20 et 21 juin 2015
Appel international à la solidarité avec les prisonniers politiques égyptiens.
* Arrêt de la répression des manifestations
* Libération des prisonniers politiques
* Procès équitables pour tous
* Arrêts des mauvais traitements et de la torture
Interdiction des condamnations à mort.
Le 21 juin 2014, un petit groupe de manifestants s’est approché du palais présidentiel égyptien. Cette manifestation était la première qui défiait les lois réprimant les manifestations depuis l’investissement de Sissi suite à sa victoire aux élections présidentielles.
Des hommes de main armés et des policiers ont attaqué leur manifestation pacifique, et 23 personnes ont été arrêtées puis ont écopé d’années de prison, simplement pour avoir exercé leur droit à se rassembler et à s’exprimer librement.
Sissi, dont l’élection avait été saluée par les dirigeants occidentaux comme un pas en avant dans la « transition » de l’Egypte avait écrasé leur mouvement de protestation.
Un an plus tard, nous appelons à la solidarité internationale avec tous les prisonniers politiques égyptiens, dans l’espoir que mettre le projecteur sur ce cas aidera à construire un mouvement faisant campagne pour la justice envers les dizaines de milliers de personnes emprisonnées par le régime militaire.
En janvier 2011, les manifestants d’Egypte ont inspiré le monde entier par leur courage et leur détermination dans le combat pour la démocratie et une vie meilleure.
Aujourd’hui, nombre de ces courageux manifestants ont été tués ou jetés en prison.
Dans le même temps, Moubarak et ses supporters, dont le généraux de la police responsables d’avoir tué des manifestants et impliqués dans la corruption, ont été laissés en liberté.
En juillet 2013, l’armée a renversé le Frère musulman Mohamed Morsi, qui avait été élu président l’année précédente.
Depuis, plus de 3 000 citoyens égyptiens ont été tués, et personne n’a été tenu pour responsable.
Plus de 40 000 ont été arrêtés pendant la seule première année du régime militaire. Ceux-ci n’ont pas fait d’un procès équitable et beaucoup n’ont même pas eu accès à la moindre procédure.
Des sentences de mort ont été prononcées par les tribunaux militaires et civils égyptiens contre certains des dirigeants et des centaines de partisans supposés des Frères musulmans, dont le président déchu Mohamed Morsi. Les organisation de défense des droits humains ont condamné ces procès comme totalement inéquitables.
Des militants révolutionnaires qui s’étaient opposés au régime de Morsi, et avaient manifesté contre les Frères musulmans, ont également fait l’objet d’arrestations, de mauvais traitements et ont été mis en prison.
Des militants, comme par exemple Ahmed Douma, qui ont joué un rôle dirigeant dans la révolution de 2011 ont été condamné à mort.
Beaucoup de jeunes ont été jetés en prison en application de la draconienne loi anti-manifestations.
Tout ce qui se rattache à la révolution de janvier 2011 est pris en cible.
Dans le même temps, les actions terroristes se multiplient et le régime en place a utilisé le discours de la guerre contre le terrorisme pour justifier une offensive contre tout ce qui est lié aux libertés civiles et aux droits humains.
L’Egypte n’a pas de Parlement. Le président cumule le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Les élections législatives ont été à nouveau reportées. Le président a utilisé le pouvoir dont il dispose pour promulguer un nombre énorme de loi permettant d’étendre la capacité répressive de l’Etat.
En 2014, environ 90 citoyens égyptiens ont été torturés à mort dans les locaux de la police, sans que quiconque n’ait été tenu pour responsable ou ait même fait l’objet d’enquêtes judiciaires adéquates.
D’après le réseau arabe des droits de l’Homme, 61 journalistes ont été emprisonnés pour leurs écrits ou leurs activités dans les deux dernières années.
Utiliser des munitions pouvant entraîner la mort est devenu courant.
Le régime de Sissi est financé par l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et d’autre pays du Golfe.
Les pays occidentaux qui sont récemment intervenus du bout des lèvres en faveur des droits humains et la démocratie envoient maintenant des milliards de dollars en aide économique et militaire. Ils vendent également des armes et des technologies de surveillance au régime répressif égyptien.
Face à cette situation, nous appelons à une campagne internationale de solidarité les 20 et 21 juin 2015.
Voici quelques exemples de ce qu’il est possible de faire les 20 et 21 juin :
* Participer sur les réseaux sociaux à la campagne de solidarité avec les prisonniers politiques égyptiens, en utilisant le hashtag #EgyPrisoners pour écrire des tweets, ainsi qu’en écrivant et partageant des posts.
* Contacter des journalistes et les inciter à écrire des brèves sur les prisonniers politiques égyptiens.
* Ecrire et proposer la publication d’une tribune à votre media local.
* Envoyer une lettre collective ou un message de protestation à l’ambassade égyptienne de votre pays, et faisant mention dans cette déclaration des revendications de votre syndicat, organisation étudiante ou parti politique.
* Vous coordonner avec d’autres pour manifester les 20 et 21 juin dans le monde entier devant les ambassades, consulats et office de tourisme égyptiens.
* Ecrire à vos parlementaires pour leur demander d’arrêter de vendre des armes au régime égyptien et de lui apporter un soutien financier.
Des informations, notamment sur les actions de solidarité, seront disponibles sur le site Web d’Egypt Solidarity, ainsi que sur la page Facebook. https://www.facebook.com/egypt.solidarity.initiative