Syria vient de remporter une victoire historique le 25 janvier 2015, lors des élections législatives en Grèce, Ce pays a vécu, durant les dernières années, dans des conditions économiques et sociales difficiles, conduisant à une crise politique grave, qui a fini par balayer la droite libérale au gouvernement ainsi que ses politiques antipopulaires.
A cette occasion, le Front Populaire de Tunisie tient à féliciter le peuple grec, ainsi que sa nouvelle direction. Il considère que les résultats de ces élections sont la confirmation de :
– La faillite des directives et des recettes des Institutions financières internationales, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne (Troïka), imposées et appliquées contre le peuple grec ;
– Le choix du peuple grec d’élire une nouvelle direction politique, celle qui a présenté un programme d’urgence pour le salut national. Un programme qui s’appuie sur une économie nationale, dans laquelle l’Etat joue un rôle important et décide, de manière urgente, d’un train de mesures au bénéfice des couches sociales les plus faibles, afin de garantir leurs droits à la gratuité des soins médicaux, ainsi que le traitement de la pauvreté et du chômage qui accablent le quart de la population grecque ;
– La réussite du peuple grec à rompre avec les politiques économiques oppressives, apporte la preuve, de l’intérieur même de l’Europe, de la faillite du modèle basé sur l’endettement, la dépendance économique et l’aggravation de l’appauvrissement des classes opprimées s’appuyant sur des mesures d’austérité. Cette réussite prouve aussi que des alternatives, capables d’améliorer les conditions d’existences de classes populaires, existent bel et bien ;
– L’importance de l’alliance des forces progressistes et sociales dans un front politique unique, afin d’assumer leurs responsabilités devant le peuple et devant l’histoire. En effet, chaque fois que ces forces ont affirmé leur volonté politique d’union ainsi que l’union de leur peuple, ils ont décuplé leur force et, par là même, leur capacité à faire face, partout, aux plans et aux outils capitalistes néolibéraux ;
– Enfin, ce qui vient d’arriver en Grèce a valeur de leçon pour tous les peuples d’Europe obligés, par leur gouvernement, à supporter les répercussions des crises dont ils ne sont pas responsables. Il a aussi valeur de leçon pour notre peuple en Tunisie, dont les gouvernements successifs, qui sont arrivés au pouvoir après la chute de Ben Ali le 14 janvier 2011, n’ont pas cessé de le tromper, tout en lui imposant des politiques économiques et sociales qui vont à l’encontre de ses intérêts, en affirmant qu’elles sont une fatalité.
Tunis, le 26 janvier 2015