inacceptable.
– Nous condamnons l’agression israélienne soutenue par les USA, leur politique du « nouveau Proche-orient », leur politique de « guerre des civilisations ».
– Nous prenons le parti de la paix comme exigence et comme moyen efficace de trouver une solution aux problèmes du Proche-Orient.
– Nous voulons défendre les droits nationaux du peuple palestinien, la souveraineté du Liban et son identité originale, la sécurité pour tous les peuples de la région, israélien, libanais, palestinien..
– Nous réclamons le désarmement multilatéral. Nous appelons de nos voeux des initiatives de l’ONU et de l’Europe.
– Nous demandons le rétablissement des aides internationales à la Palestine, les moyens pour la reconstruction du Liban.
Nous voulons contribuer à faire entendre la solidarité en actes, la volonté de paix des gens de culture et nous appelons chaque lieu de culture à prendre une initiative sous la forme qu’il choisira (lecture, diffusion de courts métrage, exposition, débat, prise de parole, soirée..).
Nous pensons nécessaire de faire converger ces initiatives sur une journée ou une semaine afin de leur donner de la lisibilité et de la force. Nous proposons le lundi 6 novembre et la semaine du 6 au 13 novembre
Déjà à Paris, en Seine-Saint-Denis, en Seine et Marne, dans le Val de Marne, à Sète, à Marseille, en Gironde... des lieux, des personnes nous ont indiqué leur engagement.
L’Appel des cinéastes à réaliser des courts métrage recueille un écho sur les cinq continents.
Nous pouvons être un lieu de ressources et nous mettons à disposition les textes dont nous disposons et ceux qui viendront, les films réalisés sous l’égide de l’Appel des cinéastes, nos contacts... pour contribuer à la réussite de ces soirées.
Nous appelons les artistes qui le souhaitent à réaliser, écrire, peindre, prendre la parole... et nous nous engageons auprès de nos réseaux à faire circuler ces œuvres et ces prises de parti.
Nous nous engageons à faire circuler et informer des initiatives qui se prendront, à les rendre publiques lors d’une Conférence de presse qui annoncera la semaine du 6 au 13 novembre.
Pour préparer et réussir ensemble cette initiative, il nous paraît utile d’accroître notre rassemblement et nos échanges.
Nous invitons les artistes, les intellectuels, les citoyens, les politiques et, bien sûr, tous ceux qui se sont déjà engagés dans des collectifs pour la Paix au Liban à participer à notre rencontre du 2 octobre, à l’enrichir de leur apport, à construire, ensemble et dans la diversité des formes choisies, l’écho de la semaine du 6 au 13 novembre.
Nous savons que cette trêve n’est qu’un répit.
Nous appelons à une insurrection de la pensée.
Nous voulons par tous ces moments donner à comprendre (comme acte moral).
Nous sommes résolument convaincus du pouvoir de la pensée, contre les explications simplificatrices et réductrices qui suscitent la haine, enferment et renferment les germes d’une nouvelle guerre, pour que nos mobilisations puissent participer à changer le cours des choses.
Vous pouvez voir notre travail de court métrage sur http://www.cinesoumoud.net/
Appel de cinéastes, Biennale des Cinémas Arabes, IMA, 22 juillet 2006
Nous, réalisateurs, producteurs, comédiens, comédiennes, techniciens,
– dénonçons les bombardements et massacres commis par l’armée israélienne contre les peuples libanais et palestinien
– dénonçons le silence et la complicité de la communauté internationale, des dirigeants arabes et occidentaux
– exigeons l’arrêt immédiat et sans conditions de l’agression israélienne
Nous soutenons la résistance des populations libanaise et palestinienne et appelons chacun-e à exprimer sa solidarité concrète à ceux qui dans tout le Liban et en Palestine s’organisent pour répondre aux besoins de première nécessité
– Chaque cinéaste -où qu’il se trouve- est invité à monter un film court de 1 à 2 minutes et de réaliser ainsi une chaîne d’images qui seront proposés par chacun-e à la programmation de tous les festivals, cinémas et lieux imaginables
– Une action sera menée pour rendre possible le festival « Ayam Cinemai » qui est prévu de longue date à Beyrouth au mois de septembre prochain. Chacun-e s’engage à se rendre à Beyrouth à cette occasion et d’œuvrer à sa réalisation par tous les moyens possibles.
Premiers signataires - faites signer autour de vous svp et renvoyer à :
cineastesolidaires hotmail.fr