Naissance et composition de CMS
Le démontage du Mac Do (11 août 1999), les inculpations et incarcérations qui sont suivi, ont mené à la création du Comité de soutien aux inculpés de Millau.
La dynamique et le succès du « procès Mac Do » (30 juin 2000) ont conduit diverses associations à partager et travailler ensemble.
Le collectif Construire un monde solidaire (CMS) a été créé en février 2003 pour poursuivre cette dynamique.
Il s’est réuni autour d’une charte
Larzac 2003 a été la première réalisation du collectif.
Le collectif regroupe associations, syndicats et individus.
Syndicats
– Confédération paysanne
- G10 Solidaires
Associations
– Aarrg
- APAL
- Attac
- Institut pour la Relocalisation de l’économie (IRE)
- Larzac Solidarités
- les amis du journal l’Humanité
- Radio Larzac
Charte du collectif « Construire un monde solidaire »
I - Défense du mouvement social
Garantie des libertés d’association, de circulation et de manifestation en France et à l’étranger.
Pratique d’une réelle démocratie par l’intervention directe des citoyens (es) dans la vie publique.
Cultiver et favoriser la désobéissance civile
II - Défense des droits syndicaux
Garantie des droits de réunion et d’expression, de grève et de manifestation.
Dépénalisation des faits syndicaux
III - Défense des services publics et des acquis sociaux
Garantie d’un service public de qualité (personnel, moyens).
Opposition à toutes formes de privatisation des services publics (santé, éducation, formation, culture, transports, énergies, communication etc...)
Défense de la Sécurité Sociale et garantie d’une protection sociale égale pour tous
Opposition à toute remise en cause du système de retraite par répartition
Maintien sans condition des 37,5 annuités de cotisation pour tous les salariés (public, privé)
IV - Défense du droit à un emploi et à un revenu décent
Interdiction des « licenciements de complaisance boursière »
Restauration de l’obligation d’autorisation administrative de licenciement
Lutte contre le travail précaire
Réduction du temps de travail sans perte de salaire, ni de pouvoir d’achat, et sans flexibilisation.
Politique d’embauches correspondantes
Création d’emplois socialement, culturellement et écologiquement utiles à la communauté
Création d’un « revenu garanti individuel » permettant à chacun de vivre décemment (jeunes, actifs chômeurs, retraités)
Soutien aux expériences alternatives de vie, de culture et de production.
V - Défense du droit au logement
Arrêt des expulsions.
Respect de la loi de réquisition des logements vacants.
Priorité à la construction de logements sociaux
Véritable politique de la ville et des banlieues pour une réelle mixité sociale.
VI - Défense des droits des femmes
Respect et promotion du droit des femmes
Lutte contre toutes les discriminations envers les femmes en matière :
-d’emploi
-de revenus
-de formation
-de parité
lutte contre la pauvreté, la précarité et les violences faites aux femmes.
VII - Reconnaissance de l’égalité des droits civiques et sociaux pour tous
Refus de la criminalisation des sans-domiciles, des mendiants, des gens du voyage, des jeunes, des sans-papiers etc....
Egalité des droits pour tous (protection sociale, logement, revenu, éducation, formation etc)
Condamnation de toutes formes de discrimination (racisme, homophobie, etc)
Egalité des droits entre Français et immigrés en matière de circulation, d’installation, de travail, de logement, de santé, de culture, d’éducation, de justice.
Reconnaissance du droit de vote et d’éligibilité pour les étrangers (« communautaires et »extra communautaires") résidant en France
Application pleine et entière du droit d’asile et régularisation de tous les sans-papiers.
Abolition de la double peine.
VIII - Défense de l’environnement
Arrêt du nucléaire et politique de développement des énergies renouvelables.
Abrogation des « droits à polluer » imposés par les pays industriels.
Respect du principe « pollueur-payeur ».
Emploi de technologies respectueuses de l’environnement.
Dénonciation des recherches scientifiques menées pour le seul bénéfice d’intérêts privés.
IX - Soutien à une agriculture durable et à une alimentation saine
Abandon de toutes les formes d’agriculture polluante
Promotion d’une agriculture paysanne, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité.
Interdiction de la brevetabilité du vivant.
Refus des OGM dans l’agriculture et l’alimentation (humaine et animale).
Gestion du foncier agricole en vertu d’un droit d’usage reconnu supérieur au droit de propriété.
Droit des consommateurs à une alimentation saine.
Contrôle du monopole des centrales d’achat dans le domaine de la grande distribution.
X - Construction d’une Europe sociale et équitable.
Respect des principes inscrits dans les pactes constitutionnels des démocraties européennes.
Harmonisation par le haut des droits sociaux en Europe.
Respect des différences culturelles et cultuelles.
XI - Refus de la guerre
Primauté à la médiation diplomatique pour le règlement des conflits.
Reconversion « civile » de l’industrie de l’armement.
XII - Solidarités internationales
Annulation de la dette des pays du Sud
Réparations financières pour les plans d’ajustement structurels et les intérêts d’une dette inique.
Soutien aux peuples en lutte pour la reconnaissance de leurs droits (droit à l’autodétermination, à un Etat indépendant, à la souveraineté alimentaire, à la diversité culturelle).
XIII - Droit international
Subordination des règles marchandes et des pratiques financières au respect des grandes conventions internationales (charte universelle des Droits de l’Homme, chartes des « droits économiques, sociaux et culturels », chartes environnementales, etc.).
Réforme radicale des institutions internationales (Fond Monétaire International, Banque Mondiale, Organisation Mondiale du Commerce, etc) pour mettre l’économie au service de l’humanité.
Suppression des paradis fiscaux
Suppression des pavillons de complaisance (droit maritime).
Interdiction de la délocalisation des entreprises pour raisons spéculatives.
Contrôle et taxation des flux spéculatifs et financiers.
Notre collectif se situe dans le cadre du mouvement social autonome (associations, syndicats, individus) en dehors des partis politiques, (mais non fermé à leurs adhérents). Il s’agit désormais de mieux coordonner nos actions, de perfectionner les mobilisations nécessaires. Le collectif peut proposer des actions non prévues par les organisations signataires. Il s’agit de faire de ce collectif un outil de coopération et non pas de lui donner un rôle de direction.
Collectif « Construire un monde solidaire », 9 avril 2003